Grèce (jour 6) Randonnée à la pointe sud de l’île

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Samedi 1er juin 2013 : Aujourd’hui, c’était supposé être une petite journée relaxe, une ballabe d’au plus une heures entre différents points de vue sur le bord de la mer. En attendant le bus pour se rendre à Chryssopigi, on rencontre le couple qui habite au même hôtel que nous et ils s’en vont faire une longue ballade de plus de trois heures à travers la pointe sud de l’ile. En discutant avec eux, on s’est rendu compte que le bus que nous attendions ne passerait pas avant 90 minutes. En fait, nous avons regardé l’horaire de bus affiché à l’arrêt qui couvrait jusqu’au 30 mai…et nous sommes le 1er juin et l’horaire est différent bien évidemment! Et merde! On ne veut pas attendre tout ce temps, changement de plan en deux minutes, on les suivera donc avec bébé pour une super rando de 3 heures en montagne plus notre ballade déjà prévue rajouté à la fin, car les deux connectent. Heureusement que nous sommes prévoyant et que nous pouvons partir comme ça sur le pouce.

Le bus nous dépose dans le milieu de nul part près de Vathy où une route permet de rejoindre le sentier direction Fikiada et avec destination Platys Gialos. Justine n’est vraiment pas heureuse et chiale sans arrêt depuis que nous avons commencé à marcher, ce qui n’est pas dans ses habitudes. Ah oui, il est midi et changement de plan ou pas, elle a faim. Donc on laisse partir nos amis Français, Brigitte allaite Justine assise sur une roche entre deux arbustes sous le gros soleil, mais au moins ça sent bon le thym, il y en a partout, c’est comme de la mauvaise herbe ici. Après 15 minutes, Justine est rassasié et satisfaite alors on est prêt à partir enfin en rando, deuxième départ.

On marche d’un bon pas et ça ne prend pas 30 minutes que l’on rejoint et dépasse nos amis pour ne plus jamais les revoir. En cours de route, on a couché Justine, c’est-à-dire la mettre face contre maman et elle sera partie pour 2h30 de dodo, wow! Au début, le sentier est sur une petite route secondaire en terre battue. Ensuite, on marche sur des cailloux entourés de petits buissons, souvent plein d’épines piquantes. On voit très souvent la mer en contrebas et plus on monte et descend que plus on s’en rapproche jusqu’au final avoir les pieds dedans ou presque.

Même si après notre déjeuner on n’a rien mangé, on tient le coup avec de l’eau. Heureusement que nous avions pris un bon déjeuner complet à l’hôtel. On profite que bébé dort pour faire un maximum de kilomètres, de toute façon si on s’arrête ça risque de la réveiller, alors mieux vaut garder la cadence pour la « bercer ».

Depuis le début, le sentier est assez bien marqué avec des taches de peinture rouge, orange ou bleu sur les roches. Un bon moment donné, le sentier devient plus imprécis et avec notre expérience (déjà perdu en sentier en Corse), on suit de très très près les marquages. Tout de même, on réussit à perdre le sentier en plein milieu d’une ferme abandonnée. On est dans un enclos à chèvres avec des animaux ici et là, des murs de pierres des champs démolis par endroits et quelques arbres, mais plus de sentier. Après une analyse des possibilités, on décide de suivre la route la plus probable tout en étant à l’affût d’un marquage, ce qui nous mène 5 minutes plus tard à une belle plaque rouge qui indique enfin clairement le fameux sentier que nous ne reperdrons plus jamais. Avec nos expériences passées, il ne faut jamais marcher dans un chemin sans marquage pour plus de 100 pas, sinon c’est louche et le trouble commence si on ne s’arrête pas et que l’on continue dans notre erreur. Mieux vaut rebrousser chemin jusqu’à la dernière marque/indication et de là reprendre le sentier du bon pied et dans la bonne direction. Des fois, en faisant le sentier en sens inverse, on trouve où on avait manqué un pas, une bifurcation ou marquage. Ces petits trucs nous permettent de ne pas se perdre et nous a bien servi depuis.

On est passé par Platys Gialos après exactement 3 heures de marche. Bébé s’est réveillée 15 minutes avant de rentrer dans le village, mais en lui chantant des chansons, ça l’a fait patienter jusqu’au premier resto ouvert où l’on s’assoit enfin pour se reposer et manger nous aussi sur une terrasse au bord de la mer. Trois grosses heures de randonnée non-stop, après la journée d’hier (randonnée sur le mont profitis elias), c’est quelque chose. Bref, nous sommes très en forme, car on n’est pas trop fatigués, ça n’a pas été difficile et surtout nous ne sommes pas courbaturés. Vive l’activité physique!

