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Yunnan, République populaire de Chine
Yunnan, République populaire de Chine
Lundi 8 août 2011: Nous avons encore passé une nuit à mal dormir à cause des maux de ventre, de la fièvre et des mauvais rêves. On a été réveillé presque toute la nuit et avons encore l’estomac à l’envers. On s’essaie de manger un peu, question de prendre un peu de force, mais il n’y a pas de buffet, on nous sert un petit déjeuner traditionnel chinois qui consiste en un bol de porridge (riz dans de l’eau), un bol d’eau de riz et un bol de nouilles épicées…..je ne mangerai que le bol de riz tandis que chéri passe son tour. Heureusement que nous avions acheté des bananes hier, ce sera notre déjeuner.
Selon notre horaire, nous devions prendre le bus public pour faire le trajet de la journée, mais notre guide nous l’a déconseillé vu notre état. Selon lui, le bus est tout petit, sale et il y a souvent plus de monde que le nombre de sièges. Le tout combiné avec des routes sinueuses et cahoteuses et ce, pour de longues heures. Il nous a proposé de louer une voiture avec chauffeur pour faire la plus grande partie du trajet, ce que nous acceptons même si on croit que c’est un peu cher. Mieux vaut être bien que de compter notre argent, nous ne sommes pas à quelques dollars près.
Notre choix s’est avéré bien puisque nous avons profité de la route et du paysage sans trop de souci. Avec la voiture, on s’est rendu à la montagne pour voir les gravures dans les cavernes de Shibaoshan ou se qui s’avère être plus des rochers sculptés. Il y a plusieurs sentiers, c’est vraiment très bien aménagé et notre guide nous dirige à la plus grande et plus grosse partie où les sculptures sont les mieux conservées. On ne pourra pas vous montrer ce que c’est car ce sont des biens historiques protégés et partout il y a des panneaux « no photo ». En plus du guide, il y a plusieurs autres personnes, aucun moyen d’être tranquille deux secondes pour prendre une photo sans être pris en flagrant délit. Donc, on observera avec nos yeux et on lit chacune des histoires dépeintes par la sculture. C’est impressionnant, il reste même de la couleur et les reliefs sont assez bien conservés étant donné leur âge. Les tremblements de terre ont endommagé certaines parties et il en faudrait juste un pour anéantir ce trésor de la Chine.
Alors au final, c’est bien beau, mais 4 heures de route pour 1 heure de visite, c’est vraiment trop long… il aurait vraiment fallu coucher sur le site et profiter de la journée d’extra pour faire de la randonnée sur les autres sentiers, mais on est encore trop malade pour faire de la marche en montagne, on a eu un peu de peine avec les 100 marches pour le retour à l’auto. Avant de reprendre la route, on s’arrête dans l’espace à l’entrée du site avec des commerces et surtout plein de singes. J’en prends trois en photo, mais quand ils s’aperçoivent que je n’ai rien à leur donner à manger, ils m’attaquent et me font des grimaces. Je réplique et retourne à l’auto, ils ont vraiment un sale caractère ses singes!
[Photos de Chine (jour 8) Dali – Cave Shibaoshan]
Une demi heure de route suffit pour arriver à la gare routière d’où on prendra le bus pour Lijiang, soit un trajet de 2 heures. Notre guide nous achète les billets et on part dans une demi heure. Nous avons juste le temps de manger un peu, car oui même l’estomac à l’envers, il faut se forcer pour manger, sinon on ne passera pas au travers !
Notre bus est arrivé et vide, on confirme le numéro et on monte à bord. On se dit que ce sera relax, 4-5 personnes au max de plus peut-être…. erreur ! Au départ, le bus est plein, tous les sièges sont occupés et on doit même mettre nos sacs à dos dans le coffre qui sent le vieux poisson. On part et après même pas un kilomètre de route, le chauffeur prend 3 personnes sur la rue qui voyageront debout. On se dit que là c’est vraiment plein, mais non, autre arrêt pour prendre trois gros barils de poissons vivants qu’ils attacheront sommairement au milieu de l’allée. La c’est vraiment plein et ça pu le poisson. Avec les bosses et les coups de frein, les barils, non fermés, splash un peu partout, merveilleux! Comme si ça pouvait pas être pire, au milieux du trajet, une petite famille, maman, papa et leur fille attendent sur le bord de la route, la maman montera dans le bus avec une poule vivante dans une boîte de carton. Étant donné quelle est plutôt mignonne, un jeune chinois lui laisse sa place et fera le trajet accroupi derrière le banc du chauffeur. C’est vraiment n’importe quoi les transports publics ici. L’odeur de Diesel mélangée à celle de la cigarette (ils fument dans le bus) avec la senteur de poissons, je vous dis, si on avait à être malade, je crois que ça serait fait. Heureusement notre coeur tient bon.
On fera donc 2 heure de route, en alternance sur l’asphalte, sur la terre, en montagne en montant, en descendant, en dépassant à droite, à gauche, en roulant 3 de large dans une rue. Ca ne peut arriver qu’ici qu’un autobus plein de passagers double un camion plein de pierre qui lui double un boeuf dans un virage sans visibilité. Sur le chemin, on a croisé plusieurs chantiers de constructions pour de nouvelles routes et viaducs. Il y a des petits bout en construction un peu partout et dans plusieurs années, ces routes seront toutes connectées et formeront tout un réseau routier. En attendant, ça occupe les gens et quand ils en auront besoin, les routes seront déjà toutes prêtes. Nous arrivons finalement à bon port en un seul morceau. Comme d’habitude, notre guide nous attend et on se rend à l’hôtel situé juste hors de la vieille ville que nous visiterons à pied par nous-même ce soir.
Notre estomac crie famine ou pitié, on ne sait pas trop, mais il faut se bouger. On se rend dans la magnifique vieille ville de Lijiang, classée Patrimoine Mondial de l’UNESCO et c’est bien mérité. L’architecture est magnifique, la petite rivière qui coule le long des rues, les petits ponts qui l’enjambent et bien sur les éternels commerces, restaurants et bars dispersés partout où il y a un petit ou grand espace. C’est très animé, comme à l’habitude. Les bars ou la musique de l’extérieur est tellement forte que même si je crie, Brigitte ne m’entend même pas, imaginez à l’intérieur. La fumée, les lumières et les chanteurs qui geulent, toute une ambiance. En plus ici, les bières sont sur la table, 12 à la fois, question de se souler le plus rapidement possible.
Dans la vieille ville, il y a les éternels commerçants de bijoux en argent, d’étoffe en soie, de soulier et d’autres cossins indispensables aux Chinois en tourime ici. Pour finir, les restaurants, où la viande, en majorité de kebab, est entassée en montagne sur une table devant le resto, température extérieure, pas de problème. On peut choisir sa brochette et ils la font cuire et tu manges. Nous avons vu deux modes de cuisson, dans l’huile ou sur charbon de bois. Les odeurs, la fumée, les gens, la viande cuite, crue, tout cela à la même place. Une personne sur deux a son kebab dans la main et mange tout en déambulant dans la rue. C’est un gros bordel organisé.
Ce soir on mange au Pizza Hut, oui je sais c’est zéro typique, mais c’est notre estomac qui nous en remercie. Ce n’est pas vraiment de la vraie Pizza Hut, mais on ne peut pas faire mieux dans les circonstances. Je crois que ça a remis les choses en place, car je me sens revivre. Après une bonne nuit de sommeil, on vous dira si demain on repart dans le riz fris et les kebab.
[Photos de Chine (jour 8) Lijiang – Bus et vieille ville]
Marc-André
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