Kenya (jour 2) Tsavo Est et Crocodile Camp

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Mercredi 2 septembre, Jour 2: Nous voilà à notre première vraie journée en Afrique, au Kenya pour notre aventure en safari. L’avant-midi est réservé au transport pour se rendre au camp parce que nous sommes à l’hotel au bord de la plage et que les animaux sont à quelques 400km, plus en brousse.

Pour notre culture générale, le Kenya est situé en Afrique de l’est. Il partage des frontières avec le Soudan et l’Ethiopie au nord, la Somalie à l’est, l’Ouganda à l’ouest et la Tanzanie au sud. Le Kenya est bordé par l’océan Indien à l’est, où notre hotel a une plage directe sur l’océan. Le pays s’étend sur une superficie de 582’640 km2 et sa capitale est Nairobi. Sur les côtes, la température est plutôt chaude et humide tandis que dans les terres c’est plus sec et froid. La majorité du Kenya, soit le deux tiers du pays, a un climat désertique ou semi-désertique. Vous avez certainement entendu parlé du Kilimanjaro, et bien la montagne très connue pour ses ascensions est située en Tanzanie, mais on a une vue magnifique sur celle-ci lorsqu’elle sort des nuages. Les langues officielles sont le swahili et l’anglais….c’est pour ça que les vendeux de cossins sont capables de nous parler et nous « harceler »!!!

Ainsi, nous avons quitté la plage pour nous diriger au premier parc national, le Tsavo Est. Pour s’y rendre, nous avons été conduit par Ali, qui sera notre guide des 4 premiers jours. Deux dames ont été jumelées à nous pour l’expédition, Barbara et Suzanne, originaires d’Angleterre et avec qui ont a eu bien du plaisir. Une petite camionnette blanche Nissan nous a servi de véhicule pour tout notre safari. Le toit se lève pour nous permettre de se mettre debout et prendre des photos, c’était tout à fait génial et on en a profité au max durant les safaris.

Mais là, il faut quand même se rendre au parc avant de vraiment entrer dans le safari en soi. Toutefois, le voyagement pour s’y rendre est aussi une aventure en soi. Une infime partie des routes est asphaltée, donc on arrive rapidement sur des routes de gravier, de terre et de sable. Les routes ont des trous (oui des nids de poule comme à Montréal, mais en quantité plus importante), des ornières rongées par les pluies et les camions. Comme notre chauffeur est habitué, il roule quand même à 60km/h sur cette route plus ou moins carossable. On s’est fait brasser en masse, mais ça fait partie du forfait! Ce n’est pas surprenant que le véhicule ait l’air vieux, tout bouge partout, on dirait que les fenêtres veulent tomber. Pourtant on a appris plus tard que tous les véhicules de African Safari Club sont changés à tous les 2 ans…

Ah oui, autre surprise, ils conduisent à droite. Evidemment puisque c’était une colonie britannique jusqu’à il n’y a pas si longtemps. Et bien, ça pris un petit moment avant qu’on ne s’habitue, mais une chance qu’on ne conduisait pas. En plus, il y a peu d’indications et on s’est un peu moqué en se disant « au trente-deuxième bosquet tu tournes à droite et à la première roche à gauche… ».

Durant le trajet, on voit comment les gens vivent puisque nous passons à travers les villages. On est surpris de voir tous ces gens qui sont sur le bord de la route, ils sont là à attendre. Attendre quoi? simplement que la journée passe j’imagine puisqu’ils n’ont rien à faire. Il y a aussi plusieurs personnes qui marchent en bordure, soit avec des marchandises ou des bidons d’eau. Les bébés sont en bandouillère sur les dos des femmes attachés avec des tissus. Elles doivent souvent marcher plusieurs kilomètres pour aller chercher de l’eau. Aussi, il y a plein de vélos et de mobilettes qui circulent partout. Il y a beaucoup d’action sur le bord des routes, toute la vie s’y passe et dans les villages en soit, c’est le calme.

On a vu les changements de paysages : on sort de la ville pour entrer dans de plus petits villages et ensuite ils s’espassent pour ne plus en voir du tout à la fin de l’avant-midi. Ensuite, comme on quitte la partie humide, la végétation change aussi beaucoup. Ainsi, il y a moins de verdure, surtout moins de gazon. Les arbres sont plus petits, mais surtout les types d’arbres sont différents. Portez attention lorsque vous regarderez les photos et même les photos de jour en jour montre des paysages très différents.

[Kenya – Sur la route]

A midi, nous arrivons au Crocodile Camp, là où on passera la nuit. C’est un petit site de quelques maisons individuelles situé sur le bord de la rivière Galana où on aperçoit déjà un hippopotame, une autruche, un éléphant et quelques oiseaux. Et oui, les animaux viennent à nous….ils sont tout près. L’endroit est très joli, calme, propre et bien équipé. Puisque nous sommes au milieu de nul part, il n’y a pas d’électricité. Une génératrice est mise en fonction le matin et le soir afin de fournir de l’électricité. On apprend à planifier nos recharges de batteries et même pour prendre une douche à l’eau chaude. Ce sera le cas tout le long de notre voyage.

