Chine (jour 13) Direction Lhassa

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Samedi 13 août 2011: Tôt ce matin, on se réveille pour prendre notre avion en direction de Lhassa, moment très attendu de notre voyage. Nous avons finalement entre les mains l’autorisation nécessaire pour pénétrer dans la région autonome du Tibet, document obligatoire et alloué de façon limitée aux touristes étrangers. Nous avons de la chance puisque le Tibet était fermé aux étrangers tout le mois de juillet et n’a été réouvert qu’au début août. Nous sommes accueillis par notre guide bilingue, Pempa, qui nous donne une écharpe blanche en signe de bienvenue, tradition tibétaine.

Le Tibet est un situé dans le sud-ouest de la Chine à une altitude moyenne supérieure à 4’000 mètres, d’où son nom “le toit du monde”. Il y a plusieurs sommets qui dépassent les 5’000 mètres d’altitude, mais nous resterons dans les villes situées à quelques 3’700 mètres. Le Tibet a été annexé à la Chine il y a exactement 60 ans et de grandes célébrations ont été faites en juillet, raison pour laquelle juillet est fermé aux touristes.

Nous arrivons donc à Lhassa où nous passerons la majorité de notre séjour tibétain et sommes étonnamment pas trop affectés par le mal de l’altitude. C’est un aspect qui nous inquiétait, surtout que le programme avait planifié une journée complète d’acclimatation, mais nos quelques jours passés à Shangri-La à 3’200 mètres et à Lijiang à 2’700 mètres ont été bénéfiques et ont lentement acclimaté notre corps. Tout de même, notre guide Pempa, nous conseille de boire beaucoup d’eau, de marcher lentement, de ne pas prendre de douche aujourd’hui question de garder la chaleur de notre corps et de ne pas dormir avant la nuit puisque nous avons une forte envie de faire la sieste. Tous ses conseils sont pour favoriser notre acclimatation et limiter les maux d’altitude.

Notre hôtel initial a été remplacé puisqu’il ne pouvait pas accepter de touristes étrangers. Notre guide, voulant le mieux pour nous, a fait changer ce deuxième hôtel par un autre afin de nous faire vivre dans un hôtel typiquement tibétain. Le choix est génial, la décoration est magnifique, il y a une terrasse sur gazon et aussi une sur le toit d’où on peut avoir une belle vue sur la ville et le Potala. Tant qu’à la chambre, elle est immense avec ses deux pièces et décorée avec goût, toujours de style tibétain. Cet endroit nous promet de bons moments de détente.

Après avoir déposé nos bagages, on part à pied avec notre guide pour découvrir un peu la vieille ville située juste à côté. Nous sommes étonnés par la température qui est beaucoup plus chaude qu’on le pensait et le soleil tape très fort. Ici, nous devons absolument bien penser à mettre de la crème solaire puisque nous sommes très près du soleil. D’ailleurs, les Tibétains sont reconnaissables par leurs pommettes rougies par le vent et le soleil. Au centre de la vieille ville se dresse le temple Jokhang datant du 7e siècle. C’est un temple très important puisqu’il a été construit par le 33e roi religieux du Tibet. Celui-ci a contribué fortement au peuple Tibétain en unifiant les divers villages, en instaurant l’écriture de la langue tibétaine et instauré la religion Bouddhiste. Seulement trois rois étaient religieux, les autres n’étant que politiques et économiques. Ce roi s’est marié avec trois princesses, une Tibétaine, une Chinoise et un Népalaise, ce qui renforça son image et son pouvoir. Ceci facilita un climat de paix entre les divers peuples.

Le temple accueille soixante moines de la secte des chapeaux jaunes qui s’occupent des lieux et ramassent les offrandes destinées au Bouddha. Nous sommes entrés avec notre guide et avons pu visiter les quatre étages de ce temple. On s’insère parmi les pèlerins pour visiter lentement le temple. Pempa nous explique les origines du temple et son utilité actuelle. A l’intérieur, il nous raconte l’histoire de quelques statues et pratiques bouddhistes. C’est plein à craquer, on a de la difficulté à rester ensemble et à avancer. Il fait incroyablement chaud, ça sent l’encens et on se fait bousculer. Toutefois, une fois passé devant le Bouddha principal, nous montons au deuxième étage et avons l’occasion d’entrer dans certaines chapelles puisqu’il y a beaucoup moins de monde. Partout, il y a des chandelles qui brûlent et les gens ajoutent le beurre de yak comme offrande (semblable à de la cire).

Autour du temple, il y a un circuit très important de pèlerinage et nous avons eu l’occasion de s’insérer dans le flot des pèlerins. Certains ont un petit rouleau de prières sur un bâton qu’ils font tourner tout le long du parcourt. D’autres se prosternent de tout leur long au sol à plusieurs reprises devant le temple ou en marchant autour. On peut comparer ça aux gens qui montent les escaliers à genou à l’oratoire. Ce trajet n’est pas que religieux puisqu’il y a des kiosques de marchands côte à côte tout le long du parcours. Toutefois, ça demeure une ambiance religieuse sans emphase sur l’aspect commercial et touristique. D’ailleurs, la religion se pratique partout et en tout temps puisque presque tout le monde a son collier ou rouleau de prière avec lui toute la journée.

On a déambulé dans les rues voisines du temple sans jamais trop s’éloigner. A chaque regard, on peut apercevoir un militaire ou un policier qui fait le guet. On se sent un peu surveillés, mais jamais en danger. Ils ne sont là que pour surveiller, non pas pour réprimer ou contrôler une situation dangereuse. Ceci est suite à l’annexion du Tibet à la Chine il y a soixante ans. Il est trop tôt pour souper, alors on revient à l’hôtel pour profiter de l’ombre du jardin, manger des frites et écrire le post d’hier et d’aujourd’hui sur notre ordinateur portable.

Le soleil est plus bas et c’est maintenant l’heure du souper. Notre guide nous a proposé quelques endroits pour manger à quelques pas de notre hôtel. Ce soir, nous choisissons le New Mandala Restaurant avec sa terrasse sur le toit et la vue sur les petits commerces situés sur la grande place. Ils vendent de la laine, vêtements, chapeaux, fruits, légumes, biscuits, bijoux et autres articles en métal. Ils sont très achalandés, mais on ne sait pas s’ils vendent beaucoup. Nous avons commandé un thé local qui est en fait du thé au lait sucré, mais ça ne se marie pas très bien avec un repas, c’est plutôt pour déjeuner ou avec le dessert…nous aurons au moins goûté. Comme repas principal, on a pris des ribs d’agneau qui s’est avéré être une minuscule assiette de morceaux carbonisés. Heureusement que nous avions aussi pris une assiette de plat indien avec du poulet, du riz et légumes. Le service est lent, mais il fait encore clair et on est diverti par l’activité dans la rue. Après avoir vu quelques commerces fermer boutique, on repart dans la vieille ville en direction de l’hôtel pour une longue nuit bien au frais.

[Photos de Chine (jour 13) Lhasa – Arrivée à Lhasa, ville et monastère]

Brigitte et Marc-André


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