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Samedi 2 avril 2011: Une journée ensoleillée nous attend à notre réveil. Un petit déjeuner hyper simple (pain, confiture et céréales) nous attend et nous permet de commencer la journée du bon pied. On commence par la visite du vieux Lyon qu’on a aperçu brièvement hier soir.
Une des particularités de Lyon sont les traboules qui sont des passages ou petites ruelles privées. Ainsi, sur internet, il y a une liste d’adresses de traboules ouvertes au public et par lesquelles on peut traverser. Face à la porte, nous n’avons qu’à sonner et elle s’ouvre pour nous permettre d’y pénétrer. Les traboules peuvent être couvertes ou pas et on arrive souvent dans une minuscule cour intérieure avec les cages d’escaliers. C’est bien spécial de s’y promener, mais le plus impressionnant reste les grandes portes massives. Nous traverserons quelques traboules dans la matinée qui au final se ressemblent toutes.
En ce samedi matin, les rues sont assez calmes et il y a peu de gens, mais peu à peu ils sortent de chez eux et animent les rues. Au cours de notre marche, nous arrivons devant le musée des miniatures et du cinéma qu’on décide de visiter. C’est incroyable de voir la quantité de travail il peut y avoir derrière tous les décors de films et surtout les travaux de montage. Nous avons vu plusieurs maquettes de pièces miniatures qui ont servi dans divers films. Les détails sont impressionnants. Une visite très différente des autres musées que nous avons vu jusqu’à présent, mais qui fut bien intéressante.
Ce Musée insolite existe depuis 1990 à Lyon. Depuis le 21 février 2005, il a pris demeure dans une des plus prestigieuses bâtisses Renaissance du Vieux Lyon « la Maison des Avocats ». L’installation dans ce superbe « joyau 16ème siècle » a pu se faire lorsque l’artiste miniaturiste Dan Ohlmann fît la connaissance de la propriétaire de l’édifice, une collectionneuse passionnée comme lui de scènes miniaturisées, de maquettes et objets originaux de cinéma. De cette rencontre « Inspirée » est né ce musée au concept unique sur le sol Français, aujourd’hui animé de ses deux vocations plasticiennes : faire connaître l’art de la miniature et faire connaître l’art des décors de cinéma.
Dans sa première mission, le musée s’attache à présenter les miniatures hyperréalistes de l’artiste Dan Ohlmann en exclusivité sur Lyon. Cette collection permanente est entourée d’un très grand nombre d’œuvres d’amis miniaturistes scénaristes venus du monde entier. Toutes ces mises en scènes miniaturisées et reconstitutions volumétriques offrent aux visiteurs un voyage plein de poésie, une rencontre avec de véritables « mirages visuels » tant le détail et la finesse des éléments sculptés et incorporés dans ces micro-mondes participent au rendu réaliste des ambiances et atmosphères.
La deuxième mission du Musée et celle de faire mieux connaître au public certains métiers cachés du cinéma. Les visiteurs sont invités à parcourir des décors originaux de films confectionnés par les talentueux « Magiciens » du 7 ème Art. Toutes ces surprenantes scènes de tournages ont véritablement servi aux réalisateurs et aux acteurs, elles s’entourent d’objets factices, maquillages ou maquettes révélant aux visiteurs bien des secrets des « Effets Spéciaux » utilisés dans le cinéma.
Ébéniste et sculpteur dès l’âge de 20 ans, Dan Ohlmann devient décorateur et architecte d’intérieur à 33 ans. Dans les années 80, il s’adonne par passion à la réalisation de décors pour le Théâtre et l’Opéra. Les nombreuses confections de maquettes proposées à ses clients déclenchent en lui une passion pour la création de scènes miniaturisées. Nous sommes en 1985. 20 ans plus tard, son travail de miniaturiste hyperréaliste n’ayant cessé d’être médiatisé et présenté sur les scènes artistiques internationales, Il aborde ce nouveau siècle en affirmant son art en tant que “reporter miniaturiste” à travers ses créations baptisées “Réels”. Il y a aussi des œuvres d’atmosphères qui rendent hommage à la Culture et au patrimoine français.
[Photos de Lyon – jour 2 – musée du cinéma et de miniatures]
Par la suite, on s’est arrêté à la cathédrale St-Jean reconnue pour la grande horloge astronomique à l’intérieur. Chanceux, nous arrivons quelques minutes avant midi, première heure où l’horloge sonne. Beaucoup de gens attendent que l’horloge se mette en marche et que les figurines jouent leur petit jeu. Finalement, il n’y a pas eu autant à voir qu’espéré et il n’y a qu’une figurine qui bouge et très peu d’animation. Donc, outre les 12 coups qui résonnent fort dans la cathédrale, il n’y a rien de si intéressant.
Le Rhône et la Saône, 2 rivières, traversent Lyon et créent une presqu’ile en son centre. La deuxième partie de la journée, nous la passons sur la presqu’île. On s’arrête sur une des nombreuses terrasses pour diner, un petit repas léger puisque le souper d’hier est encore en cours de digestion tellement nous avons mangé. Encore une fois, c’est délicieux. D’ailleurs, Lyon est reconnue comme étant une ville gastronomique et nous ne pouvons que confirmer.
Ici, il y a beaucoup d’action, nous sommes dans le centre de Lyon avec ses rues commerciales. Nous marchons sur la rue de la République en partant de la place Bellecour avec sa statue équestre en son centre et une grande roue entourée de grands buildings imposants. La rue de la République est une rue piétonne bordée de commerces et boutiques de toute sorte. Sur notre chemin, on tombe sur un groupe de jeune qui fait une représentation de danse au centre et on s’arrête pour y jeter un petit coup d’œil. A l’autre extrémité de la rue de la République, il y a la place de Terreaux et sa grande fontaine des 4 fleuves de Bartholdi.
De retour sur nos pas sur une autre rue parallèle, on fait un petit arrêt dans une église, l’église St-Nizier. Elle est très impressionnante avec son haut plafond voûté, bien travaillé et éclairé. Elle a un style gothique flamboyant. On a aussi vu une autre église, cette fois-ci l’église St-Bonaventure. En son centre, il y a une pièce artistique particulière, en fait ce sont des casseroles empilées une par dessus l’autre pour former une grande colonne. C’est une façon de représenter le quotidien et le fait de regarder tout en haut nous fait lever les yeux vers Dieu…bref, on ne peut pas contrôler tout ce qu’on voit, il y a des choses bizarres des fois, mais la représentation est tout de même songée.
Arrivés sur la fameuse rue Mercière, très réputée à Lyon pour son ambiance, ses pubs et restaurants, nous prenons une petite pause dans un bistrot pour prendre un verre. J’ai découvert les cosmopolitains (drink) et c’est avec plaisir qu’en cette journée chaude j’en savoure un. Ensuite, on se dirige sur le bord du Saône pour relaxer et profiter du soleil avant d’aller souper. Nous avons repéré un beau petit restaurant sur la rue Mercière et avons déjà hâte de goûter à la viande cuite sur l’ardoise. Bref, dans l’ambiance rustique de La Traboulerie (nom du petit restaurant), nous avons dégusté un repas succulent. La cuisson sur l’ardoise est super bien, mais la viande était d’une qualité exceptionnelle, alors c’était délicieux!
Nous avons mangé plus tôt que la veille, alors on peut encore profiter un peu de l’ambiance animée de ce samedi soir avant de regagner nos chambres (je vous le rappelle séparées) à l’auberge de jeunesse.
Brigitte