Venise (jour 4)

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Dimanche 16 mai 2010:Les rayons de soleil étant de retour aujourd’hui, la journée s’annonce déjà bien. Après avoir remis les clés de notre chambre, on prend le petit déjeuner sur le bord du canal accompagné d’un seul pigeon qui faisait les cent pas autour de nous en attendant les miettes de notre croissant. J’avais deux chats moins emmerdeurs que lui!

On est à côté du quartier juif, ou plus précisément le Ghetto. On décide d’aller le visiter et on fait une visite guidée des différentes synagogues. Mon ami wiki nous explique que Le ghetto désigne un quartier réservé ou imposé aux juifs où ils peuvent vivre selon leurs lois et coutumes particulières au milieu de peuples étrangers. C’est dans la République de Venise, en 1516, que ce quartier a pour la première fois été appelé ghetto, après que le Conseil des Dix a décidé de regrouper leur communauté à Cannaregio, site occupé par une ancienne fonderie (en italien geto signifie « fusion »).

Le quartier qui abritait plus de 5000 personnes avant la deuxième guerre et la déportation, seulement 8 sont revenus sans compter ceux qui ont pu se sauver ou se cacher. Le ghetto est délimité par ses 3 ponts où le soir venu, on fermait les portes à clé et qui étaient surveillés par des gardiens. Etant confinés sur une petite parcelle de terre et étant de plus en plus nombreux, ils se sont vu dans l’obligation de bâtir en hauteur. Le quartier habrite les plus hauts édifices de tout Venise avec ses 8 étages, ils ont rabaisser les plafonds pour pouvoir mettre le plus d’étage possible et ainsi

Dans le ghetto, c’était le seul endroit où les synagognes étaient autorisées et chacunes des différentes origines de juifs venant des autres pays y avait la sienne pour ses réunions et ses rites. Dans un rayon de moins de 250 mètres, il y a une synagogue pour les juifs allemands, une pour les juifs français, une pour les italiens et une pour les espagnols. Aussi il y en a une plus richement décorée qui était privée et appartenait aux gens les plus riches du quartier. L’intérieur des synagogues (on ne peut pas prendre de photos) est plutôt sobre et dénué de toute représentation (images ou peintures). Le marbre étant un bien de luxe, ça leur est interdit, donc c’est surtout fait de bois et décoré de tissus.

C’était pour nous une occasion d’entrer dans un endoit peu connu et non accessible aux touristes. On devait être accompagnés absolument d’un guide. En temps normal, elle sont aussi ouvertes aux non juifs, mais c’est simplement que ici, elle ne sont plus en utilisation pour la plupart et elle sont fermées à clé. On en a appris un peu plus sur l’histoire des juifs à Venise et de leur lieu de culte et de réunion. Sur la place publique du ghetto, il y a même un petit mur avec un barbelé en haut pour commémorer les camps de concentration. Heureusement, aujourd’hui, les juifs sont libres et ne subissent plus les discrimations de ce temps.

Contrairement aux églises, les synagogues sont plus austères et les richesses ne sont pas étalées comme dans certaines églises catholiques, qui selon moi sont le pire et des fois c’est même gênant d’y voir toute la richesse à l’intérieur. De l’extérieur, c’est presque impossible de distinguer une synagoge d’un édifice d’habitation ordinaire et c’est seulement quelques fenêtres condamnées qui donne un indice.

[Photos du ghetto juif]

Pour la suite de notre visite, on se dirige vers la basilique Saint-Marc (italien : basilica di San Marco), qui est la plus importante basilique de Venise. Construite en 828, reconstruite après l’incendie qui ravagea le palais ducal en 976, elle est, depuis 1807, la cathédrale du patriarche de Venise. Elle est située sur la place Saint-Marc, dans le quartier de San Marco. C’est notre dernière destination avant notre retour à la maison. Arrivés à la place Saint-Marc, on remarque que l’eau a envahi l’endroit et les touristes font la ligne dans les endroits secs où l’eau est moins haute. On fait la queue pour entrer, mais étant donné que tout est chamboulé à cause de l’inondation, les gens sont un peu perdu et la file est vraiment moins longue.

La basilique est construite sous trois immenses domes. Ceux-ci sont décorés d’or et de mosaïque. Avec le soleil qui entre par les vitraux, l’or qui recouvre les plafonds et les murs fait un effet assez intéressant. On n’est supposément pas autorisé à prendre des photos, mais comme je fais toujours un peu ce que je veux, j’en ai prises quelques une et ce même quand les gardiens me criaient « no photo, no photo ».

Bien que l’entrée soit gratuite, plein de parties spéciales sont payantes et on doit payer ici et là pour accéder à un escalier ou une salle. On se rend sur la galerie où on peut voir les passerelles internes et où on accède au toit. Dehors, on a une vue en surplomb de la place et des touristes qui sont pour quelques uns nu pied ou en gougoune avec de l’eau à mi-mollets. Les plus chanceuses se font porter par leur chum pour traverser l’eau et ne pas mouiller leurs pieds de princesse. Ca fait le plaisir des enfants et emmerde plutôt les autres qui n’avaient surement pas prévu ça, mais à vivre dans l’eau on doit se mouiller des fois. Je m’interroge auprès d’un gardien si ça arrive souvent et on m’informe que l’hiver c’est courant et l’été c’est une question de marée et surtout des vents.

[Photos de la Basilique Saint-Marc]

Notre fin de semaine valait le déplacement et on est très content d’être revenu en Italie. Il reste encore tellement d’endroits à voir, mais on est déjà sur les derniers moments et des choix doivent être fait. Dans le train pour les 7:30 de trajet direct cette fois-ci, on esseye tant bien que mal de passer le temps. On n’a plus tellement de choses à lire et on essaie de dormir un peu.

[Photos de la ville et retour]

[Vidéo de Venise, 1:56 minutes]

MAM


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