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27 juillet au 2 Août 2010: Mes parents viennent nous voir à Genève. Pour qu’ils profitent bien de leur séjour, on leur a fait un itinéraire style : « découvrez la Suisse et les alentours en une semaine ».
On les a fait atterir à Zurich pour avoir une vrai immersion dans la Suisse allemande. Les 2/3 des gens en Suisse parlent le suisse-allemand, une variation de l’allemand d’Allemagne. C’est donc un goût de la langue et surtout de l’authenticité d’une grande ville qu’ils verront en deux courtes journées à Zurich. Une petite ballade au centre ville, un détour sur le bord du magnifique lac, un souper sur le port et une soirée dans un hotel près de la gare pour être pas trop loin pour prendre le train le lendemain direction Genève.
Pour vraiment savourer l’authenticité suisse, il faut utiliser les transports en commun et surtout le train, rapide et propre. Vraiment chaque petite et grande ville est desservie par un train, qui est toujours à l’heure, car les Suisses sont très ponctuels et recpectueux des règles. Mes parents ont beaucoup apprécié leur parcours de 3 heures de train qui les a fait passer sur la rive droite du lac Léman à travers Yverdon-les-bains, Montreux, Vevey et Lausanne pour enfin arriver à Genève pour passer le reste de la semaine avec nous.
Une fois pris en charge à la gare par Brigitte et moi (Brigitte travaillait juste en face, alors elle a pu se libérer quelques minutes pour les accueillir sur le quai), on rentre à la maison par le tram et le bus (sans Brigitte qui est retournée travailler). En fait, en ville, c’est parfait sans voiture et pour les plus longues sorties, on loue une voiture 2-3 jours selon les besoins.
On débute leur petit parcours initiatique par la vieille ville de Genève, assez typique et surtout grouillante de monde car les fêtes de Genève battent leur plein et la ville est envahie par les touristes du monde et des environs. Après une promenade sommaire dans les rues, on entre dans la Basilique St-Pierre pour voir l’intérieur sobre mais chic d’une église protestante. On se dirige dans le clocher par un escalier de plus de 300 marches où on teste bien la forme physique de mes parents ou plutôt le manque de forme. Ma mère commence à trouver le chemin long et l’air plutôt rare, mais c’est surtout son dos qui fait mal (d’ailleurs, elle a failli canceller le voyage). Enfin, on arrive en haut où on a une vue superbe sur la ville de Genève, la rade et le jet d’eau encadrés par le Jura et le Salève. Après cet effort assez soutenu, on était mûrs pour retourner à la maison, la fatigue du voyage commence à rattraper mes parents… et il faut faire le souper. On mange bien et on placotte, on a 1 an de nouvelle a se raconter tout de même.
Le lendemain, un horaire tout aussi chargé nous emmène au mont Salève en France voisine en peu plus loin sur la rive gauche. Toujours en autobus, on arrive à la frontière où il est toujours intéressant de passer comme si rien n’était, pas de garde, pas de barrière. On prend tout de même le téléphérique pour monter en haut, après la journée d’hier on va éviter à l’avenir les escaliers. La montée se fait par un beau ciel bleu et on peut tout en haut sur la terrase apercevoir au loin le Jura et à ses pieds, la ville de Genève et les environs. J’avais prévu d’aller tout en haut au point le plus élevé de cette partie de la montagne, une petite marche de 20 minutes facile. Mon père, après le diner se sent d’attaque, ma mère nous attendra bien patiemment au soleil. On monte le petit chemin dans la forêt pour atteindre le restaurant et la tour de télécommunication… 2-3 photos, une petite pause et on retourne au téléphérique question de retourner en ville pour la suite de la visite.
Au retour à l’appartement, ou du moins tout près, on emprunte le rue pour arriver aux Nations Unies où trônent tous les drapeaux de tous les pays. On visitera demain l’intérieur du batiment appelé le Palais des Nations. Ensuite, on prend la direction du jardin botanique, à deux pas de là… On en aura marché un trotte durant les vacances, mais c’est à pied que l’on voit et vit le mieux une ville. Une petite balade dans les jardins, les serres et les aires de jeux et d’arbres aménagés.
