Rome (jour 12)

Cet article a 1894 mots. Il vous faudra environ 6 minutes, 18 secondes pour le lire.

Jour 12, 2 janvier : Ok fini le promenage, tout est ouvert aujourd’hui, soyons de bons touristes, en avant les line up. Direction la Place St-Pierre et la Basilique du même nom, c’est notre projet principal de la journée. Passage obligé, la place St-Pierre est une grande esplanade située devant la Basilique Saint-Pierre, au Vatican. C’est très impressionnant tant par ses dimensions que par son côté historique. Au levé du soleil, avec son obélisque au centre, les nombreuses colonnes entourant la place et menant naturellement vers la cathédrale c’est tout simplement époustouflant. Dans les faits, c’est plutôt une aire d’attente pour entrer dans le Vatican et visiter la Basilique. Brigitte fait le line up, je fais de photos et en moins de 30 minutes on est aux portes de la plus grande église au monde.

[Photo de la place St-Pierre]

Basilique St-Pierre nous voici. On y accède en entrant dans la cité du Vatican. C’est comme passer aux douanes, détecteur de métal, gardien et rayons X. Avec la quantité de rayons x et de scans que l’on a passés en 15 jours, je pense que la nuit je luis dans le noir maintenant. Donc, maintenant entrés dans le Vatican, on se rend directement dans la Basilique, direction le Dome tout en haut question de profiter de la belle lumière du matin déja avancée et d’éviter la longue file.

On fait une pause pour visiter l’intérieur du dome. Ridicule. C’est une passerelle de 2 pieds de large qui fait le tour entouré d’une grille de 8 pied de haut tricoté serré. Photos impossibles, vue obstruée sur les très belles fresques qui ornent le plafond très haut… très très haut. C’est un peu déçu que l’on decide de poursuivre l’ascension.

C’est après les 551 marches que nous arrivons tout en haut, sur le dome. Les marches sont  de plus en plus petites. Au niveau des dernières marches, on a à peine la grandeur d’une pointe de pizza et en plus l’escalier est à angle, car on suit la forme de la coupole. Précédé et suivi par des groupes de jeunes scouts de 7-12 ans qui se bousculent et nous aussi par le fait même, on a bien hâte d’arriver en haut. C’est le bordel avec les kids. Rendus en haut sur la terrasse, la vue est à couper le souffle. J’ai tenté de faire des photos intéressantes, mais le soleil dans la face, ce n’est pas évident. Donc, on a fait le tour 2 fois, et c’est parti pour la redescente afin de faire la visite intérieure.

Ah oui, chose surprenante, on est sur le toit de la Basilique, on se promène comme on veut, il y a même des toilettes et un magasin. Un très gros magasin rempli de tout ce qui a rapport à Jésus. De la petite croix en métal à 3 euros en passant pas celles en or à 160 euros et des statues de la vierege et des toiles à 2-3000 euros. Ce sont des soeurs qui s’occupent de cela. On dira bien ce que l’on voudra, je pensais qu’en terme de « merchandising » c’était Disney et tous ses produits dérivés qui était le king, et non, l’église catholique est vraiment trop forte.

[Photo du dome, intérieur, extérieur et vue sur la place St-Pierre]

Après avoir visité plus de 10 basiliques/églises depuis le début de notre aventure européenne, en entrant dans la Basilique Saint-Pierre, ce n’est pas wow que ça fait. C’est grandiose, immense, riche, mais pas wow, juste ok. C’est plutôt sobre. Avec l’audioguide, c’est très interéssant. Chaque fresque, statue ou mosolée est là pour une très bonne raison. On n’expliquera pas tout ce que l’on a appris, faut que vous veniez voir, c’est à ne pas manquer. Juste pour vous dire que Pierre (d’où le nom de la Basilique), l’apôtre préféré de Jésus, celui en qui il a fondé toutes les destinées de l’église moderne est enterré sous l’hotel principal. Tout est significatif, les clous ayant servi à crucifier Jésus et aussi le bout du bois de la croix sont aussi dans certains autel/présentoirs.

Je vais vous raconter un peu ce que l’on a appris. 2000 ans de christianisme, de St-Pierre à Benoit XVI. Beaucoup de symbolisme. Des fresques symbolisent les vertus cardinales (prudence, justice, force et tempérance) et les vertus théologales (foi, espérance et charité). 3 femmes sont enterrées dans la basilique, des martyres, mortes pour ne pas avoir renier leur foi (persécutées par les protestants). Une immense sculpture de Jean 23, le responsable du concil eucuménique du vatican 2, un grand tournant pour la religion. Il a conquis le monde entier par sa singularité d’âme. L’hotel papale (juste le pape peu l’utiliser) est orientée vers l’est, où le soleil se lève, pour signifier au peuple de suivre la lumière, le christ. Sous l’hotel, la tombe de Pierre. Pierre ou saint Pierre, né au début de l’ère chrétienne est l’un des douze apôtres du Christ, parmi lesquels il tient une position privilégiée, il est, selon l’église Catholique, le chef de l’Église fondée par Jésus de Nazareth. D’après la Tradition Catholique Romaine, il est le premier évêque de Rome, ce qui, pour les catholiques, fonde la primauté épiscopale dont le pape actuel est le 264 ième successeur.