Après un bon petit diner, on se repose jusqu’à 16h pour notre première sortie en brousse. En après-midi, il fait plus chaud et les animaux se cachent, alors on fait la siesta comme eux. En fait, on apprécie aussi ces moments de repos, car on est en vacances quand même!

[Kenya – Crocodile Camp]

Nous allons parcourir une partie du parc national Tsavo Est qui est la plus grande réserve protégée du Kenya avec ses 11’747 km2. Il est à peine plus grand que le parc du Tsavo Ouest qu’on traversera le lendemain et qui est adjacent. La rivière Galana traverse le parc d’ouest en est et est bordée de galeries d’arbres. Le paysage plat est surtout composé de savane arbustive et herbeuse pour ensuite devenir une zone semi-désertique dans la partie plus au nord. Le terrain est sec par manque de pluie et fait en sorte que c’est très poussiéreux. Ici, la terre est rouge et il y a plusieurs buttes rouges avec de drôles de formes, ce sont des termitières.

Juste à l’entrée du parc, il y a une boutique avec pleins de babioles souvenir où on s’arrête. C’est une façon pour eux de nous vendre les produits locaux. Ils nous font passer dans la boutique pour nous amener en arrière à la rivière où un des garçon nourrit un immense crocodile. Il lui donne des morceaux de chèvres, le crocodile n’a pas d’effort à fournir et nous on a un bon show à quelques mètres de nous.

Par la suite, on voit des éléphants qui s’abreuvent dans la rivière Galana. Magnifique! Ils sont un petit groupe avec plusieurs éléphanteaux. C’est tout mignon de les voir collés à leur maman et qui font presque les mêmes mouvements en sychronisation. C’est totalement différent que de les voir en cage au zoo. Ici, ils sont libres tandis qu’ils sont limités en cage ce qui nous rend triste même si bien traités. Nous avons vu 3 troupeaux d’éléphants dont deux dans une rivière. Selon l’angle des photos de la deuxième horde, on croirait que les éléphants sont dans la neige, ce qui fait un drôle d’effet. Les éléphants sont majestueux et on remarque qu’ils sont très calmes de par leurs mouvements.

L’autre chauffeur nous avise qu’il a vu des lions qui mangent leur proie. On ne fait ni une ni deux et on se rend parmi les bosquets. Il y a environ 10-12 lionnes qui mangent un buffle. Elles partagent sans se chicaner, elles ont chacune leur petite portion. On s’approche très très près, disons 20 pieds. C’est juste WOW! Bon disons qu’on est peut-être un peu près pour être tout à fait à l’aise, alors après une vingtaine de photos on décide de continuer. A peine quelques mètres plus loin, l’autre camion a fait non pas une mais deux crevaisons. S’il avait à choisir l’endroit, il n’aurait pas fait mieux!!! En deux temps trois mouvements, les pneus sont changés…pendant qu’un chauffeur s’occupe du pneu l’autre surveille les alentours pour ne pas servir de lunch aux lions.

Ali, notre guide, nous a avoué plus tard qu’on était en zone interdite par les véhicules lorsqu’on est allé voir les lions et les premiers éléphants. Si un garde nous avait pris en flagrant délit, Ali aurait perdu sa license pour 3 ans. Mais Ali pourra continuer à faire son merveilleux travail puisque nous n’avons vu aucun garde. OUF!

[Kenya – Tsavo Est]

De retour au camp, il fait noir. Ici le soleil est couché à 19h, ce qui fait qu’on ne se couchera pas trop tard…l’électricité arrête à 22h. Comme nous sommes arrivés plus tard que prévu pour le souper, on n’a pas le temps de souffler et on mange un très bon repas. Après le souper, on assiste au traditionnel repas des crocodiles. Le staff procède à un rituel pour appeler les crocodiles, comme une chanson et il tape sur la rambarde avec un coussin pour faire un son plus fort. Il y a deux crocodiles qui répondent à l’appel, ainsi on nourrira Maria et Philip. Ils ont déjà eu jusqu’à une vingtaine de crocodiles, mais vu le bas niveau de la rivière, les crocos ont migrés plus au sud. Ils dévorent les morceaux de chèvres qui leur sont donnés avec les os. Les crocos les croquent à peine, ne mastiquent pas et avalent tout rond. Leur estomac et intestins auront tout un boulot de digestion à faire pendant la nuit. (voir les dernières photos de Kenya – Crocodile Camp). Suite à ce divertissement, on se rafraichit et rapidement on trouve le sommeil.

[Video J2, 3:28 minutes]

MAM


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