Par la suite, on prend un chemin qui nous mène directement sur la rade, au pied du lac pour un balade. On retourne au centre ville tranquillement pas vite, en prenant le temps de passer à travers les manèges et les stands aménagés pour les Fêtes de Genève. Aussi, on a fait un petit détour pour voir le petit quartier des Schtroumphs avec ses bâtisses arrondies, colorées, bref pas du tout typiques de l’architecture du cartier des grottes et influencées par le style Gaudi.
Le lendemain, c’est urgence chiro. Ma mère qui est arrivée avec un mal de dos, que les journées de marche n’ont pas aidée doit aller voir un spécialiste pour tenter de régler ou d’apaiser au moins la douleur. Les services médicaux ici sont chers, mais rapides. On appelle et on a rendez vous tout de suite. Pas guérie, mais au moins on a tenté quelque choses pour aider son dos.
Après, on se dirige tranquillement pour cette fois visiter l’ONU ou plus exactement le Palais des Nations. La visite se fait en groupe guidé et est tributaire des différentes salles libres ou pas. On a eu une super visite avec une guide très intéressante. Juste devant l’ONU se tient en haut de la montagne, le musée de la croix rouge internationale que l’on visite à notre rythme. On passe par divers tableaux où la Croix Rouge oeuvre, tant en temps de guerre qu’en aide pour les personnes au prise avec des catastrophes naturelles. Ce n’est pas un musée très joyeux, mais c’est tout de même intéressant et instructif. Ca sera assez pour aujourdhui, on soupe à la maison et dodo.
Samedi le 31 juillet, dernier jour du mois et déjà la moitié des vacances de passé, on loue une auto pour aller sur la rive gauche du lac cette fois, directement en France pour visiter Yvoire, un coup de coeur. Cette petite ville médiévale est très typique, fleurie et vivante. On y visitera le jardin des cinq sens, un jardin ludique et intéressant tant par son contenu que par le cadre enchanteur. On en profite pour manger dans un resto du port où c’est vraiment très bon, mais très cher, 180chf à 4 pour diner, mais bon c’est le prix à payer pour visiter des villes touristiques. Cette bourgade regorge d’artisants où ma mère et Brigitte font un peu de magasinage et trouvent de petits cadeaux à rapporter au Québec.
Dans notre agenda de la journée, on a planifié de visiter le Mont-Blanc, c’est-à-dire de monter jusqu’à l’aiguille du midi en téléphérique et ensuite de visiter un peu le village de Chamonix. On saute donc dans l’auto pour 1:30 de route. Rendus à destination, on se rend compte qu’il est trop tard pour prendre la longue gondole qui nous aurait amené jusqu’à la frontière italienne, mais on peut tout de même monter jusqu’à l’aiguille du midi. On y passera 2 heures au total, presque par obligation car les gondoles sont pleines pour redescendre. Ce fut très impressionnant d’être au point le plus haut des Alpes, à plus de 3’800 mètres d’altitude où l’on ressent très bien les effets de la rarification de l’oxygène. Les plus sensible sont verts et malades, les autres ont le souffle court et mal à la tête tandis que d’autres n’ont aucun symptôme. Tous les quatre on va assez bien, compte tenu que c’est la fin de la journée et on profite du soleil sur la terrasse. Malgré la neige, il fait assez chaud au soleil. Mes parents ne s’attendaient pas à voir de la neige durant leur voyage. On soupe dans le village de Chamonix. De retour au bon taux d’oxygène, on est de nouveau plus fringants… mais la journée a été longue… vivement le retour pour faire dodo.