[Photo de l’intérieur de la basilique St-Pierre]

Selon notre guide de voyage, Rome a trois catacombes. Deux d’entre elles sont ouvertes. Donc direction catacombes de San Castillo et après 45 minutes d’autobus on est rendu. On ne sait pas trop ce que l’on va voir. On a choisi la visite en français avec un super guide venu des iles. Un raconteur hors pair qui nous taquine bien avec notre accent québécois.

Pendant 3 siècles, les catacombes ont servi à enterrer les morts car c’était illégal d’enterrer les morts à l’intérieur des murs de la ville. Les catholiques, pas toujours très acceptés, ont dû se résigner à creuser la colline pour enterrer les chétiens. Puisqu’ils n’étaient pas riches et ne possédaient pas de terre pour des plaque tombales comme aujourdhui, ils ont commencé à creuser pour enterrer les morts. Les catacombes ont jusqu’à 20 mètres de profond sur 4 niveaux. 20 km de gallerie ont été creusés pour enterrer 500 000 personnes, surtout des bébés car la mortalité infantile était très élevée. Vers 1852, un archéolgue a redécouvert les catacombes, les a vidé de tous les os restants pour les mettre dans une fausse commune, car les gens qui visitaient en prenaient comme souvenir!

Il y a eu 16 papes enterrés dans les catacombes, leurs restes sont retournés à la Basilique St-Pierre. Certaines tombes sont décorées et quelques vestiges restent encore visibles, mais c’est subtil. On est aussi allé visiter les catacombes de San Sebastiano. L’histoire de San Sebastian est intéressante, car c’est un martyr blessé par des flèches, qui a survécu et a été ensuite battu à mort. Il est devenu le patron des romains après une hsitoire de promesse du pape à Marie pour arrêter une épidémie. Il est l’emblème de ceux qui ont souffert.

Les catacombes c’est noir, humide et sale. C’est creusé à même la roche, les trous sont dans les murs et font office de tombe pour mettre les corps. Le trou était fermé par une dalle qui scellait le trou hermétiquement. La chaux active décomposait le corps, ça ne sentait pas. On a aussi appris la signification de plusieurs signes religieux, le poisson voulant dire Jésus Fils de Dieu notre sauveur. Le XP que l’on voit souvent est aussi rien d’autre que Jésus Christ écrit en grec. Une chose intéressant est la Swastika, la coix gammé des nazis. Sachez que ce signe religieux très positif voulant dire simplement soleil a été détourné de sa signification première. Ce signe inversé, voulant dire mort (très approprié pour les nazis) a été connu durant la deuxième guerre mondiale avec la Shoah (l’haulocaute). Pour en savoir plus sur la Swastika cliquer ici.

[Photo des catacombes]

Pour terminer la journée relax, on est allé au Capitole. Située sur l’une des 7 collines de Rome, la Place du Capitole a été le cœur religieux et politique de la Rome antique. Le rôle politique est demeuré par la suite, devenant le siège du gouvernement de la ville. c’est plutôt tranquille mais intéressant comme point de vue.

Le musée est l’un des musées les plus intéressants que j’ai vu. C’est plein. Je veux dire que d’autres musées ont une salle avec une statue dans le centre. Ici, les salles sont remplies de statues mur à mur. C’est ce que je retiens de Rome et ses musées, c’est que ici c’est authentique. Les romains des époques antiques étaient très productifs et ont laissé dans des états souvent presque parfaits des centaines de bustes et statues. Je vous ai déjà dit que je n’aimais pas trop la sculpture. Ca a été ma réconciliation avec la sculpture. Il n’y a que le musée du Vatican qui m’a plus impressionné, plus par la qualité de la présentation que par la quantité, mais ça c’est une autre histoire.

Les highlights du musée. les restants d’une statue de Constantin, juste la main est plus grande que Brigitte. On passe par la salle des oies pour aller dans la salle de la louve. Histoire archi connue de la louve qui a nourri les deux frèrer orphelins mythiques Romulus et Remus. Romulus fondateur de la ville de Rome aurait tué son propre frère pour avoir le pouvoir. La louve est le symbole de la ville. La sculpture et la légende ont été trafiquée pour faire vrai, c’est en fait n’inportequoi!

[Photo du musée du Capitole]

Ouf, juste d’écrire cette journée, je n’en reviens pas. Méchante journée remplie, plus de 1200 photos, des marches en masse, plus de 2000 ans d’histoire.


Si vous avez aimé ce post, voici 5 autres suggestions

2 Responses