Venise (jour 3)

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Samedi 15 mai 2010: Aujourd’hui on se lève tôt pour notre projet de visite de la Basilique Saint-Marc. Rendus sur la place Saint-Marc, c’est catastrophique, la ligne est deux fois plus longue qu’hier et en plus il pleut. Il est hors de question de faire 2 heures de file sous la pluie et on se dirige directement pour prendre le bateau qui nous emmenera sur l’ile de Murano, mieux connu pour ses souffleurs de verre.

Petite leçon d’histoire avant de poursuivre. Ici tout s’appelle Saint Marc… voici pourquoi selon wiki : Marc né Jean surnommé Marcus, est un des premiers convertis au christianisme et à l’évangélisation de l’Empire romain par l’apôtre Pierre. Il est disciple évangéliste des apôtres Pierre et Paul et l’auteur de l’Évangile selon Marc du Nouveau Testament. Son Évangile est le second du Nouveau Testament et le premier des trois évangiles dits «synoptiques» avec l’Évangile selon Matthieu et l’Évangile selon Luc.

Les quatre évangélistes sont représentés sous formes allégoriques du tétramorphe : l’ange pour Saint-Matthieu, l’aigle pour Saint-Jean, le taureau pour Saint-Luc et le lion pour Saint-Marc. Cette représentation est inspirée par une vision du prophète de l’Ancien Testament Ezéchiel et par la description des quatre Vivants de l’Apocalypse selon Saint-Jean. Le lion symbolisant Saint-Marc est généralement ailé, ce qui le distingue du lion de Saint-Jérôme. Il faut signaler que le Lion, dit « de » Saint-Marc fut l’emblème de la République de Venise.

Ok cela étant dit, on vogue sur les flots pour une grosse demi heure / 45 minutes pour enfin arriver à ce qui est preque la plus éloignée des îles de Venise desservie par les transports publics. Dès notre arrivée, on est dirigé vers l’atelier des souffleurs de verre. Pour 2 euros, on a le privilège de s’asseoir au sec et au chaud quelques minutes, question de voir l’artisant à l’oeuvre. Il fabrique devant nous une vase et un cheval. C’est fou de voir à quelle vitesse ils doivent travailler et c’est avec rapidité et précision qu’ils façonnent le verre en fusion pour lui donner sa forme finale. Les 2 oeuvres sont terminées en mois de 10 minutes et on est redirectionné vers le magasin, détour obligé pour sortir.

Je ne suis vraiment pas un fan de gugusse en verre…. trop fling flang de matante, mais certains doivent apprécier, car ils en font une grande production. Je me demandais pourquoi ils ont concentré tous les souffleurs ici, et mon amis wiki a la réponse. En 1201, le Sénat de Venise rédige un décret qui oblige les verriers de Venise à installer leurs fours sur l’île de Murano. De nombreux incendies s’étaient en effet déclarés à Venise qui avaient eu pour cause des fours de verriers et les Vénitiens s’inquiétaient des risques causés à leurs maisons en bois. C’est ainsi que les verriers de Venise furent forcés de transférer leurs fours et ateliers à Murano où il en subsiste aujourd’hui encore une centaine. Chacune des verreries conserve jalousement ses secrets transmis de père en fils.

Sur notre chemin un deuxième atelier donne aussi une démonstration et celle-ci est gratuite, on y va. Ici aussi on a droit à une vase et un cheval, et je me dis qu’ils doivent avoir un sacré inventaire de chevaux et de vases s’ils en font un aux dix minutes! On a vite fait le tour, et n’avons pas l’intention d’acheter de produits en verre, on se promène dans l’île un peu, mais c’est juste des industries, pas d’autres choses à voir et on termine plus rapidement que prévu.
[Photos de Murano]

On sait qu’il y a une île dédiée comme cimetière, notre billet est bon pour la journée et on s’y dirige. Arrivés sur l’île San Michele (l’île cimetière de la ville), on s’attendait à rien vraiment. C’est en entrant dans l’enceinte du cimetière, très impressionante que l’on apperçoit déjà les divers secteurs. Le cimetière est divisé selon la religion du défunt. Ainsi, on y trouve des divisions juives, catholiques, orthodoxes et évangéliques. C’est immense, fleurie, propre et bien ordonné. Les italiens sont très respectueux de leur morts et un grand soin est apporté à décorer les pierres tombales et les mausolées. Chaques secteur a son propre style et il y en a pour toutes les bourses. Du petit coin de terre dans le gazon, en passant par le mur en marbre et pour terminer les caveaux familiaux.

