Lucerne (jour 1) vélo

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Dimanche 23 mai 2010: On s’est levé assez tôt (8h) pour une journée de presque 100 km, alors il n’y a pas de temps a perdre. Notre projet est de faire une boucle de 160 km sur 2 jours pour revenir à Lucerne.

Comme à toutes les fois, sortir de la ville est pénible, car on ne connait pas la place et on se trompe d’abord de direction pour ensuite reprendre le droit chemin et c’est parti. On a une belle journée qui s’annonce, tant mieux car on a une grande route à faire aujourd’hui, près de 100km.

Durant une heure, on réussi à suivre les bonnes indications et soudainement il n’y a plus de pancarte qui annonce notre direction, mais plutôt une autre. Pour bien connaître les pistes cyclables suisses et son exactitude dans ses indications, on se dit tout de suite que l’on a manqué une bifurcation. On rebrousse chemin et quelques minutes plus loin on voit là où on a fait notre erreur et on reprend la bonne direction. Ouf, heureusement que nous n’étions pas trop loin, c’est plate de revenir sur ses pas surtout quand on sait qu’on a une grosse journée, chaque km est important.

C’est un trajet plutôt facile, ponctué de petites montées et descentes, mais quand même assez plat. Après 4 heures de route à une bifurcation, on fait le point sur une grande carte de toutes les pistes cyclables et bizzarement on voit un lac. On n’est pas supposé revenir si près de notre point de départ et on se rend compte que l’on n’est pas où on devrait être. Brigitte veut revenir à Lucerne vu qu’il semble rester trop de distance à faire pour rejoindre notre destination prévue et pas moi, ce n’est pas ce qui est prévu. On fait la pause, mange un peu et on décide d’enclencher le plan B, c-a-d ne plus suivre aucune pancarte et mettre notre destination finale dans le GPS et suivre ses indications. La difficulté vient du fait qu’on ne suis pas une seule route, mais plusieurs tronçons de la piste cyclable et sur le trajet proposé dans le livre, ils ne l’ont pas détaillé, alors à chaque fois qu’on voit une carte, il faut s’assurer que nous prenons la bonne direction. Suivons le GPS qui nous dit que nous avons 40km à faire pour atteindre Sörenberg.

On traverse quelques champs, c’est le temps des foin. Les tracteurs et fermiers sont en plein action pour retourner le foin et profiter du soleil pour le faire sécher. Les enfants et femmes des fermiers sont avec leurs grands râteaux pour râcler le foin où le tracteur pourra les mettre en ballots. On a même vu une machine qui était en train d’envelopper de plastique un ballot fraichement fait. Ca sent bon!


Plus on s’approche de Sörenberg, le panorama des montagnes vertes est partagé avec celui des montagnes rocheuses parsemé de neige. Bien oui, on est assez haut pour voir encore de la neige et ce même à la fin mai. Ca fait quand même bizarre de voir encore de la neige pendant que nous sommes en t-shirt et culottes courtes sans sentir le froid.

On est finalement arrivé a Sörenberg, un petit village de sport d’hiver avec une belle vue. Situé au pied des montagnes, on a dû se taper une grosse cote de 10% sur 2 km, un défi trop intense pour cette fin de journée et l’on décide que de marcher les deux derniers kilomètres est plus judicieux! Faut quand même rouler demain aussi. Le gros soleil nous a tapé sur la tête toute la journée et les effets se font sentir, vivement l’hotel.

On arrive à l’hotel épuisés, heureusement qu’il n’est pas trop tard. La chambre spacieuse, les lits confortables et la douche font du bien. On a pris notre souper au resto de l’hotel, pizza et spagetti. Dans ce petit village, il n’y a pas beaucoup de choix et on doit quand même avouer qu’on est un peu paresseux après notre ride de vélo. On relaxe un peu après le repas, on sort pour faire une petite marche de digestion. Dans la chambre, il y a la télé. Moi qui ne regarde plus la télé depuis au moins 5 ans, je suis content de trouver un poste français ici et j’écoute Shrek 2 (je crois), du moins celui où il a 3 bébés.

On sait très bien que la montée infernale d’aujourd’hui est un peu moins de la moitié de la montagne… on devra faire le reste dès le début de notre journée demain. Ce ne sera pas facile, mais on sera au moins frais et dispo. En fait, on traverse un col, alors vous pouvez vous imaginer le tyde de montée que nous devons traverser.

Nous avons parcouru 95km en 6h30 avec une moyenne de 14.5 km/h.

MAM et Brigitte

[Photos de la route entre Lucerne et Sörenberg]


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