Dans le resto, on ne sait pas trop quoi prendre, alors on se fait inviter en cuisine pour choisir directement, une façon normale ici de choisir les plats du jour, frais et prêts à servir. Ce fut un super repas délicieux et on est plein comme des boudins. Même Justine a mangé de tous comme nous, façon petit oiseau. D’ailleurs, c’est comme ça qu’on la nourrit depuis le début des vacances. À part les bananes qui s’écrasent bien, on mastique les concombres, la viande et tout autre aliment que nous donnons à Justine par la suite à la fourchette (c’est vraiment une méthode géniale).

Pour le reste de la journée, on fera ce qui avait été prévu initialement puisque nous sommes arrivés dans la ville que nous avions choisie avec notre plan initial. Ainsi, nous devons faire une randonnée jusqu’à Faros en passant par Chryssopigi, environ 2 heures de marche et il ne faut surtout pas manquer le dernier bus qui nous ramène à l’hôtel. Tout est une question de timing ici. Donc, on repart pour une marche vers le monastère de Chryssopigi. Nous marchons directement dans la rue puisqu’il n’y a pas de sentier avant d’arriver au village et ensuite on bifurque dans un sentier qui descend tout droit vers le monastère. Il parait que ce monastère est la carte postale de l’île, car il est tout blanc et construit sur un rocher avancé telle une sentinelle sur la mer.

Ensuite, on passe par la crique de Apokofto et finalement on rejoint la petite ville de Faros 20 minutes plus loin. C’est super agréable de marcher le long de la mer sur de beaux sentiers, descendre sur la plage pour remonter en montagne en traversant de petits villages, villes, agglomérations de quelques maisons accrochées à la montagne. Ici les gens n’ont pas l’air trop stressés par la vie qui passe tranquillement. On a discuté avec une dame, la vraie saison touristique s’en vient bientôt, actuellement nous sommes plutôt hors saison. En fait, on a choisi cette periode pour ses températures modérées, supposément entre 18 et 20 degrés, mais c’est plutot du 30 degrés à tous les jours, sauf aujourd’hui où on a eu droit à des nuages et 25 degrés à peu près. On s’en réjouit, il fait super beau et chaud!

Donc après cette journée super bien remplie, on retourne à l’hôtel en bus tel que prévu et s’ensuit la routine habituelle : douche, manger un peu, classer les photos, écrire le post et dodo. On a pris du soleil en masse même si ça été nuageux presque toute la journée, on a des petits coups de soleil ici et là (endroits où nous avions omis de mettre de la crème, comme derrière les genoux / haut du mollet), mais rien de grave. Bébé est super crémée, super habillée, super protégée, elle n’a donc rien qui peut la rendre de mauvaise humeur, c’est parfait, car elle doit suivre ce rythme encore deux semaines même si on a planifié des journées plus espacées et relaxes. Passer des 5 heures en porte-bébé à se faire brasser non-stop et à garder le sourire, c’ est vraiment le meilleur bébé que l’on aurait pu imaginer avoir. Elle fait des sourires à tout le monde, elle est charmante et presque toujours souriante, quand elle chigne c’est qu’elle demande à manger ou elle veut dormir ou a une couche à changer. Au final un bébé c’est simple, ça mange, ça chie, ça dort, le reste c’est du remplissage. À l’hôtel, elle a l’occasion de gazouiller et s’amuser avec ses jouets, ce qui fait différent. Pour ce qui est de nous, je nous trouve bien bon de faire presque pareil comme avant même avec un bébé. Aujourd’hui, c’était sportif et difficile à cause des cailloux et ça été super bien. On fait juste moins long et ce n’est pas nous qui décidons quand on prend une pause, c’est tout!

En parlant toujours avec la dame sur le banc en attendant le bus, elle nous a dit qu’il y a deux belle randonnées qu’il faut absolument faire, une au nord-est et l’autre au nord-ouest pour les mines. La vue sur la route pour s’y rendre en bus ainsi que la randonnée en soi sont à ne pas manquer. Notre séjour sur l’ile se termine aujourd’hui, demain on part vers Santorini, alors on devra se reprendre une prochaine fois, mais je le note ici pour les lecteurs, futurs touristes de l’île et nous-même dans quelques années, on ne sait jamais, Justine marchera peut-être avec nous ! Elle sera grande ! Maintenant à 10 mois elle est plus passagère que marcheuse!

Marc-André

[Photos de la Grèce (jour 6) Randonnée à la pointe sud de Sifnos]


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