Nuits-Saint-Georges (jour 1)

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Samedi 9 mai 2009. Nuits-Saint-Georges est une commune française située dans le département de la Côte-d’Or et la région de Bourgogne à 2:30 de Genève. D’une population d’un peu plus de 5’000 âmes, cette région est connue pour son exploitation de la vigne. Que ce soit pour le vin rouge ou le vin blanc, le mousseux (ici appelé crémant) ou pour le cassis.

Nous avons donc débuté notre voyage thématique sur le vin par un cours sur la façon de bien apprécier le vin, apprendre à déguster et avoir les notions de base. C’est avec une dame oeunologue, professeure à l’université et professionelle du vin qui nous a conduit dans une cave pour le cours et la dégustation. Je ne vais pas vous raconter TOUT ce que l’on a appris, mais je vais tenter un résumé suffisament étayé pour partager nos apprentissages, mais le mieux c’est de venir avec nous la prochaine fois:-)

Tout d’abord le région est divisée en deux régions bien distinctes, la haute-côte et la côte. La qualité des sols et l’altitude sont deux aspects très déterminants pour la qualité du raisin et donc du vin. Les 200 mètres qui séparent la haute-côte de la côte sont suffisants pour avoir une extrême différence dans la culture et le goût du vin. En fait, nous avon pu apprécier ce que à peine 3 mètres de différence pouvaient faire comme différence dans un vin.

La région de la Bourgogne est principalement constituée d’un sol de type calcaire, ce qui est parfait pour la culture de la vigne. Les principaux types de vigne (cépage) élevés dans la région sont pour le vin blanc : Chardonnay, Aligoté, Sauvignon. Pour le vin rouge : Pinot Noir, Gamay.

Nous avons aussi eu un cours accéléré sur « commment on fait le vin ». Heureusement que l’on a eu plusieurs fois les mêmes explications au cours de nos deux jours, car ça fait beaucoup à assimiler en une seule fois. En gros, en février, mars, la vigne commence à pousser, il est essentil de la manipuler pour faire en sorte qu’elle donne le meilleur. C’est donc à la façon « bonzaï » que la vigne est coupée et tordue pour diriger la sève dans les branches choisies qui sont attachées au grillage métalique dans le champs. La certification AOC (appellation d’origine controlée)  oblige d’avoir 8 grappes de raisin par plan, en moyenne au maximum. Donc les bourgeons de trop sont coupés et les meilleures branches sont gardées et préparées pour la pousse. Presque tout est fait à la main, car les grandes exploitations commerciales, il n’y en a presque pas ici.

Tous les niveaux de qualité sont bien séparés, il y a l’appellation village (le vin de table), l’appellation communale (le vin assez bon pour vendre à tes voisins), les premiers crus (des vins bon à exporter) et les grands crus (le top du top dans chacun leur secteur et cépage). On a pu goûter à toutes les classes de vin, et ce n’est pas nécessairement les « meilleurs » que l’on a préférés, mais au moins on sait pourquoi.

On a appris à regarder le vin, le juger, le sentir et le goûter. Apprécier ses saveurs, ses arômes, ses différences et surtout à le recracher. Je sais au début c’est un peu bizzare, mais on s’habitue vite. Tout d’abord parce qu’un vin c’est dans la bouche et pas dans l’oesophage que ça prend vie et que après deux heures et 6 bouteilles on aurait été se coucher. Deux personnes n’ont rien cracher et après la dégustation étaient complètement finis. Je pense que j’ai avalé deux gorgées maximum. Tout d’abord parce qu’un vin que l’on aime pas trop c’est pas un crime de le jeter et que pour apprécier les arômes et saveurs faut aérer le vin dans la bouche. C’est parfaitement dégeulasse le bruit que ça fait, mais ça améliore le goût! J’ai bien senti et goutté ce qu’il fallait que ça goutte, mais le plus difficile c’est de mettre un mot sur la saveur. J’ai beaucoup appris, mais il n’y a pas assez d’une vie pour tout connaître du vin.

Après notre cours, on avait une petite heure pour manger un sandwich et on se retrouvait tous dans une cave de la région pour une dégustation par nous-même avec le propriétaire. C’était à la fois intéressant et stressant. On a rencontrer M.Dubois qui nous a partagé sa passion et ses petits bijoux. On a visité ses installations, vu les fûts de chêne, les mélangeurs et la machine à embouteiller. On a encorer dégusté au moins 8 bouteilles et fait quelques achats. Rien d’excessif, juste assez pour se rappeler.

Ensuite direction hotel, qui est en fait un bachelor d’une madame de la région. Nous avons été très bien reçus et avons très bien dormi. Mais avant de dormir, on avait réservé notre place pour voir une compétition de film portant sur le vin. On est tombé sur une série vraiment intéressante tant par les témoignages que les artisants qui y étaient présentés. Ensuite on est allé se promener au coucher du soleil dans la ville. A travers les rues et les bâtisses de style médiéval, on a pris quelques photos. Le village est tout à fait charmant et bien entouré de vignobles. On est tombé sur un bon restaurant où pour 25 euro chaque on a mangé, une entrée (escargots à l’ail, un plat principal de filet mignon de porc et bacon en sauce avec riz, une assiette de fromage et un fondant au chocolat pour dessert). C’était vraiment très très bon et c’est presque en roulant que l’on est allé se coucher.

[photos des vignes]


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