Gaspésie (jour 4) Du Bic à Rimouski

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_MG_12801er août 2014: En cette première journée du mois d’août, nous ajoutons une activité imprévue à l’horaire initial. Hier, lors de notre pause au belvédère du pic Champlain, un couple avec jeunes enfants nous a parlé de leur visite de la veille à la ferme « c’est la faute des biquettes » qu’ils ont adoré. Étant tout près et notre horaire étant flexible, nous décidons de réserver pour la visite guidée de 10h.

Nous avons commencé par nourrir les brebis qui étaient affamées, de vraies gloutonnes sans fond! Justine a bien compris comment on donnait le foin et elle s’est bien amusée à remplir les mangeoires de chaque côté. Pendant ce temps, le propriétaire, François, nous en apprend davantage sur les moutons. En moyenne, les brebis ont 2 portées aux 3 ans et ont en moyenne 2.4 agneaux. De plus, nous avons appris que les moutons ne sont pas tonds pour obtenir de la laine à prime abord, mais pour des besoins beaucoup plus essentiels. Ainsi, en premier lieu, ce sont les brebis qu’on tond juste avant qu’elles mettent bas pour dégager leurs pies de la laine qui est sale, donc pour rendre le tout plus hygiénique. Dans un deuxième temps, quand les moutons n’ont plus de laine, ils produisent davantage de chaleur. Ainsi, c’est une façon de chauffer la bergerie surtout durant l’hiver puisque la température peut s’élever jusqu’à 7 degrés plus chaud. Le fait d’obtenir de la laine n’est qu’une conséquence bénéfique de la tonte.

Sur la ferme, il y a quatre chevaux, des poules de différentes races, des canards, des chèvres, des cochons… Il y a aussi une autruche qu’on a pu admirer de près puisqu’il (c’est un mâle) est curieux. Avec ses grosses cuisses, il est assez haut sur pattes et peut courir à 50 km/h pendant une trentaine de minutes. Il nous a fait une belle danse avec ses grandes ailes plumées, ce qu’il fait dès qu’il voit la fille du propriétaire. Il y a aussi un lamas, mais il n’est pas gentil et crache tout le temps, alors il demeure dans sa cabane. Justine a eu l’occasion de prendre un lapin dans ses bras. Elle était toute fière et l’a bien flatté avant de le remettre dans sa cage.

La visite s’est terminée par des dégustations de produits maisons provenant de la ferme, tel que terrine, pâté, cretonnade et saucisse….tout à fait délicieux. Nous en avons profité pour acheter deux pâtés pour le diner que nous avons mangé avec une baguette de la boulangerie du village assis confortablement au bord du fleuve.

_MG_1280Notre prochaine destination est un site historique qui combine trois visites à Pointe-au-Père (Rimouski). Dans un premier temps, nous entrons dans un véritable sous-marin, l’Onondaga, et faisons la visite avec un audio-guide. C’est gigantesque et l’intérieur est authentique, tout est en place. Nous avons pu apprendre comment 60 personnes vivaient dans cet espace qui est assez restreint une fois tous les instruments et équipements installés. Aucun espace est inutilisé, chaque recoin sert à quelque chose. C’est une chance unique de visiter un sous-marin aussi complet. Salle des commandes, salle des moteurs diesel, cuisine, couchettes, salle du commandant et finalement la salle des missiles. Dans une section du sous-marin, l’éclairage est rouge pour simuler la nuit et ainsi synchroniser les horloges biologiques des hommes qui sont à bord durant plusieurs mois sans sortir dehors. Vraiment une visite exceptionnelle!

Avez-vous déjà entendu parlé du tristement célèbre naufrage de l’Empress of Ireland? Moi non plus. Pourtant, à peine deux ans après le naufrage du Titanic, l’Empress of Ireland a coulé dans les eaux du fleuve St-Laurent et a fait plus de victimes que le Titanic. A cause d’un épais brouillard en pleine nuit, un bateau est venu foncer directement dans la cale de l’Empress. Malgré les bateaux de sauvetage en quantité suffisante, seulement le tiers des passagers a pu être sauvé vu la rapidité du naufrage causé par l’ampleur des dommages. La visite consiste à un musée où on peut lire et écouter divers témoignages des rescapés ainsi que la projection d’un film d’une quinzaine de minutes. Intéressant, mais ce le serait davantage si on nous racontait l’histoire au lieu de lire.

Le troisième site du trio est le phare, un des plus hauts au Québec avec ses 60 mètres. On gravit 168 marches et deux échelles pour atteindre la plateforme vitrée où est située la lumière. Là-haut, un guide nous décrit la lumière, en fait le gros miroir a plusieurs facettes. On retient que chaque phare a sa signature. Ainsi, le nombre de faces et la vitesse de rotation est unique au phare et c’est comme ça que le capitaine sait où il est. Avec les gps, les phares n’ont plus leur utilité, mais font encore partie du décor. Au pied du phare, on a visité la maison du gardien où des photos et vidéos des plongées de recherche sur le site du naufrage nous sont présentées. Ceci met fin à une belle journée complète et notre gîtes est la maison voisine au site, alors ça ne fait pas long de route!

Ce bed and breakfast est particulier puisque nous sommes vraiment avec le propriétaire chez lui. Nous avons préparé notre souper dans sa cuisine, rangé nos provisions dans son frigo et discuté avec lui toute la soirée dans sa véranda au bord du fleuve. Ce fut une belle rencontre et que dire du bel emplacement!

Brigitte
[Photos de la Gaspésie (jour 4) Du Bic à Rimouski – visite de la ferme]
[Photos de la Gaspésie (jour 4) Du Bic à Rimouski – Onondaga, Empress of Ireland et phare]


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