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Jeudi 13 mai 2010: C’est le début d’un grand week-end de 4 jours….on se lève à 4:30 du matin, déjà un peu en retard alors pas le temps de traîner. C’est sous la pluie que l’on part de la maison pour marcher jusqu’à la gare afin de prendre le train en direction de Milan pour ensuite changer de train pour celui en direction de Venise (Nord de l’Italie), notre destination finale. Prendre le train s’avère une bonne idée, car avec le volcan en Islande, on aurait été pris en Suisse et on n’aurait pas pu faire le voyage.
La météo pour la fin de semaine s’annonçait complètement pourrie, pluie et/ou orage à TOUS les jours. Le voyage était prévu depuis un petit bout de temps… on le fait peu importe la météo!
Après 7 heures de train où on a dormi un peu / beaucoup, on est enfin arrivé. On a laissé la pluie derrière nous et c’est le soleil que nous faisons nos premiers pas dans la ville des amoureux. On se dirige pour aller directement à l’hôtel. La réception et les chambres étant séparés (pas à la même adresse), on doit traverser 4 petit ponts, tourner à gauche au McDo et prendre la mini ruelle derrière pour finalement arriver à notre chambre. On est tout en haut du building, au 4e étage, avec une vue sur les toits de la ville, ça va être parfait.
[Photos du voyage en train, de Milan, de l’hotel et de nous]
Comme première impression, on remarque qu’ici les maisons sont construites dans l’eau, les fondations sont faites sur pilotis et les canaux sont partie intégrante de la ville. Contrairement à Brugges et Amsterdam, ce n’est pas une ville avec des canaux, mais bien une ville dans l’eau. Ici, il est plus pratique d’avoir un bateau qu’une auto. De toute façon la ville est exclusivement piétonne et aucune auto n’est autorisée dans la ville. Tout se fait à pied, en traghetto, en bateau. Pour les gros travaux, des barges de construction sont utilisées. Même les ambulances, les pompiers et le ramassage des vidanges se fait par bateau!
Ayant fait une recherche et une préparation préliminaire, on se fie aux conseils des différents sites et guides de voyage qui suggèrent : « perdez vous dans la ville et promenez vous sans carte ». Pour la partie de se perdre je suis un PRO, mais on a amené une carte au cas où!
Au détour d’une rue, on croise le fameux pont Rialto qui jusqu’au 19 ième siècle était l’unique liaison entre les deux parties de la ville. Aujourd’hui le Rialto est encore une grande zone de commerces, avec un marché de fruits et légumes journalier ainsi qu’un marché aux poissons. C’est un passage obligé et un très beau point de vue sur le coeur du centre ville et de l’activité humaine.
Contrairement à toutes les prévisions, le soleil brille de mille feux et Brigitte est très contente d’avoir apporté sa camisole. On prend un maximum de soleil en se promenant dans les rues de la ville bondée de touristes, de gens de la place et aussi de plusieurs groupe de jeunes en sortie de classe ou quelque chose du genre.
On déambule à travers les petites rues de Venise au gré des petits ponts, des canaux. Quelques fois on est parmi une foule qui n’arrive de nulle part tandis qu’au tournat d’une autre rue, c’est presque désert, étonnant. En passant dans une ruelle minuscule, à peine plus large que mes épaules, on se retrouve seuls, complètement isolés et où les locaux vaquent à leurs occupations, entretiennent leur maison et font le ménage de leur pallier. Je ne sais pas trop quel peut être la qualité de vie pour les résidents, mais il n’y a pas trop de jardins ou de cour où les gens peuvent manger à l’extérieur lors des grandes chaleurs de l’été. On a bien vu quelques minuscules terrasses sur les toits des maisons, mais ce n’est rien comparé à avoir une cour et un patio.
Venise est non seulement reconnue être romantique, mais aussi pour son festival des masques. Partout dans les boutiques de la ville, il y a des masques de toutes les couleurs, toutes les formes. C’est très joli! Il y a même des gens qui se sont pris au jeu et on revêtu les habits de l’époque avec les masques et on fait un tour de gondole. On est arrivé au bon moment pour les voir prendre place et partir pour leur promenade. Les gondoles sont très chic avec leur coque noir, d’un noir pur, des sièges recouverts de coussins et de riches tissus. Toutes les gondoles sont super bien entretenues. D’ailleurs, saviez-vous que les gondoles ne sont pas symétriques pour permettre l’équilibre du gondolier et de sa rame?
Ensuite, on arrive face à l’académie d’art, un magnifique édifice avec un parc tout aussi joli en plein milieu de la ville. Tout près, il y a l’un des quatre ponts qui traverse le grand canal, le pont de l’académie. Un grandiose pont de bois, le plus vieux pont de ce type. Il avait été fait temporairement, mais est encore utilisé et resté intacte au fil du temps. J’ai pris quelques photos de ce point de vue, une de mes plus belles photos vient de ce pont.
Le grand canal est l’autoroute maritime de Venise, les bateaux, petits et gros, se croisent dans tous les sens et à toutes les vitesses. Le gondoles côtoient les bateaux navettes, des genres d’autobus sur l’eau qui font le taxi à travers tout Venise et ses nombreuses îles. Des quais flottants avec des tourniquets pour les billets font office d’abris-bus et on attend le bateau comme on attend l’autobus en ville. C’est assez cher, mais c’est le meilleur moyen de se promener en ville, faute d’avoir sa propre barque! On a même vu des bateaux de police qui font comme en ville et patrouillent les canaux où il y a des limites de vitesse affichées sur des poteaux. On a croisé aussi un bateau ambulance qui, avec leur sirène, ont la possibilité d’aller à fond sur le canal, ce qui fait déborder l’eau du canal sur les trottoirs et sur les terrasses des restaurants. C’est vraiment limite, l’eau à 15 cm du bord de canaux, et il ne faut pas une grosse marrée ou plusieurs jours de pluie pour voir les gens se promener en bottes de caoutchouc dans les rues.
A l’opposé, il y a les minis canaux où les gondoles peine à passer deux de large. C’est l’attrape touriste par excellence, mais ils ne chaument pas et les gondoles font la queue pour le petit parcours à travers les canaux. Les plus chanceux ont droit à une chanson en italien du gondolier pour le même prix.
Ensuite, passage obligé, la Place St-Marc. C’est une grande place vide, bordée de commerces et de terrasses où des orchestres privés animent l’ambiance. Dans le centre, une grande tour monte la garde, on y montera demain. Suite à une longue marche sur la place St-Marc et le port, le temps se couvre rapidement et il se met à pleuvoir assez fort et sonne pour nous le temps de se trouver une place au sec pour souper.
[Photos de Venise, la ville de jour]
On se trouve un resto, italien bien évidemment, et on mange rapido. Ce n’est pas de la grande cuisine, mais ça fait l’affaire pour ce soir, demain on visera un restaurant plus chic question de mieux apprécier la cuisine italienne. De retour à l’hôtel, on en profite pour sécher, se réchauffer sous l’eau chaude et surtout dormir après la longue journée. Brigitte a eu deux grosses semaines et a travaillé toute la fin de semaine dernière, alors ces quatres jours de repos sont bien mérités.
mam
[Photos de la place St-Marc, du port et de la ville le soir]