Grèce (jour 1) Arrivée

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Lundi 27 mai 2013 : Après un long vol qui a duré 8h40 en compagnie de Justine pour son premier voyage en avion et notre premier voyage en famille à l’extérieur du Québec, nous arrivons en Grèce pour 3 belles semaines. Nous avions réservé une basinette pour Justine, car le Airbus a330 est équipé d’une vraie basinette accrochée au mur de la première rangée de la classe économique. Ce petit lit permet donc, en vol quand la consigne des ceintures est éteinte, d’asseoir Justine pour qu’elle joue, gazouille et la coucher pour qu’elle dorme. Elle y a passé presque tout son temps, car elle était bien mieux dans SON espace que sur nous où elle gigote sans cesse.

Elle a bien mangé, bien bu et bien dormi, le vol a été un vrai charme. Le seul inconvénient avec la basinette, c’ est que lorsqu’on passe une zone de turbulences, quelques vibrations à peine perceptibles, le personnel de cabine qui applique les règles sans discernement et sans jugement nous oblige à prendre bébé sur nous et du fait de la réveiller. Elle rechigne, se réveille et on doit la rendormir et ce à quatre reprises. Les agents de bord nous disent que c’est pour notre sécurité, mais je pense plus que c’est pour les assurances. Ah oui, nous avons passé sous le radar des ceintures de sécurité, car Justine n’était pas attachée lors du décollage ni à l’atterrissage, ils ne nous ont rien donné….tant mieux, Brigitte pouvait l’installer à sa guise pour l’allaiter ou interagir avec elle.

Après ce vol plutôt long mais confortable, on se dirige aux douanes où il y a une ligne de plus de 200 personnes et seulement 1 guichet ouvert. On fait la queue bien docilement quelques minutes, mais ça n’a juste pas de sens, on en a pour plus de 1h30 juste pour passer, alors je prends les choses en main et demande gentiment à l’agent de sécurité si on peut passer devant car on voyage avec un bébé. Il s’empresse alors de m’indiquer un autre guichet auquel il n’y a aucune attente. D’ailleurs, on a remarqué qu’il a ensuite fait le tour de la file d’attente pour inviter les voyageurs avec bébés de faire comme nous. Suffit d’oser demander, surtout quand on voyage avec de jeunes enfants, disons qu’il y a certains privilèges!

Le service de bagages étant redoutablement efficace, ce n’est que 10 minutes après l’atterrissage que les bagages font leur petit tour de carrousel et comble de bonheur, les nôtres ainsi que la poussette sont sortis dans le 50 premiers, alors on était parti en deux temps trois mouvements, bébé, maman et papa heureux.

Nous avons au programme la visite de Météorès, des monastères perchés sur des promontoires rocheux à plus de 6 heures de route de l’aéroport d’Athènes, ainsi on a décidé de louer une voiture pour faire la route de façon autonome et confortable. On n’a pas vraiment dormi depuis plus de 24 heures, mais ça va encore bien. On avait réservé une mini voiture chez National, où le gars le moins rapide du monde à servir ses 2 clients nous a accueilli. Un longue et pénible attente et remplissage de papiers nous attendait. Nous ne sommes pas habitués à des empotés comme ça, car à Genève on louait régulièrement pour nos voyages des voitures chez Avis et ils nous garantissaient qu’en moins de 5 minutes on avait les clés en mains ! Mais bon, d’autres pays, d’autres vitesses. Enfin en possession de tout, notre mini voiture avec la poussette et les 3 sacs à dos est pleine pleine pleine. On a la chance d’avoir un siège de bébé gratuitement, ce qui fait que Justine sera confortablement et sécuritairement installée pour tout le trajet. En passant, on a été obligé d’aller faire le plein de la voiture de location (une autre aberration) et on a mis en 2 minute 30 litres de carburant à 1.70 euro le litre… Ouch !

