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Mardi 29 juin 2010: Ce matin on se lève tôt parce que Marc-André veut des photos avec le soleil de début de journée. De toute façon, on est habitués de se lever tôt après notre semaine de hicking et à 7h on est déjà assez réveillés. A 7h30, nous sommes donc à l’extérieur, mais quelques nuages cachent le soleil et l’effet voulu n’est pas là. On prend quand même le temps de descendre les marches sur le bord de la falaise pour aller sur une petite plage de galets sous Bonifacio. C’est le calme total, il n’y a que le bruit des vagues. On a une vue sur le très pittoresque « grain de sable », gros bloc isolé se dressant à une dizaine de mètres dans les flots (la roche derrière moi, coupée, à droite de la photo).
Ensuite, c’est l’heure du petit déjeuner où on se régale! On a mangé sur le quai du port à la terrasse de l’hotel. Un bon petit buffet et des sachets de thé excellent. Un petit déjeuner que nous avons pris le temps de savourer. On a profité de l’activité du port, tout en étant bien assis confortablement à siroter notre thé. C’est là qu’on se rend compte qu’on oublie de prendre le temps de…oublie de profiter de la vie. Alors, là on profite de la vie!
Etant sur le quai, on achète nos billets pour la croisière de cet après-midi pour l’archipel des Lavezzi. En attendant, nous avons la vieille ville / citadelle de Bonifacio à visiter tout en haut de la falaise. La montée est pentue et nous avons eu une pensée pour les chevaux à l’époque qui passaient par ici pour apporter tous les produits et qui devaient en aracher. Encore aujourd’hui, il fait super chaud déjà en avant-midi.
En faisant la visite de la ville, on croise un groupe et leur guide qui racontait qu’il ne pleut que très rarement à Bonifacio à cause du vent. D’ailleurs, il vente plus de 300 jours par année, ce qui laisse peu de jours pour la pluie. Les habitants du 15, 16 et 17e siècle on construit des rigoles sur les toits des maisons ainsi qu’entre les maisons pour récupérer l’eau de pluie. D’ailleurs on le voit sur quelques photos de la vieille ville, des petites passerelles entre les maisons.
La vieille ville est vraiment un vestige d’où on voit l’histoire, les combats avec une vue imprenable sur le port et les falaises. On a visité une des tour qui contient des petites salles d’exposition avec des scènes de l’époque: le marché, une prison, le commerce….Dans la tour il fait bien frais en cette journée chaude et c’est beaucoup plus grand que ça en a l’air de l’extérieur avec ces 4 étages. Ils avaient de bonnes idées dans le temps et c’étaient de vrais petit architectes qui savaient construire des choses solides puisque nous pouvons encore aujourd’hui s’y promener. C’est là qu’on se rend compte que notre histoire au Québec est toute jeune…..ici et ailleurs en Europe, on parle d’histoire datant de plus de 2000 ans.
Notre visite se poursuit avec le célèbre escalier du roi d’Aragon. Taillé par l’homme directement dans le calcaire et composé de 189 marches, cet escalier à 45 degrés aurait, selon la légende, été creusé en seulement une nuit par les troupes du roi d’Aragon pour pénétrer dans la ville incognito en passant par la mer. Plus probablement creusé sur une durée plus longue par les moines franciscains pour accéder à une source d’eau potable située en bas de l’escalier. Bref, peu importe ces origines, nous avons descendu toutes ces marches, ces hautes marches de plus de 30cm de hauteur. Finalement, tout en bas des escaliers, il y a un petit passage creusé à même la roche (photo ci-jointe) qui nous fait longer la falaise au bord de l’eau. C’est tout simplement magnifique! C’est quand même incroyable de marcher exactement au même endroit que ces gens au 15e siècle (fait en 1420).
Après avoir remonté ces hautes marches, on continue notre promenade dans la vieille ville. On visite quelques églises dont une qui datait du 13e siècle. C’est vieux, il y a peu de richesses, c’est peu entretenu et défraichi, on sent que ça été utilisé.
Nous avons rapidement fait le tour de la citadelle. Ce n’est pas très grand et malgré les touristes, c’est assez calme. Il y a peu d’espace, seulement des ruelles et des maisons, alors il y a peu de vie (contrairement à Porto-Vecchio avec sa grande place publique et les bistros).
Le soleil nous plombe sur la tête et on cuit. On se dirige vers l’hotel pour se rafraichir et récupérer notre sac pour notre petite croisière et escale à la plage. On se prend un panini et une salade tout près de l’hotel avant de rejoindre le bateau pour le départ en début d’après-midi. Après quelques 30 minutes de bateau, on arrive à l’archipel des Lavezzi. Le Lavezzi est un archipel d’îles désertes, sans habitation exception du phare . Il fut construit sur l’île suite au naufrage, le 15 février 1855, de la Sémillante qui sombra avec ses 773 passagers. Cette pointe de l’île est l’une des zones les plus dangereuses de la Méditerranée à cause des écueils, des courants et du mauvais temps.
Nous descendons sur la plus grande île et marchons jusqu’à une de ces petites plages dans les criques à l’abri des regards. On s’installe dans un petit coin et on va faire une petite saucette dans l’eau fraiche. Il y a peu de vagues, alors Marc-André va nager un peu plus loin tandis que je me fais dorer au soleil. Rien de mieux que de relaxer avec la chaleur du soleil. De toute façon, il n’y a pas grand chose d’autre à faire ici que de profiter de la plage ou marcher sur les sentiers de l’île. On a notre lot de marche, alors on opte pour la plage jusqu’à ce que la dernière navette parte de l’ile vers 5h30.
Lors du trajet du retour, le guide du bateau nous fait découvrir ce que nous voyons autour. On passe à côté d’une île de miliardaires, l’île de Cavallo avec ces demeures immenses, un aérodrome privé, un pipeline privé et où un litre d’eau coûte aussi cher que le pastis. Nous sommes passés devant une roche qui a la forme d’un navire et aussi devant une grotte qui a une forme du chapeau de Napoléon….je n’ai pas vu son chapeau! Ensuite, nous sommes entrés dans la grotte de Sdragonato avec le bateau. Au dessus, il y a une ouverture dans la même forme que la Corse…bref, on y est resté trop peu pour bien profiter de ce moment et tout bien voir ce qu’il nous montrait. On a quand même pu entrevoir à quel point c’est beau. Notre guide est intéressant et à un brin d’humour, ce qui a fait du voyage de retour un bon moment.
Descendus à quelques pas de notre hotel, on s’y arrête pour prendre une douche, enlever le sable, le sel de mer et la sueur afin d’être bien confortable pour le souper. De nouveau présentables, on se rend souper tôt pour essayer d’attraper le coucher du soleil sur la pointe de l’île. Après avoir mangé un steak et des pâtes dans le port, on se dirige vers le cimetière marin avec ces grandes tombes et monuments avant d’arriver à la pointe de l’île. Le soleil est un peu trop bas et il y a un peu de brouillard, alors les photos ne sont pas aussi belles qu’espérées, mais tout de même belles.
On rentre à l’hotel assez satisfaits de notre belle et longue journée de visite à Bonifacio, mais la fatigue nous rattrape au galop.
Brigitte
[Photos de Bonifacio]
[Photos de Lavezzi]
[Vidéo de Bonifacio, 4:41 minutes]