Le lendemain, en ce premier jour du mois d’août et ayant toujours l’auto, on fait la route le long du lac Léman, en passant par Nyon, Coppet, Lausanne, Vevey pour arriver à Montreux. On s’est arrêté à Nyon pour se promener dans la ville, profiter de la belle vue sur le lac. Ici, on a pris un petit tour de train touristique qui nous a fait découvrir sous un autre angle la ville de Nyon. Par la suite, on a fait une petite halte à Coppet pour marcher autour du château où les gens préparaient la grande fête Nationale. Pour poursuivre sur la thématique du château, on se rend jusqu’à Montreux pour visiter le fameux château de Chillon, qui selon moi est un des plus beaux de Suisse. On est sychronisé avec la visite dominicale gratuite du château interprêtée pas un monsieur qui nous raconte l’histoire du château, mais aussi des anecdotes, nous passe des leçons d’histoire et surtout nous donne son opinion sur tout. Ce personnage rend l’histoire intéressante et la visite ludique. Sur la route pour arriver au chateau, on passe dans le Vinorama du Lavaux, patrimoine de l’Unesco, une plantation de vignes à flanc de montagne descendant dans le Leman. Le meilleur vin de la région provient de ses vignes, ce qu’on goûte souvent à très bas prix. On se rend ensuite à Lausanne pour la visite de la ville en soirée et manger dans un de nos restaurant favoris, mais en ce dimanche, il pleut, donc pas de visite à pied et le resto est fermé. On retourne à la maison, il y a des restants dans le frigo, on est jamais en manque de bouffe ici.
[Photos du chateau de Chillon]
Dernière journée, lundi (avec Brigitte qui a pris congé), c’est l’autoroute direction Gruyères pour une visite du musée du chocolat à l’usine Cailler (notre chocolat préféré). Le concept est génial, on se promène de salle en salle par petits groupes où les portes nous menant à la salle suivante s’ouvre au fur et à mesure que le « discours » de la salle est terminé. On peut toucher et sentir les fèves de cacao, les noix et noisettes. Bien évidemment, la visite se termine par une dégustation de chocolat, presque toutes les sortes de barres qui sont produites chez Cailler et la boutique pour acheter tous ces merveilleux produits.
On prend notre diner au petit resto adjacent au musée gruérien (musée du fromage), mais sans visiter le musée puisque nous avons accès au meilleur, soit les étalages de meules de Gruyère. On poursuit la visite par une promenade dans le petit village piétonnier de Gruyères bordé de restos et magasins, surmonté de son magnifique château-musée que l’on visite. Le château est toujours aussi beau et les pièces meublées nous donnent une idée juste de comment ils vivaient à cette époque. On termine la journée au resto question de manger une fondue moitié-moitié, avec pain, patate, viande de grison, cornichons et oignon tout cela arrosé d’un petit vin blanc local. On ne pouvait pas leur faire visiter la Suisse sans manger la traditionnelle fondue, mais après le repas, on roule plus que l’on marche et on est correct pour ne plus manger pour 2 jours tellement on est plein. Ca nous rappelle que la fondue, c’est pas trop souvent et surtout, toujous très bourratif. Retour à la maison pour le dernier dodo, demain je reconduis mes parents à l’aéroport pour leur depart vers midi.
En une semaine, on ne pouvait pas tellement faire plus. Pour profiter du temps et des divers sites, c’est le maximum je crois. On a fait des choix et je crois que sa représente assez bien ce que la Suisse a de mieux, c’est-à-dire, son côté international, de grandes villes et son côté naturelle avec les lacs et montagnes. On vie dans un des plus beau pays du monde et on a parcouru seulement une petite partie avec mes parents qui sont très satisfaits de ce qu’ils ont vu (plus qu’ils ne le pensaient). Pour mes parents, c’est une occasion unique de venir en Europe, sans avoir besoin de gérer les hotels et la logistique des visites. Ca nous a fait très plaisir de les voir et on se dit à dans un an.
Leur retour a été bourré de péripéties….ils sont restés pris à Washington lors de leur escale une nuit au lieu d’une heure pour finalement prendre un avion le lendemain midi. Ils sont restés coincés car le passage des douanes à été plus long que prévu ce qu’il leur a fait manquer leur connexion, leurs bagages n’ont pas suivi et ils arriveront que le lendemain. Finalement, la voiture garé au parking de l’aéroport ne part pas, problème électrique, il appèle le CAA et attendent 1:30…..des vacances qui finissent un peu en queue de poisson. Et durant ce temps, Caroline et moi, alertés par grand-maman, on les cherche n’ayant aucune nouvelle de leur part pour finalement apprendre qu’ils sont pris à Washington. Heureusement, tout se termine bien.
mam
n.b. Comme d’habitude, j’ai fait quelques photos panoramiques, certaines assez intéressante. Les voici :