Grèce (jour 5) Randonnée au monastère de Profitis Elias

Cet article a 1418 mots. Il vous faudra environ 4 minutes, 43 secondes pour le lire.

Vendredi 31 mai 2013 : Bon aujourd’hui nous n’avons pas le temps de niaiser, on s’est couché super tôt hier (21h) et on a mis le cadran à 8h ce matin pour déjeuner à 9h. On a décidé de prendre les déjeuners à l’hôtel, c’est plus facile avec bébé Justine, mais surtout notre hôtel est un peu hors centre et tout en haut d’une petite côte. On va laisser Fina, la jeune fille de l’hôtel nous servir le buffet.

Aujourd’hui, on a une super belle randonnée de planifiée, un coup de coeur selon nos recherches. D’une durée de 1h30 jusqu’au sommet (2h30 aller-retour) et 400 mètres de dénivelé pour se rendre en haut de la montagne où trône le monastère de Profitis Elias (prophète Élie). Selon le livre, la randonnée est qualifiée de « difficile », mais notre constat après l’avoir fait, nous trouvons que c’est plutôt de difficulté moyenne, car le chemin n’a pas vraiment de difficulté malgré le dénivelé constant.

On met Justine en porte-bébé avec maman et papa porte le sac à dos avec l’eau, la nourriture et tout le reste ainsi que la caméra pour prendre des photos et vidéos évidemment. Ce matin, il vente mais comme toujours depuis notre arrivée, il fait super soleil, aucun nuage et 30 degrés. Habituellement le vent se calme, mais là toute la journée il a venté tellement que ça nous faisait vaciller dans le sentier. On pourrait dire que le vent nous a porté jusqu’en haut de la montagne tout en nous rafraîchissant.

Le sentier commence à Katavati (3km au sud de Apollonia) au coeur du village juste après une belle église. Le sentier est emprunté depuis longtemps par les muletiers, les pèlerins et les chèvres pour se déplacer dans la région. Le sentier est très bien indiqué, alors aujourd’hui on n’a pas eu besoin de chercher, surtout que l’on a notre objectif bien en vue tout le long de l’ascension. Le chemin est dégagé fait de terre et de gravillon au début pour changer en pierres plates par moment tel un chemin menant à un palais.

Bébé alterne entre portée devant face au chemin, heureuse, souriante qui gazouille et regarde partout, c’est une face de belette. Quand elle est fatiguée, elle chigne un peu, on la retourne, face à maman et elle s’endort pour un petit roupillon en 2 minutes. Ce ne sont pas les conditions idéales pour dormir, mais elle se fait bercer au gré de la cadence des pas de maman et fait des siestes allant de 1 à 3 heures, avant de se réveiller heureuse pour retourner face à la marche et continuer de tout voir, il ne faut surtout rien manquer.

A son réveil, elle est crieuse, ce n’est pas dans son habitude, mais il est déjà passé midi, on a faim, elle a faim et dans 10 minutes on arrive en haut. On tolère donc qu’elle hurle aux quatre vents, de toute façon il n’y a presque personne.  Pourquoi s’arrêter à quelques pas de notre destination, mieux vaut attendre pour être plus confortablement installés et à l’abri du vent en plus. C’est une chose très différente des autres voyages que l’on a fait. Même en rando, on croisait ou dépassait facilement de 20-50 personnes par jour, mais ici, rien ou presque. Aujourd’hui, on a croisé 3 groupes de 2 randonneurs, pour un grand total de 6 personnes, la foule!

Rendus tout en haut, il vente encore plus, mais on doit vite fait se trouver une place à l’abri du vent pour sécher (on a beaucoup transpiré!) et manger dans des conditions acceptables. Comme le monastère est utilisé 2 fois l’an pour des grandes fêtes de village (ascension des gens pour fêter en haut), il est équipé d’une toilette (rustique), d’eau et d’électricité. On peut coucher à l’abri dans l’une des cellules et manger dans un grand réfectoire où il y a du café et une cuisinière au gaz. Ce n’est pas le luxe, mais au sommet d’une montagne, dans le milieu de nulle part, c’est assez apprécié. On a donc mangé notre pic-nic, fait boire Justine et avons relaxé un peu. J’ai pris plein de photos et de vidéos. Partout en Grèce, on a accès au toit, donc monter sur le toit d’une église déjà perchée au sommet d’une montagne, moi j’aime ça c’est certain. La vue est magnifique sur tout cette petite île parsemée de villages ici et là.

Évidemment tout ce que l’on monte, il faut le redescendre… Je ne vous dis pas mon horreur des descentes. C’est plate, difficile, glissant par endroit et ça fait travailler des muscles que je n’entraine pas au gym. Brigitte n’aime pas trop non plus et quand on fait la pause pour boire, les jambes tremblent. On a déjà fait une journée de 1700 mètres de dénivelé négatif, l’enfer… Alors rien ne sera jamais aussi difficile, alors on se réconforte. De toute façon, ici ce n’est pas difficile, c’est un très long escalier.

Après la descente, on retourne à l’hôtel pour une méga pause bien méritée, une douche rafraichissante et lavage des vêtements car on a prévu du linge pour 5 jour, alors on est dû!

Une fois cette pause lavage complétée, on repart pour la deuxième activité de la journée, visite de Artémonas en passant par le petit village Ano Petali. Ce sont des villages en montagne, avec des centaines de marches à monter et descendre. On a tout de même décidé de prendre la poussette car Justine est plus confortable pour souper et peut dormir. De toute façon, les marches ne sont pas très hautes et on peut facilement porter le carrosse à deux pour quelques marches.

Ainsi, au centre de Apollonia, on emprunte l’escalier en face de la place principale. De là, aucune indication du village. On pensait avoir fait le tour après avoir parcouru quelques rues, mais en demandant à un résident, il nous indique que nous sommes à Ano Petali et nous montre le chemin pour se rendre à Artémonas…quelques marches plus loin. Le village est reconnu pour ses anciennes demeure imposantes bien entretenues. C’est bien le cas, mais ce n’est pas super impressionnant. On a suivi les indications pour voir les moulins à vent de près. Après 30 minutes de marche dans les ruelles, on est passé devant des ruines qui devaient être des moulins autrefois et celui que nous avons vu de loin étais inaccessible. On ne comprend toujours pas pourquoi ils ont pris la peine de mettre des panneaux avec des flèches…il faudrait qu’ils revoient leur parcourt! Alors on repart avec notre petit bonheur et on rentre au centre du village où un âne attaché à un arbre sur la place principale nous attend. On mange au petit resto Margarita, toujours seul, il n’y a vraiment personne ici!

Tous les villages visités à présent reflètent bien le style cycladique; mur à la chaux, escalier conduisant au toit terrasse, porte et fenêtres avec linteau de marbre. Avec les photos qui montrent la Grèce, on ne voit que des maisons blanches avec du bleu, mais ici il n’y a pas que du bleu, il y a aussi le vert, le rouge et le gris qui donne un plus bel effet. Aussi, nous avons remarqué que le sol dallé est cerné de blanc pour mettre l’emphase sur les joints, ce qui est typique des cyclades.

Marc-André

[Photos de la Grèce (jour 5) Randonnée au monastère de Profitis Elias]


One Response