Visite des fermes 2015

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_MG_1280Septembre 2015 : Dimanche 13 septembre 2015, c’est la journée portes ouvertes sur les fermes du Québec organisée par l’Union des producteurs agricoles du Québec. En cette journée pluvieuse, c’est plus de 100 fermes du Québec qui sont ouvertes au public. Ce n’est pas le soleil qui nous a poussé à sortir, mais bien Justine qui voulait aller voir les chevaux et les vaches.

Nous avons sélectionné trois fermes à l’Assomption que nous allons visiter entre 10h et 16h. C’est à cet endroit qu’il y avait le plus vaste éventail d’animaux en peu de fermes près les unes des autres. À seulement 45 min – 1h de route sous la pluie, avec l’espoir qu’à notre arrivée la pluie aura cessée, nous arrivons à l’Assomption. Pas de chance, il pleut encore; pas abondamment, mais juste assez pour sortir nos parapluies.

Notre premier arrêt se fait à la ferme la Seigneurie des patriotes fondée en 1995. On y visitera les élevages de daims et de sangliers. Après une brève marche pour accéder aux pâturages, on va voir les petits sangliers noirs qui pataugent dans la boue, tout comme nous. Justine, avec ses bottes à l’eau qu’elle aime beaucoup, peut marcher dans les flaques d’eau et de boue et se rendre tout près de la clôture qui nous sépare des sangliers. Ils sont gentils, ils viennent la sentir et manger les herbes qu’elle leur offre.

Tout à côté, le troupeau de daims est regroupé tout au fond de l’enclos pour une raison inconnue. Par chance, un petit brave, ou gourmand, est à la clôture et a droit à toutes les mains des petits enfants qui lui tendent de la nourriture. On peut acheter une poignée de maïs (tout au plus 10 grains pour 1$) et les nourrir au plus grand plaisir des petits. Justine a eu un petit moment avec l’animal très gentil et lui a donné à manger dans sa main à quelques reprises. Nous lui donnions 2-3 grains à la fois pour étirer le plaisir de mademoiselle qui était toute contente et émerveillée.

La pluie a augmenté pendant qu’on était au pâturage et c’est maintenant le déluge. Il est temps de se mettre à l’abri dans le joli bâtiment rustique, mais le temps de s’y rendre, nous sommes trempés. Nous avons la chance de visiter les tentes de dégustation où on peut goûter la sauce à spaghetti à la viande de sanglier; délicieux et juste bien assaisonnée. On s’achète également 3 saucisses pour 5$ de trois sortes différentes de viande produite localement. Les saucisses sont délicieuses et nous nous régalons. On décide de faire une pause repas tant qu’à y être. Tout à côté, un BBQ grille des côtes levées agrémentées d’une salade de choux pour 5$, on en prend une assiette qu’on se partage. On mange donc nos petits repas à l’abri de la pluie. Les saucisses sont tellement bonnes qu’on en achète un paquet de chaque pour se faire un bon repas à la maison.

On reprend l’auto pour aller au Domaine de Nasenka, une propriété d’élevage de bœufs Highland, située à quelques fermes de là. Il pleut toujours autant, mais on n’est pas fait en chocolat. On prend notre courage et nos parapluies pour commencer la visite. Il y a 3 pouces de boue partout, mais c’est ce qui rend tout cela tellement authentique. On passe d’abord par la dégustation. Ici, il y a encore plus de choix : chili, sauce à spaghetti, tourtière et mijoté de bœuf. Tout est délicieux, mais on doit se refugier sous un équipement de ferme pour manger, car la dégustation se fait dehors.

Après avoir mangé nos petits plats de dégustation, on va voir les bœufs.  Ils ont des cornes et une touffe de poil sur la tête, ils sont très jolis. C’est un élevage pour la viande alors les animaux sont libres dans les champs. On a appris que le fait de mettre un mâle dans un troupeau de femelles changeait complètement la dynamique. À bien y penser, c’est comme pour nous! Nous sommes chanceux parce qu’il y a plusieurs bêtes dans le pâturage et on peut les voir d’assez près. Ils n’ont pas trop l’air d’être incommodés par la pluie. Justine et moi trouvons un endroit sous un arbre pour les abserver quelques minutes se chicaner pour la botte de foin et savoir qui aura la meilleure place pour manger. Ici, le troupeau est nourri uniquement au pâturage et au foin, en plein air, sans antibiotiques ni hormones de croissance. De plus, aucun pesticide ou herbicide n’est utilisé dans les champs.

