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Mercredi 5 juin 2013: En cette belle journée, nous quittons la capitale Fira pour une longue randonnée de 3-5 heures vers Finikia au nord de l’île. Nous avons laissé nos bagages à l’hôtel sauf un sac à dos avec nos vêtements pour demain, car nous coucherons à Finikia ce soir et reviendrons à l’hôtel Leta à Fira demain soir.
Il faut croire que les Grecs, sans vouloir faire de généralité tout de même, ne semblent pas de grands sportifs et surtout pas des randonneurs. Les hôtes chez qui nous logions, autant à Emporio qu’à Fira, nous ont d’abord dit que la randonnée Fira-Finikia était impossible. On leur a dit que si, car ce n’est que 12km donc environ 3 heures. Et là ils nous levaient leur chapeau, surtout que nous sommes avec un bébé de 10 mois. Bref, pour nous c’est normal, nous sommes des habitués de randonnées et en plus il ne semble pas y avoir de grandes difficultés.
Un peu avant 10 heures, nous sommes prêts pour le départ. En faisant du repérage hier, nous avons trouvé des marqueurs « 6 » qui indiquent un sentier près du téléphérique. Vu sa situation dans la ville, nous en déduisons que c’est la bonne direction à défaut d’avoir des pancartes avec des indications claires. C’est ainsi que nous sortons de Fira pour traverser les villages de Firostefani et Imerovigli. La ville animée laisse sa place aux villas chics, studios huppés et aux piscines qui se multiplient.
En passant à travers la ville de Imerovigli, nous sommes à l’affût d’un escalier menant au rocher de Skaros. Il n’y a aucune indication, mais en suivant notre instinct on trouve le chemin pour s’y rendre. En fait, il faut comprendre qu’il peut être difficile de trouver un chemin à travers les multiples escaliers et ce n’est pas rare qu’on aboutisse dans un cul de sac avec des entrées de cour privée. Nous devons alors rebrousser chemin et faire d’autres tentatives jusqu’à ce qu’on trouve le bon escalier. C’est presque un labyrinthe et c’est ce qui fait partie du charme de ses villes cycladiques.
Une fois descendu toutes les marches menant au rocher de Skaros, nous empruntons l’étroit sentier qui nous conduit de l’autre côté du rocher. Il y a encore des marches semi-aménagées, mais le sentier est clair et facile jusqu’à l’autre bout. Un sentier où il faut faire presque de l’escalade permet d’aller tout en haut du rocher et quelques personnes plus aventureuses y vont. Je reste là avec Justine en attendant que Marc-André fasse l’aller-retour. Grâce à ses 6 pieds 2 pouces, il a pu faire le trajet, mais il a tout de même avoué que le risque ne valait pas la chandelle et que la vue ici était tout aussi bonne.
On poursuit notre chemin un peu plus bas où l’église Théosképasti se cache avant de rebrousser chemin en passant par un sentier qui contourne le rocher. Ce petit détour vaut la peine puisqu’il nous permet d’avoir une vue sur les villes tout en haut de la caldeira sous un autre angle.
De retour dans la ville après avoir remonté toutes les marches, on reprend notre randonnée qui longe la caldeira. Au delà d’Imerovigli, le sentier s’échappe enfin des maisons. De là-haut, nous avons une vue imprenable sur le volcan au milieu de la caldeira. D’ailleurs nous marchons par endroit sur de la lave refroidie rouge, noire ou brune. À certains moments, la marche est plus difficile car les cailloux sont libres et il y a une bonne épaisseur, alors nos pieds s’enfoncent un peu à chaque pas.
Nous suivons les indications du sentier qui passent du parcours 6 au parcours 5 ensuite le 4 et 2. Bref, on en déduit que plus on se rapproche du bout de l’île, plus le numéro du sentier diminue. De toute façon, on ne peut se tromper car il n’y a pas d’autres sentiers qui croisent celui-ci. Une fois bien sorti des villes, on croise un casse-croûte après avoir marché environ 500 mètres sur la route et là il faut bien faire attention de reprendre le sentier juste derrière le casse-croûte. Outre quelques petites montées abruptes, le sentier n’a aucune difficulté. Toutefois, il faut être munis d’un chapeau et d’eau, car il fait assez chaud sans vraiment d’endroit pour s’abreuver ni se mettre à l’ombre à part les quelques églises qu’on croise en route.
Nous arrivons à Finikia, environ 3 km avant Oia, où nous avons réservé une chambre d’hôte, Heliophos. On demande notre chemin à quelques reprises car ce n’est pas facile à trouver dans le dédale de ruelles. Enfin nous voyons l’affiche de loin et le chemin pour s’y rendre par le fait même. Wow que c’est beau!!!!!! Notre longue randonnée est récompensée par ce petit coin de paradis. C’est vraiment une coche au dessus de tous les autres hôtels que nous avons eu et ce, pour le même prix. En plus, la dame parle très bien français et se fait un plaisir de nous donner plein d’information en français.
Tout au long de notre randonnée, nous avons eu droit à un soleil tapant. Heureusement que j’ai un parapluie pour protéger Justine des rayons du soleil. On a beau lui mettre de la crème solaire sur tous les petits bouts de peau qui dépassent, on trouve que ce n’est pas suffisant pour éviter qu’elle brûle surtout avec tout le temps que nous passons dehors au soleil. C’est un peu encombrant et je dois me battre avec le vent à quelques occasions, mais nous sommes très satisfaits du parapluie, car Justine n’a attrapé aucun coup de soleil du voyage.
Après être allé diner à la taverne au coeur du village, on a profité de la belle terrasse pour écrire et corriger quelques posts pendant que Justine faisait son roupillon. Nous avons une belle vue sur l’île d’Ios et sur les vignes qui descendent en pente douce jusqu’à la mer. Finikia est un petit village à quelques minutes de Oia et où le temps semble s’être arrêté. Les maisons troglodytiques blanches, saumon ou abricot s’emmêlent dans un dédale de ruelles où seuls les piétons et personnes sont admis. On a eu beau se promener à gauche et à droite, nous n’avons pas trouvé l’endroit vraiment charmant.
Un peu avant le coucher du soleil, nous sommes remontés sur la colline où est érigée une petite église afin d’avoir les derniers rayons qui illuminent les villes blanches éparpillées tout le long de la caldeira. Par le fait même, nous avons assisté à un autre beau coucher du soleil du haut de notre perchoir.
En retournant à notre chambre d’hôte, nous avons fait un arrêt au restaurant qui était très achalandé. Heureusement qu’il restait encore quelques places et que le serveur a pu nous servir rapidement, car c’était l’heure du coucher pour bébé. C’est la première fois que nous allons dans un restaurant aussi plein et où il y avait bien de l’ambiance, surtout grâce au musicien qui a joué des mélodies traditionnelles. Au moment de partir, le serveur a pris une photo de nous pour leur mur de visiteurs qui est ma foi déjà plus que bien rempli.
Brigitte
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