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8 février : On a décidé dans la semaine que ce serait super d’aller faire du ski avant les vacances des Francais et des Suisse (mi-février). On a donc décidé d’aller à Zermatt.
Zermatt est une station de ski située dans la Suisse allémanique (allemande) au sud-est de la Suisse, collée sur l’Italie. La station fait partie du « Best of the Alps », soit une des 12 stations de ski de grande classe. Située à une altitude de 1’620 mètres et avec un point culminant à 3’883 mètres, 313 km de piste de ski sur 4 versants dont un qui se situe en Italie. Zermatt est une ville bâtie autour du ski avec ses 5’600 habitants, mais comptant un total de 13’000 lits….dans la ville il y a que des hotels, des chalets, des boutiques et des restos. Un village tout coquet, bien aménagé et très agréable.
Une ville qui est pensée pour le bien-être, exclusivement piétonne. Aucune voiture n’est permise dans la ville, les seuls moyens de transport sont les autobus/navette-taxi qui fonctionnent à l’électricité, les calèches ou nos pieds. Tout est à proximité, donc le trajet n’est pas long.
Pour aller à Zermatt, on se lève à 6:30 am et on prend le train direction Zermatt durant tout près de 4 heures. On ne sait pas trop si les paysages étaient beau….on a dormi tout le long! Enfin rendus dans la ville, on prend le shuttle pour l’hotel qui est à moins de 5 minutes de la gare. On est dans un super petit hotel, chaleureux et situé directement devant le shuttle pour le ski.
Tout comme Paris a sa tour Eiffel, Zermatt est connue pour son sommet culminant à 4’478 mètres : le Cervin ou le Matterhorn (en allemand) est le sommet le plus photographié de Suisse et l’emblème de plusieurs produits. Mais il n’est pas le seul, 37 autres sommets de plus de 4’000 mètres entourent Zermatt. C’est le paradis de l’escalade, du ski, du hicking et du vtt. Ici, on peut skier toute l’année.
Arrivés sur l’heure du diner, je file patate, fatiguée….mieux vaut ne pas aller skier, alors je part à la découverte du petit village et fait une petite sieste. Pendant ce temps, Marc-André part à la découverte des pentes de skis en bravant la neige qui tombe, qui tombe. La première journée de ski, c’est surtout du repérage et des ride de gondolles. Le site est tellement grand qu’on a tout à découvrir. Oui ici c’est la Suisse, tout y est parfaitement indiqué (heureusement pour moi), mais je n’ai jamais vu autant de gondolles, de chaises et de télécabines. Le domaine de ski est immense et aucune remontée ne part du bas jusqu’en haut. Donc, c’est avec 4 ou 5 petits bouts de remontée que l’on se rend tout en haut, mais il n’y a pas d’attente.
On se répète sans doute, mais le ski ici n’a rien à voir avec nos pentes. Du moins, pour la quantité de neige sur les pistes, les pistes plus ou moins dammées, les températures qui sont plus chaudes (c’est d’autant plus agréable de faire du ski, il n’y a rien de moins plate que de geler des doigts et des pieds), mais surtout pour la longueur/durée des descentes!
Dimanche, Brigitte vient avec moi skier et je l’emmène dans le plus beau secteur que j’ai skié la veille. Un mélange de pente facile, bien dammée entourée de poudreuse et de descente vraiment plus raide, un beau mixte quoi! C’est la première fois depuis le ski que j’ai fait à Vancouver que je redécouvre le vrai plaisir de faire du ski. Nos sorties à Crans Montana et Anzere, c’était plus comme un combat entre la piste et le skieur. Ici c’est la vrai définition de la glisse. Tu te laisses porter sur la neige et tu vas aussi où tu veux ou presque.
De la poudreuse au pire jusqu’à la taille, mais plus souvent jusqu’aux genoux. Les gens passent partout pour aller chercher de la poudreuse vierge. Il y a peut-être 2’000 personnes sur les pistes (je n’en sais rien), mais tu es chanceux de voir 15 personnes en même temps sur la même piste.
Brigitte a essayé de descendre un bout de piste dans la poudreuse….vous auriez dû la voir (et j’aurais aimé me voir moi-même:-))) avec les bras tout écartés, les jambes aussi à descendre tranquillement, un peu plus vite des fois et même à échapper un petit cri…..ouf je ne suis pas tombée, mais c’était les 2 minutes de ski les plus difficiles et longues de ma très courte carrière de skieuse.
Samedi on a terminé la journée par un souper dans un petit resto famillial vraiment très bon. J’ai mangé un trio de filets (porc, boeuf, veau) avec de rosti et Brigitte une brochette mixte avec salade aussi très goûteuse. Le tout bien arrosé avec une bonne bouteille de Merlo.
Notre journée de ski du dimanche s’est terminée à 5h00 pile (soit une heure plus tard que l’horaire initial de Brigitte)…pas besoin de préciser que la course a commencé, retourne à l’hotel, on se change vite vite, on range le linge et les ski, retour à la gare pour prendre le train de 5h39. À peine eu le temps d’attraper des grignotines pour souper. Ensuite, train train chou chou (ben oui, ici les trains font chou chou pour de vrai) jusqu’à Genève… OUF, il est 10h00 et on est épuisés de bonne fatigue! Juste le temps de défaire les valises, de se rafraîchir et de faire un petit téléphone skype avec la famille à Brigitte qui vient nous visiter cette semaine et hop dodo.
Avec toutes les activites possible à Zermatt, il aurait fallu y rester une semaine. On se promet de faire de l’escalade, du hicking et du parapente (je vais peut-être sauter mon tour pour ça…trop chicken!).
Le lever du corps le lendemain matin est plus difficile. Je m’étais entrainer 1 an et demi avant mon voyage de ski à Vancouver, j’étais vraiment top shape. Maintenant 10 ans de plus et plus de 12 heures devant l’ordi par jour, ce matin le lever était plus difficile, mais pas impossible. Brigitte a mal aux mollets (mais il y a un fuck avec ses bottes, il manque de rembourrage!) et moi c’est aux bras, oui je me suis mis dans la merde et j’ai été obligé de poler beaucoup, ce qui m’a fait redécouvrir des muscles. Je me suis souvenu qu’à Vancouver avec Martin, on s’était vraiment mis en danger, c’est avec cette expérience en tête que j’ai choisi la meilleure solution lors de ma sortie hors-piste du samedi et je suis retourné sur mes pas. Une escalade de 30 minutes dans la poudreuse jusqu’à la taille. Arrivé à la piste (que j’avais quitté, pourquoi je me le demande maintenant) j’étais entre mort, épuisé et bien content d’être de retour à la civilisation.
Une chance qu’il fait ses conneries quand je ne suis pas là…au moins je ne m’inquiète pas en le voyant dans le pétrin et je ne peux surtout pas dire « je te l’avais dit de ne pas y aller ». C’est comme un petit garçon, il faut le laisser faire ses expériences…..sauf que mon petit garçon a 34 ans! Tant mieux, tant qu’il ne revient qu’avec des bras et des jambes raquées par l’effort et non pas avec des membres en moins ou en mille morceaux:-)