Montagne Noire

Cet article a 920 mots. Il vous faudra environ 3 minutes, 4 secondes pour le lire.

Vendredi 26 octobre 2012: Ils annoncent du temps incertain et même de la pluie en fin de semaine et un vendredi extraordinaire avec un soleil radieux et 20 degrés…pas trop difficile de décider de partir en randonnée vendredi au lieu de samedi pour en profiter.

Nous optons pour la Montagne Noire dans la municipalité de St-Donat qui offre un circuit de 12.8km sur le sentier inter-centre. Facile d’accès et bien aménagé, c’est une randonnée qu’on peut qualifiée de facile à intermédiaire. Le large sentier traverse une forêt de feuillus avec une pente soutenue. En fait, au début, c’est un chemin forestier et on a plutôt l’impression de prendre une marche que de faire de la randonnée. Heureusement que la pente est constante et sollicite notre cardiovasculaire ainsi que quelques muscles. La deuxième moitié est plus sportive avec une pente plus accentuée, un sentier plus étroit et avec quelques difficultés comme des roches ou racines à enjamber.

On s’est habillé en pelure d’oignons afin d’enlever une couche à la fois au fur et à mesure que notre rythme cardiaque s’accélérait et que la chaleur augmentait. D’ailleurs, c’est la clé pour une randonnée confortable. En partant de Laval, il fait déjà 14 degrés, mais comme nous allons plus au nord, il peut faire plus frais en matinée avant que les rayons de soleil réchauffent l’air. Plus on avance dans le nord, plus on s’enfonce dans un brouillard…..et on s’éloigne du beau temps. Heureusement qu’il fait quand même beau et que le soleil a chassé rapidement le brouillard.

À trois quarts d’heure du départ, une échappée offre une vue plongeante sur le grand lac Archambault, puis sur le lac Lézard. On peut s’avancer sur le bord de l’eau pour admirer les arbres et les nuages qui se reflètent sur l’eau miroir du lac. Un peu plus haut, nous parcourons les 100 mètres pour profiter d’un point de vue. Heureusement qu’il n’y a plus de feuilles, ce qui nous permet de voir le paysage typique des Laurentides; des montagnes de conifères et feuillus aux sommets arrondis à perte de vue.

Après environ deux heures de marche sur un tapis de feuilles orangées, nous arrivons à l’endroit où un avion militaire, le Bombardier Libérator Harry, s’est écrasé en octobre 1943, faisant ainsi 24 victimes. Ils avaient mis deux ans à retrouver sa trace, il faut dire qu’à l’époque ils n’avaient pas les mêmes ressources qu’aujourd’hui. Cet avion faisait le trajet Gaspé-Montréal et la dernière fois qu’il a été vu / repéré c’était le 19 octobre à Mont-Joli. Ils ont laissé les morceaux de la carcasse de l’avion sur place, offrant ainsi un site historique en pleine nature. De voir ces morceaux de tôle déchirée et froissée pêle-mêle, le réacteur et un train d’atterrissage laissent un sentiment de mal aise puisqu’on devine l’ampleur de la tragédie.

Au dessus du monument érigé en commémoration de cet événement, il y a un promontoir qui offre une vue sur les environs. Après une brève pause, on poursuit l’ascension abrupte par un sentier qui devient de plus en plus étroit avant de disparaître. Ce n’est pas bon signe, surtout que nous savons que le sentier est long de 28 km (nous en parcourons seulement 6.4km). On rebrousse chemin pour s’apercevoir qu’il y avait une fourche que nous avions manqué et on peut poursuivre de plus belle la randonnée.

C’est à ce moment qu’un groupe d’adolescents nous rejoint pour atteindre le sommet. C’est dans une cacophonie totale que nous avons effectué les deux derniers kilomètres; les jeunes n’arrêtaient pas de parler, adieu le silence recherché en forêt! Arrivés au sommet, il n’y a pas vraiment de vue et les jeunes se sont répartis sur la grosse roche pour prendre leur lunch. On en profite pour redescendre tout de suite afin de diner sur la table à pic-nic sur le promontoir avec la vue sur les Laurentides.

Il y avait quelques adolescents à la table de pic-nic que nous convoitions, mais ils nous ont chaleureusement laissé la place…faut croire que le charme de bébé Justine y est pour quelque chose. Bien installés, on déballe notre casse-croûte (sandwich et légumes) préparés à la va-vite hier, mais ô combien délicieux!

La descente se fait très rapidement sans aucune difficulté sous les chauds rayons de soleil. Tel que promis, la température a été formidable toute la journée et ça fait extrêmement de bien au moral, surtout en cette période de grisaille qui débute. Nos muscles ont bien travaillé, nos poumons sont bien oxygénés, notre peau a pris du soleil et nous avons passé une magnifique journée plein air en famille, quand est-ce qu’on recommence?

Brigitte

[Photos de randonnée à la Montagne Noire]


One Response