Autriche (jour 4) visite de Innsbruck

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Jeudi 11 mars 2010: Nous avons décidé de faire une journée relaxe, sans ski pour visiter la ville de Innsbruck. Il y a une portion vieille ville, comme la plupart des villes vous me direz, ainsi qu’un château, des montagnes et des installations olympiques.

On prend donc la carte d’accès prépayée de Innsbruck qui nous permet de faire le tour guidé à pied de la vieille ville, de prendre le bus touristique avec commentaires en français, plusieurs accès gratuits dans divers musées, églises et tours, et finalement l’accès à quelques téléphériques / remontées mécaniques.

La journée de visite débute avec le tour d’autobus qui ne donne finalement pas trop de commentaires, mais ils sont tout de même utiles et intéressants. Nous apprenons que 120’000 habitants résident à Innsbruck et quelques 30’000 étudiants à l’université réputée. A travers la ville, on remarque qu’il y a beaucoup de gens à vélo malgré que nous soyons en plein hiver…mais en ville, il n’y a pas de neige.

Nous descendons à notre premier arrêt, Schloss Ambras (château d’Ambras). Voici un extrait qui explique les origines du château. L’archiduc Ferdinand II (1529-1595), fils de l’empereur Ferdinand 1er et prince-régent du Tyrol, fit transformer la forteresse médiévale d’Ambras en château de style Renaissance. C’est là que résida sa femme Philippine Welser en compagnie de leurs deux fils, Andreas et Karl. Le prince fit construire un musée privé destiné à abriter ses fameuses collections et qui figure aujourd’hui parmi les plus anciens musées modernes.

Ainsi, nous avons visité les salles d’armes et d’armures qui contiennent essentiellement des armures de tournoi du XVe siècle qui proviennent des collections de l’Empereur Maximilien 1er. Les salles sont remplies de petits soldats en armures et quelques chevaux grandeur nature. Je croyais qu’ils seraient plus grands, mais étonnamment ils sont de la même grandeur que moi. J’ai appris qu’il y a des armes et armures pour la bataille/guerre et d’autres pour les parades. Elles ont donc comme utilité outre l’arsenal en temps de bataille, une référence idéologique pour commémorer les valeurs : défense des valeurs, protection de la population et support de la justice.

Dans une autre section, on découvre les arts et curiosités exposés dans la salle d’origine comme lorsque Ferdinand les avait mis, c’est-à-dire dans des armoires jusqu’au plafond avec une vitre devant. Chaque vitrine contient des objets de même matériau, le fond et les tablettes sont peints en fonction de ces objets afin de les mettre en valeur. Par exemple, la vitrine avec des statuettes en ivoire est peinte en vert, celle des statuettes de bronze en rouge, celle des objets en cuivre est en rose et ainsi de suite.

Il y a aussi une pièce avec des bustes et têtes présentés dans 85 niches murales. Contrairement aux objets qu’on voit dans les autres musées, ceux-ci ne sont pas d’origine grecque, mais sont plutôt des reproductions fabriquées localement.

La prochaine pièce est sans doute la plus grandiose du château, c’est la salle espagnole qui fut construite de 1569-1572. Deux grandes portes en bois travaillées datant de 1571 donnent l’accès à la belle salle des empereurs. De style de la Renaissance, c’est une grande salle en long avec des fresques partout sur chaque parcelle de mur qui représentent des portraits plein pieds avec des couleurs vives. Le plafond de bois est haut et texturé, tandis que le plancher est de marbre rouge, blanc et noir.

La dernière section de la visite nous mène à la salle de bain privée de la princesse Philippine Welser (fille de Ferdinand) où il y a une immense baignoire avec en son centre un petit banc. Enfin, nous avons visité la chapelle privée de la famille qui date du 14e siècle.

[Photos du château d’Ambras]


De retour dans l’autobus touristique, nous nous promenons à travers quelques installations olympiques. Innsbruck a été la capitale des Jeux Olympiques d’hiver de 1964 et 1976. Nous avons vu la grande rampe du saut à ski ainsi que le complexe de l’aréna (Olympia World) qui fait quelques 10 terrains de football.

Ceci nous mène au début de notre tour guidé à pied. Ce n’est pas facile, car nous sommes les seuls qui parlent anglais, les autres parlent l’allemand. Ainsi, la guide raconte tout ce qu’elle a à dire en allemand et ensuite en quelques phrases à peine traduit pour nous en anglais. Je crois qu’elle nous résume l’essentiel de ce qu’elle dit en allemand.

La vieille ville a débuté entre la montagne et la rivière. Comme les citoyens devenaient un peu à l’étroit, ils ont traversé la rivière et on bâti ce qui est aujourd’hui considéré comme la vieille ville. Cette partie était entourée d’une muraille pour les protéger. Aujourd’hui, des maisons ce sont construites pour remplacer la muraille, ce qui fait qu’il y a un mur de maisons bien collées qui délimite encore bien la vieille ville de la nouvelle ville.