Note à moi-même que je vous partage —– ici, l’essence à 1.70 euro c’est bien de l’essence et dans une voiture diesel, ça peut causer des problèmes tel que la voiture rotait, étouffait, prenait 4 coups pour partir et était toujours sur le point de nous lâcher. Disons que nous étions un peu inquiet. Après avoir tout analysé, c’est mon erreur d’être arrêté à la pompe à essence pour une voiture diesel (et le gars qui mettait l’essence pas plus brillant de nous aviser surtout que c’est évident que nous sommes dans une voiture de location!). Le lendemain nous avons refait le plein en vrai diesel et le mélange du restant d’essence et de nouveau diesel lui a fait le plus grand bien, et c’est comme une voiture neuve qui roulait parfaitement. Hourra!!!

La route est à 60% de l’autoroute et le reste on traverse des villages à 50km/h ce qui fait que le trajet est plus long, mais varié en terme de paysage. On contourne la ville d’Athènes, mais on a l’occasion de voir des édifices des zones plutôt commerciales et industrielles. Le tout semble décrépit, plusieurs sont abandonnés et de nouvelles constructions sont arrêtés faute d’argent semble-t-il. Heureusement que plus loin la campagne prend la place de la ville et là on se sent mieux. Des champs à perte de vue, peu d’arbres plutôt des bosquets, c’est sec et semble sablonneux avec au loin des montagnes qui s’élèvent et s’approchent au fur et à mesure que nous roulons. On arrive après 4h30 de route, car on roulait bien soit 130-140km/h dans les belles sections de l’autoroute payante qui nous demande entre 1.55 et 2.80 euro.

Donc on arrive à notre charmant hôtel à Kastraki, juste 1km après le village de Kalampaka. En fait, l’hôtel guesthouse Patavalis c’est un chambre d’hôtes avec un vieille dame charmante. On a deux lits, un grand balcon, une balançoire et tout et tout. Et la vue, je ne vous le dis même pas, directement sur les rochers où sont planté les monastères.

Étant donné que les monastères, au nombre de 6, ferment à tour de rôle une journée par semaine, on doit bien s’informer pour ne pas se cogner le nez. Les horaires sur internet n’étant pas fiables, nous devons revalider l’information une fois sur place avec l’hôtel ou l’information touristique. Le plus beau et le plus grand sera fermé mardi, alors en ce lundi il faut faire la visite sans faute. Heureusement, on a deux heures devant nous, ce qui est amplement suffisant.

Alors avec notre petite voiture, on monte la minuscule route sinueuse accrochée aux rochers pour se rendre au parking tout en haut au plus grand des 6 monastère, le Grand Météora. Contrairement à ce que je m’attendais, des ruines et des vieilleries, c’est tout le contraire qui nous est présenté. C’est magnifiquement fleuri et rénové et entretenu dans des conditions parfaites. Les petits sentiers et escaliers qui nous mènent entre les parking et les monastères sont pavés de dalles ou creusés dans la pierre et sont très faciles d’accès à qui peut monter quelques marches (quelques centaines). Une affaire de rien pour le spectacle et la beauté des paysages qui nous attendent en haut.

Le grand monastère abrite plusieurs musées et expositions de toutes sortes, d’artefacts religieux en passant par des expositions de toiles d’hommes célèbres et de musées de jésuserie (croix gravées de dizaines de personnages minuscules) et où on ne peut pas prendre de photos.

Notre bonne forme physique, bébé en kangourou (porte-bébé) et notre désir de tout voir, fait qu’on termine bien avant la fermeture et il nous reste du temps pour aller voir en voiture les autres monastères que nous visiterons demain. On en profite pour prendre des photos du paysage très impressionnant et parcourir la petite route à plusieurs reprises pour faire toutes les alternatives possibles.

Il est déjà tard, on doit aller faire quelques courses et direction super au resto dans un magnifique jardin avec quelques gens ici et la, une fontaine et des chats, partout il y a des chats. Ils ne sont pas comme les nôtres, tout propres et polis, non, non, ce sont des chats de dehors, maigres et sales. Les plus gros sont les plus abimés, car ils doivent se battre pour manger.

Le décalage horaire et le manque de sommeil nous rattrape, il est temps d’aller prendre une douche et se coucher car on est très très fatigués. En passant, Justine ayant bien dormi en avion et en voiture durant le trajet ce matin, n’a pas souffert du décalage horaire et à l’heure du dodo du soir, elle est déjà remise à l’heure locale.

Marc-André

[Photos de la Grèce (jour 1) Arrivée]


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