On a visité l’île cimetière au complet. Il fallait vraiment que ça soit intéressant pour que l’on n’abandonne pas par ce temps où même les canards étaient à l’abris. J’ai eu la chance de visiter le cimetière du Père Lachaise à Paris. Il est probablement un peu plus grand, mais la disposition des tombes, la présentation et l’entretien est vraiment pas à la hauteur comparativement à ici, c’est impeccable et ordonné.
[Photos du Cimetière]

Suite et fin de notre périple dans le îles, direction Burano… oui oui comme Murano mais avec un B. Burano est une île du nord de la lagune de Venise, en Italie. Elle est connue pour sa dentelle et ses canaux bordés de maisons vivement colorées. Ce n’était pas très accessible, seulement un bateau-bus allait jusqu’à cette île, mais on avait une bonne étoile parce que nous n’avons presque pas attendu le fameux bateau. C’est en fait notre coup de coeur de la journée. Il s’est arrêté de pleuvoir et il faisait preques soleil. Les rues de maisons colorées sont bordées de petits commerces familials et Brigitte au detour d’une rue et d’un canal en a profité pour s’acheter un petit cadeau, de elle à elle…un petit foulard rose léger pour l’été.

La ville est habitée ce qui lui donne un cachet bien sympatique. Les terrasses sont fleuries, les femmes entretiennent leur parvis. Les maisons sont toutes collées les unes aux autres et ils n’ont pas de cour. Par contre, chaque maison est différente, d’une couleur vive ou plus douce, mais toutes de couleur différente. Ca fait vraiment joyeux, vivant sans faire trop bonbon. Le tour est assez vite fait, mais on aurait pu habiter là tellement que c’est sympathique… Bien sur c’est comme vivre en banlieue, il nous faudrait au moins un sinon deux bateaux à la porte question d’aller faire les courses en ville. On s’est amusé à se raconter notre journée — il y avait tellement de trafic sur le lac aujourd’hui quand je suis allée travailler!
[Photos de Burano]

C’est maintenant le temps de retourner place Saint Marc et c’est un peu fatigués et en somnolant que l’on s’est tapé une grosse heure de bateau pour le retour au port. Arrivés, on réesseye la visite de la cathédrale, mais c’est fermé, dernière chance demain. Au loin, on entend des tambours de fanfare, on fait la course pour intercepter ce défilé et prendre quelques photos, mais on est vraiment pas les seuls, et en jouant du coude on réussi à voir un peu que c’est une sorte de défilé costumé, mais avec des dignitaires (vrais ?) qui les suivent. Ils se dirigent vers le Palais des Doges. Après avoir fait mes photos, j’ai perdu un peu l’intéret et on décide d’aller manger et surtout de retourner à l’hotel question de se mettre au sec, on a été assez mouillé aujourdhui!
[Photos de la parade]

Petit resto sympa, répéré lors de notre marche pour se rendre à l’hotel. Dommage il est complet et on se rabat sur le pland B de l’autre côté de la rue. Contrairement à la France et la Suisse, en Italie ils prévilégient plus la quantité que la qualité. On mange l’entrée, le premier plat, le deuxième plat et le dessert. La pizza, les pâtes, les viandes, les poissons c’est bourratif, mais pas très fin comme goût. Heureusement que nous n’étions pas obligé de commander tous les plats. Souvent on partageait, donc ça faisait moins gros. On a bien mangé, mais rien à se rouler par terre. Quand tu commandes une escalope de veau et bien il n’y a QUE l’escalope, drette sec là dans l’assiette. Si tu veux des légumes, tu les commandes à part et du riz et des frites et la salade aussi. J’aime bien une assiette où il y a de tout et c’est complet, mais bon on est dans une ville tellement touristique que ce n’est pas représentatif d’un pays. Par contre, quand on était à Rome, les gens sont moins sympathiques, mais on y mange nettement mieux!

Demain, c’est la dernière journée de notre petite escapade. Déjà je peux vous dire que les Véniciens sont imminament sympathiques et que Venise c’est vraiment aussi beau qu’on le dit. Brigitte ne trouvait cela pas aussi romantique que dans les films ou les cartes postales, mais je trouve pour ma part que plutôt que tel ou tel endroit attrape touriste soit « fait » pour être sympa, c’est toute la ville, au détour de ses rues et canaux qui est agréable. Ici tout est authentique, mais aussi en vie. Ce n’est pas une ville morte, ville ouverte aux touristes, mais un coeur qui bat pour et à cause des touristes, mais qui sait aussi être paisible et charmeuse dans les petites ruelles. Les gens les plus sympathiques que j’ai rencontrés dans nos voyages sont sans contre dit les Espagnols, mais ils se font chauffer car en deuxième place c’est les Véniciens.

MAM et Brigitte

[Video de Venise jour 3, 9:49 minutes]


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