Île d’Orléans

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Samedi  3 novembre 2012: Les belles journées chaudes et ensoleillées d’octobre ont laissé la place aux jours frais et sombres de novembre. Le besoin de vacances se faisant sentir, on s’octroie deux jours de congé pour décrocher et visiter un petit coin du Québec, lÎle d’Orléans. Malgré que la majorité des attraits touristiques de l’île soient fermés depuis l’Action de Grâce, on se dirige tout de même vers cette destination.

L’auberge Le Vieux Presbytère est réservée pour deux nuits, la préparation des attraits à voir et visiter est fait, les valises sont prêtes, nous  quittons notre domicile vendredi en début d’après-midi. Ce sera nos premières vacances en famille puisque Justine fait partie du voyage, évidemment!

Les trois heures qu’a duré le trajet s’est fait à la clarté et nous arrivons sur l’heure du souper à l’auberge. Tel que mentionné sur le site de l’auberge Le Vieux Presbytère, elle est littéralement située entre les deux églises de St-Pierre. Vraiment, entre les deux églises, l’authentique presbytère y est installé. Rien d’étonnant puisque c’est un vrai presbytère qui a été converti en auberge et nous dormirons dans la chambre du vicaire! Vive les endroits hors du commun, nous avons déjà couché dans une ancienne prison lors d’un voyage à Lucerne.

Le samedi matin, nous débutons la journée avec un succulent déjeuner complet servi dans la véranda de l’auberge où nous avons une vue sur le fleuve et les rives de la région de Québec. La fille de notre hôte, Alicia âgée de 3 1/2 ans, nous rejoint et on fait la conversation. Elle est attirée par Justine et la berce pendant que nous déjeunons. Elle est tellement mignonne, très polie et bien éveillée, nous avons eu beaucoup de plaisir à la retrouver au déjeuner.

La visite de l’Île d’Orléans commence par le musée l’Espace Félix-Leclerc qui présente l’oeuvre du célèbre poète. Située au deuxième étage d’une belle grande grange, une exposition permanente nous fait découvrir la vie et l’oeuvre de Félix Leclerc. En plus des extraits de ses poèmes et livres, il y a divers articles lui ayant appartenu tel que ses souliers qui ont beaucoup voyagé, publicités annonçant ses représentations et une vidéo d’une vingtaine de minutes. Voici un bref, mais complet résumé pour le présenter: Félix Leclerc (2 août 1914, La Tuque – 8 août 1988, Saint-Pierre-de-l’Île-d’Orléans) est un auteur-compositeur-interprète, un poète, un écrivain, un acteur québécois et un homme engagé pour la souveraineté du Québec et pour la défense de la langue française (source Wikipedia.org). Nous apprenons beaucoup de choses intéressantes à son sujet, mais on reste sur notre appétit, on en voudrait plus.

Par la suite, nous passons par le bureau d’information touristique pour prendre possession d’un audioguide. En fait, c’est un coffret de deux CD qu’on peut louer ou acheter (nous l’avons acheté vu la minime différence de prix, alors avis à nos connaissances qui voudraient en profiter lors d’une prochaine visite, juste à nous le demander!) et qui nous accompagne lors de notre visite de l’île. Nous y allons à notre rythme et on peut arrêter et reprendre l’écoute autant de fois que nous le voulons durant le parcours. À défaut d’avoir une visite complète de l’île (puisque plusieurs endroits intéressants sont fermés et que nous devons nous contenter d’une visite extérieure), nous avons un aperçu de l’histoire de chacun des sites.

Ainsi, au son de nos guides vocaux, on se dirige vers le cimetière où repose Félix Leclerc. Un minuscule cimetière avec une petite chapelle aux toits et volets mauves en son centre nous présentent sa tombe garnie de fleurs et de fameux souliers pour souligner sa chanson populaire, Moi mes souliers que vous connaissez sans doute.

Par la suite, on retourne sur le Chemin Royal qui fait le tour de l’île. Profitant d’un sol fertile, l’île d’Orléans jouit d’une grande diversité de types de production et les produits agroalimentaires découlant de ces cultures bénéficient d’une réputation de qualité. Ainsi, sur notre chemin, nous croisons plusieurs vergers, champs de cassis, vignobles, érablières et j’en passe, qui offrent divers produits du terroir. D’ailleurs, un verger nous a attiré avec son offre de cidres et de vin de pomme. Nous nous sommes donc arrêtés chez Joe Giguère pour y déguster un délicieux cidre de pomme, un vrai petit péché!

