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Jour 9, 30 décembre : Visite du Palais royal, avant le troupeau de touristes, comme si on n’en était pas:-) Je comprends pourquoi il y a autant de monde, c’est MAGNIFIQUE. On ne s’attendait à rien de moins pour le Palais du roi. Ce palais, de style baroque d’influence italienne et française, a été construit en 26 ans par Charles III, fils de Philippe V, roi de l’Espagne. Chaque salle est richement décorée et c’est extraordinairement garni; plein de texture, vases, tapisseries, cadres, chaises, horloges et chandeliers. En fait, on a visité 30 salles du palais qui en compte plus de 2800.
L’alcazar a passé au feu en 1734, ce qui fait que le palais d’aujourd’hui est plutôt moderne car tout a été reconstruit. Une impressionante salle à diner pouvant accueillir 140 personnes nous a éblouit. En passant ce monde là, ça ne mange pas dans de la vaisselle en carton… les quelques pièces dédiées à la coutellerie et verrerie sont hallucinantes et très riches.
Le roi a même commandé à un certain M. Stradivarius 4 instruments pour son usage personnel. Les intruments sont encore joués aujourd’hui par des solistes internationaux prestigieux. Ce serait un crime de laisser des Stradivarius en vitrine. (pour ceux qui ignorent ce que c’est qu’un Stradivarius, comme Brigitte, c’est un violon fabriqué avec un bois spécial et précieux).
Le palais habrite une très grande pharmacie personnelle. Avec tous les pots d’ingrédients plus bizarres les uns que les autres, les balances et les mortier, cette pharmacie fait vraiment comme dans les films d’époque.
Aussi, on a vu la collection privée des armureries des rois et de leurs descendants. Non seulement les armureries de combat et de parade des guerriers, mais aussi celles des chevaux. Il y a beaucoup de détail, ils ont dû prendre des heures et des heures pour fabriquer chaque pièce. Les armureries ne viennent jamais sans les armes, donc il y avait des épées et mousquets de toute sorte.
La prochaine étape est le musée Thyssen-Bornemisza. Un autre musée de toiles de grands peintres de ce monde. Le 10 premières salles sont dédiées aux peintres espagnols et italiens. Des toiles d’une plus grande beauté et plus plaisantes que celles des peintres allemands des salles suivantes. Après le musée du Prado et ses toiles de 2m x 5m, les « petites » toiles ici sont vraiment moins impressionantes. Jésus, Marie, Joseph, Les apôtres (surtout Pierre) sont toujours présents, mais on a droit à plusieurs portraits très réalistes de gens connus et inconnus de l’époque.
On se surprend même à reconnaître certains artistes par leur style, car on a vu plusieurs de leurs oeuvres au Prado. Nos conaissances commencent à servir ! Le Greco, un peintre très noir, a quelques toiles que l’on a reconnues tout de suite. Un style inimitable, mais que je ne metterais pas dans mon salon, de peur de faire des cauchemnars.
C’est fou de voir les maîtres qui ont « guidé-influencé » des peintres comme Michael-Ange, qui a peint la chapelle sixtine au Vatican – quelque chose de pas pire il parrait et qu’on verra très prochainement. Canaletto a peint plusieurs toiles représentant Venise, tout simplement magnifiques. Un voyage que l’on fera bientôt c’est certain. Venise intemporel et exotique.
Je ne sais pas si c’est juste moi, mais les encadrements, tous différents, sont presque eux aussi une oeuvre à part entière. Certains cadres sont tellement complexes et imposants que ça détourne presque notre attention de la toile.
On passe des scènes de la Bible, aux portraits, aux paysages et à la nature morte. Après 200 Jésus, je pense que j’ai compris, on peut passer à autre chose. Les natures mortes sont d’une beauté hallucinante tant par les détails que par les couleurs. C’est une tendance de la nouvelle époque pour le peintre, le réalisme au pas possible. Il est très rare de voir des scènes d’hiver dans des tableux. Le musée en a pourtant 5-6 vraiment très bien. Les scènes sont détaillées au maximum, comme une photo.
Après avoir vu en moins d’une semaine près de 4000 toiles, notre attention baisse un peu, faut pas nous en vouloir. C’est donc en sautant quelques commentaires de l’audioguide et en faisant des marches rapides que l’on se rend vers la crème de la crème.
Mème s’il n’y en a pas des tas, les Renoir, Monet, Gaugin et les autres impressionnistes nous font travailler plus fort pour comprendre toute la profondeur et la signification de leur toile, mais nous font aussi admirer le summum d’un style reconnaissable parmis tous. On a même acheté une toile de ce style à Rome comme souvenir, ne reste qu’à la faire encadrer!
Assez d’intérieur, faut s’oxygéner un peu. Une petite promenade au Parc du Retiro, oui je dis petite, on a fait un aller-retour dans une allée et ça a pris une heure et demi……. Le parc est immense avec ses 118 hectars au coeur de la ville. Ce doit être un endroit merveilleux en été avec les gens, les chiens, les exposants et les promeneurs. L’hiver même si c’est plus mort, il y a beaucoup de gens.
C’étaient les jardins privés du roi Philippe IV avant d’être cédés à la ville. Il y a un lac artificiel au centre ainsi qu’un palais de verre au sud du lac. C’est un parc à voir, mais surtout à s’y promener.
Madrid, c’est déjà du passé, car dès demain matin on doit la quitter. On entame la dernière, mais non moins intéressante, partie de notre voyage: Rome, en Italie. On n’a pas la prétention de dire que l’on visite l’Italie, on ne se concentre que sur le Vatican et la ville des comptes d’Astérix et Obélix. Rome la métropole, le centre du monde antique et une plaque tournate de l’Europe. C’est un peu fatigués, mais motivés que l’on prend encore une fois l’avion (à 7h am le lendemain — quitté l’hotel à 5h30…vive les vacances!).
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