A l’intérieur de la vieille ville, les commerces y sont présents, plusieurs boutiques, cafés et restaurants. Bien sûr, cet endroit est sans voiture. Pour permettre à ceux qui ne savent pas lire de se retrouver dans la vieille ville, les habitants et commerçants ont mis des crochets avec des enseignes aux coins des rues avec différents animaux. D’ailleurs, c’est de là qu’est né l’enseigne en fer forgé qui orne certains commerces.

Afin de tenir les maladies hors de la ville, l’hôpital a été construit juste en dehors des murs de la vieille ville dans la partie nommée nouvelle ville. Malgré que son nom évoque la nouveauté, ce n’est pas encore moderne. Cette partie nous n’est pas familière, car nous n’avons pas eu le temps de la visiter.

Comme les habitants paient leurs taxes en fonction de la façade de leur maison, on a pu remarquer que les bâtisses sont plutôt étroites et sont construites en profondeur. Souvent, les maisons ont une petite cour intérieure, mais nous avons visité une cour d’une famille riche qui est assez grande comparativement à celle de ses voisins.

Au centre de la vieille ville, il y a une tour qui servait de guet à l’époque et de prison. Suite à un tremblement de terre, la partie supérieure s’écroula. Lors de la reconstruction à l’époque de la Renaissance, ils ont fait le haut de ce style tandis que le bas était de style gothique. Ca fait un drôle d’effet! Nous avons eu l’occasion de monter les quelques centaines de marches pour aller tout en haut de la tour où nous avions une belle vue sur les toits de la ville. A cause du brouillard, on n’avait pas la vue sur les montagnes. Toutefois, on a pu voir la structure de la ville avec les maisons qui forment l’ancienne muraille, les mini cours intérieures des différentes maisons, la diversité des toits (tôle rouge, verte ou grise, terre cuite rouge).

La ville contient différents styles, car nous avons vu une façade de maison en style rococo. Juste à côté, il y a la façade célèbre avec le toit d’or qui représente les mariages de Maximilien. Il s’est marié une première fois et eut 2 enfants. Sa femme est morte en tombant d’un cheval. Ensuite, il s’est remarié avec une italienne qui vient de Milan. Fait cocasse, il n’est pas allé à son mariage et a envoyé un ami pour le représenter. Il parait que ce n’est pas une nécessité d’assister à son propre mariage!


Nous sommes entrés dans la Cathédrale St-Jacques qui est très grande. Il y a du marbre rose, un orgue doré et immense ainsi que des fresques gigantesques. Cette cathédrale est destinée à Marie et son enfant. Durant la période du carême, il y a une grande toile qui couvre la peinture qui les représente. Ainsi, à la fin du carême, les pratiquants sont heureux de revoir et retrouver Marie. C’est une représentation spéciale qui est un symbole particulièrement chéri par les citoyens. D’ailleurs, il y a 28 églises catholiques et 2 protestantes dans la ville.

Notre tour de la vieille ville se termine par la visite du château impérial. Contraints par les rénovations majeures de la bâtisse, nous n’avons accès qu’à la salle principale, la salle des géants. A l’époque Maximilienne, cette salle fut décorée par des tableaux de géants. Marie-Thérèse a fait faire pour elle et sa famille des portraits. Ainsi, chacun de ses 16 enfants est représenté. D’ailleurs, on a appris que Marie-Antoinette, épouse du roi de France Louis XIV est la plus jeune des filles de Marie-Thérèse. Au dessus de ces portraits, il y a une rangée de petits tableaux représentants les petits enfants, gendres et belles-filles de l’impératrice. Dommage, nous n’avons pu prendre de photos, il y avait une surveillante sur nos talons.

Enfin, nous sommes montés à la montagne par un cable-car et ensuite un téléphérique. A cause de la mauvaise température en hauteur, il y avait du brouillard tout en haut, ce qui nous a empêché d’avoir une vue sur la ville. Heureusement qu’à mi-chemin nous avions une vue plus claire.

Juste avant d’arrêter pour manger, on fait une halte dans un petit musée qui ferme plus tard que les autres. Quelle chance, c’est là qu’est exposée la tombe vide que Maximilien a fait construire pour lui-même 17 ans avant sa mort afin que les gens se souviennent de lui. Il y a des immenses statues en bronze, 40 au total, qui ornent la tombe centrale. C’est assez impressionnant.

Après un petit repas simple au wok, on se rend à la piste de descente de ski en auto. Malheureusement, l’accès est interdit après les heures d’ouverture et on ne peut que la regarder de loin…..trop loin pour Marc-André qui passerait volontiers par-dessus la barrière pour aller prendre des photos de plus près.

Ce fut une journée assez remplie, mais surtout enrichissante.

Brigitte

[Photos de Innsbruck]
[Vidéo de Innsbruck, 5:52 minutes]


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