Dans le village voisin, à Sainte-Famille, la fromagerie où le premier fromage fabriqué en Amérique est toujours préparé. Malheureusement, c’est fermé et nous ne pouvons déguster ce produit du terroir, le fromage Le Paillasson de l’isle d’Orléans. Nous avons bien essayé d’en acheter dans une épicerie, mais les stocks étaient écoulés. Nous trouverons bien un autre endroit où en acheter pour y goûter (il y en a au marché 440….il faut que j’aille voir!)

Juste à côté se dresse la maison Drouin, seule maison datant du Régime français et non modernisée. Encore une fois, c’est fermé et nous ne pouvons pas découvrir comment vivaient nos ancêtres, les habitants de la Nouvelle-France. En avançant dans la ville, on croise plusieurs maisons d’époque entre des maisons plus modernes. Ça fait un joli mélange!

Au coeur du village de Sainte-Famille se dressent deux monuments classés; la chapelle de procession et l’église de 1743, unique avec ses trois clochers fonctionnels, ses sculptures en niches et ses riches œuvres d’art. D’ailleurs, l’île contient plusieurs monuments religieux classés datant des années 1700 que nous ne pourrons visiter que de l’extérieur puisqu’elles sont toutes fermées en dehors des services religieux (toutefois en saison estivale, des étudiants ou bénévoles sont présents pour faire la visite intérieure). Dommage, nous qui aimons beaucoup les intérieurs d’église et l’atmosphère qui s’en dégage…nous devrons revenir!

À l’extrémité est de l’île, à Saint-François, se dresse l’unique tour d’observation d’une élévation de 60 pieds avec une vue sur les îles environnantes, le Cap-Tourmente et une partie de l’île d’Orléans. Le plafond nuageux est assez bas, alors on ne peut pas voir aussi loin que par temps clair, mais ça vaut la peine de faire l’ascension des centaines de marches. Dans le même village, on peut voir un cimetière d’enfants annexé à l’église. Ce qu’il y a de particulier, c’est qu’il est distinct du cimetière et est tout collé contre le mur de l’église afin que les tombes reçoivent l’eau bénite du toit.

Au village suivant, à Saint-Jean, on peut se dégourdir les jambes et prendre un peu d’air frais en marchant le parcours piétonnier qui nous fait découvrir le village et ses maisons datant du Régime français. Il y en a vraiment de toutes sortes, dont certaines à toit mansardé ou sans fondation. On apprend que le médecin vivait ici, que le magasin général était là, etc. Il y a aussi le manoir Mauvide-Genest qui fut construit en 1734. Ce bâtiment d’exception, par son caractère architectural, est un joyau incontestable du patrimoine bâti sous le régime seigneurial en Nouvelle-France. Encore une fois, l’église est fermée, mais nous pouvons découvrir le cimetière marin, (nommé ainsi, car les vagues viennent presque toucher le muret) où il y a de très vieilles pierres tombales, blanches et étroites à côté desquelles se dresse une simple croix de bois, certainement un paysan moins fortuné.

Il reste encore les villages de Saint-Laurent et Sainte-Pétronille, mais outre les traverser en voiture, nous n’avons pas trouvé d’attrait particulier. Avant de terminer notre journée touristique, on s’arrête à la maison Cassis Monna & filles qui cultive et élabore à partir de cassis des alcools fins. En plus de produire la fameuse crème de cassis de l’Île d’Orléans, la maison produit également deux vins apéritifs ainsi qu’un vin madérisé et fortifié, qui s’apparente à un bon porto. Nous avons littéralement succombé sous le charme de la crème de cassis et d’un des vins apéritifs qui est tout à fait succulent! Nous avons aussi acheté des feuilles de cassis séchées pour infuser (très bon finalement après une première dégustation à la maison!).

Nous terminons la journée en savourant un délicieux repas à l’Auberge où nous passons une deuxième nuit. Il est agréable de sentir la chaleur que dégage le four à bois et d’entendre la musique classique, le tout dans un décor chaleureux et rustique.

Brigitte

[Photos de l’île d’Orléans]


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