Comme il pleut encore et toujours, on se réfugie sous les chapiteaux où ils font griller les saucisses faites de viande de leur élevage : quatre sortes de saucisse à 3$ la saucisse. On en prend quelques unes pour manger dans l’auto en se faisant sécher. Justine adore les saucisses et se régale. Le goût est très bien, mais rien d’assez spécial pour en acheter, on se contente de notre dégustation.

Suite à cette deuxième visite, on est bien trempés. Pas seulement l’extérieur, mais les vêtements aussi. Il faut croire que nos manteaux ne sont pas imperméables! On passe une grosse demi heure dans l’auto avec le chauffage au maximum à se réchauffer et sécher ce qui peut l’être. Ça tombe bien puisque c’est l’heure du boire de Vincent, alors tout le monde est au sec dans l’auto pendant que la pluie continue de plus belle.

À notre troisième et dernière visite, la ferme Jocelyn Urbain, il y a un élevage de brebis Suffolk, mais également des vaches laitières, des chevaux et quelques autres animaux comme des poules et des lapins. Par miracle, ou presque, c’est le gros soleil à notre arrivée. Sur le site, il y a de l’animation et musique pour nous accueillir. Justine est pressée d’aller voir le spectacle de la clown. On arrive directement à l’enclos des vaches où elles sont en train de manger. Justine m’avait déjà dit que les vaches étaient trop grosses et qu’elles lui faisaient peur. Je lui avais alors répondu qu’elle pourrait se cacher derrière moi et que je la protègerais des vaches si elles voulaient la manger. Je crois qu’elle a vraiment oublié sa peur, car après 5 minutes, elle courait partout pour prendre de grosses brassées de foin pour aller les distribuer aux vaches qui n’avaient plus rien à manger. Comme elle a zéro délicatesse ou plutôt conscience des impacts, elle mettait directement la poignée de foin sur la tête de la vache qui elle avait très peur de Justine. Les rôles étaient inversés; les vaches se retiraient de leur mangeoire dès l’arrivée de la fermière improvisée. Après 15 minutes à faire des aller-retours pour nourrir les vaches, il était temps de passer à autre chose, les vaches ont eu assez d’action pour la journée!

À la sortie de l’enclos, il y avait de petits dômes blancs où 3 veaux nous attendaient. L’un des dômes contenait Brittany, une bébé vache de quelques jours, qui était de la hauteur de Justine. Immédiatement, elles sont devenues amies; Justine donnait du foin au veau et le bébé vache venait manger dans la main de Justine, ça a fait de bien belles photos.

Suite à notre charmante rencontre avec Brittany, on entend encore de la musique, un groupe de chanteur/batteur nous jouait quelques chansons country et Justine voulait absolument écouter ça. Ce fût notre pause western de la journée. Après cette pause, moi j’étais prêt à repartir, mais Brigitte et Vincent étaient déjà dans un autre bâtiment et nous sommes allés les rejoindre. Heureusement, car si ça n’avait été que de moi, on serait parti et  nous aurions manqué le principal, les brebis. On rejoint Brigitte près de l’enclos où les brebis font ce qu’elles ont à faire, c’est-à-dire dormir et manger. C’est propre et moi et Justine trouvons un coin tranquille où la lumière est belle (pour les photos) et où il y a un animal coopératif. Justine a donc passé les 10-15 minutes qui suivent à aller chercher de l’herbe pour son nouvel ami, à s’assoir à côté et lui flatter la tête. L’animal est super doux et se laisse faire, car il mange à sa faim. On termine notre visite par un passage rapide à côté des 2 chevaux et des moutons qui sont trop loin pour les nourrir et qui nous tournent le dos.

En résumé, un journée bien remplie, fort intéressante pour les petits et grands et très agréable malgré la pluie. À notre retour, je demande à Justine ce qu’elle a le plus aimé et elle me dit que c’est le 4 roues, car oui, on a croisé à notre sortie, un garçon sur un 4 roues qui s’occupait des animaux. Ah bien, il faut croire qu’elle se rappelle juste du dernier 5 minutes! Même si la journée a fini au sec, on retourne chez nous sous la pluie qui a repris de plus belle. À la maison, c’est encore le déluge qui dure jusqu’à tard dans la nuit.

L’année prochaine, on choisira 3-4 autres fermes dans une autre région pour continuer à faire de belles découvertes des éleveurs locaux et produits du terroir ou nous irons au Parc Jean Drapeau pour la grosse ferme et les festivités au même endroit. Une belle initiative dont il faut profiter.

Marc-André

[Photos des portes ouvertes sur les fermes du Québec]


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