Corse (jour 2) prise deux, nouveau départ

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Dimanche 20 juin 2010 : Il est 6h am et on est prêt pour la navette qui nous conduit à l’aéroport pour un deuxième (et dernier) départ pour Ajaccio. Dès notre arrivée à l’aéroport de Genève, on constate que notre vol est déjà retardé à 8h, soit 40 minutes plus tard. Le processus d’enregistrement est pénible et long, mais on embarque finalement dans l’avion. C’est bizarre comment les liens peuvent se créer facilement. On recroise les mêmes gens qu’hier et la conversation part de soi, tout le monde se parle ou se fait de petits sourires.

Pour les employés d’Easyjet (la compagnie aérienne avec laquelle on vole), ça doit être plus difficile de gérer tous ces délais, le manque de personnel et surtout la réaction des passagers. Ca leur donne une bonne expérience de gestion de crise, car il y a de plus en plus de problèmes avec la compagnie, surtout des retards et cancellations de vol.

Donc, une fois dans l’avion on attend, car il manque un passager et ils le cherchent. La politique est que si un passager est enregistré, mais pas dans l’avion, il faut retirer ses bagages, alors ça prend du temps pour les trouver. On fini par décoller à 9h20 sans savoir si le passager manquant a été retrouvé. Cette fois-ci, tout le monde espère que nous atterrirons sur Ajaccio!

On arrive enfin à Ajaccio à 10h30. Youppi !!!!! Le temps de trouver le bus qui nous amènera au centre-ville, on commence la visite de la ville une heure plus tard. Une visite qui se révèle plus courte que prévu car en ce dimanche, il y a quelques endroits qui sont fermés.

Nous avions planifié visiter Ajaccio pendant 2 jours, mais finalement il ne restera qu’un après-midi. Alors, on condense la visite, on priorise ce qu’on veut voir. Heureusement que notre départ pour le GR20 n’est pas affecté/déplacé, car tous les refuges sont déjà réservés et ça aurait été difficile voire impossible de tout décaler.

Fidèles à nos habitudes, on fait la visite de la ville à pieds accompagnés de notre livre-guide. On marche sur une rue importante de la ville où on s’arrête à la place de Gaule avec le temple fleuri. Il y a des palmiers partout, ça sent le sud, la plage, les vacances quoi !

Un des attraits principaux à Ajaccio est la statue géante de Napoléon qui est érigée au sommet d’une pyramide à degrés. La statue de 3.5m est imposante et représente Napoléon en petit caporal. Sur la pyramide est gravée la liste des victoires et des grandes réalisations de l’Empereur. Juste à côté, il y a une grotte ou en fait quelques grosses roches qui font un abri. La légende veut que Napoléon soit venu ici regarder la mer lorsqu’il était petit et nourrir ses rêves. Quand on y est allé, on était presque tout seul sur la grande place et on en a profité pour prendre quelques photos de nous sur les roches de la grotte.

Ensuite, on a voulu visiter la citadelle, mais elle ne se visite pas si nous ne sommes pas accompagnés d’un guide. Alors on s’est contenté de voir les remparts. Comme Ajaccio est une ville côtière, nous avons marché sur la promenade qui longe la mer. Aujourd’hui, le temps est frais et venteux pour la période, mais le vent qui vient de la mer sent bon et nous avons nos manteaux pour nous réchauffer.

Quand on revient au centre-ville, on aperçoit le petit train touristique et nous avons juste assez de temps pour y monter et en apprendre davantage sur la ville. Finalement, il y a peu de commentaires, on fait beaucoup de route pour ne pas voir grand-chose.

[Photos de Ajaccio]

On revient juste à temps pour prendre le train en direction de Vizzavona, soit le point de départ pour nos 6 jours de randonnée du GR20 qui commencera demain matin. Ainsi, on est à bord du dernier train de 4h50 avec un peu plus d’une heure de route à faire. Le train est rempli de voyageurs avec de gros sacs à dos comme nous….on approche, ça sent le GR20.

Dès que l’on descend du train, on est tout de suite devant notre hôtel, le I Laricci, une grande maison rouge et blanche. On prépare bien notre sac pour être prêts pour notre grand départ demain matin en attendant que le souper soit servi. Il nous reste encore un peu de temps, alors on marche dans la forêt pour se dégourdir. On mange un délicieux repas avec les 50 autres convives de l’hôtel. Au menu, une pointe d’omelette au fromage Brucciu ainsi qu’un bon plat de veau mijoté aux olives avec plein de patates, le tout accompagné de ¼ de litre de vin suivi d’un dessert. Le veau était succulent et se défaisait à la fourchette.

Maintenant il fait presque noir et on se lève tôt demain, alors on va se coucher dans le dortoir qu’on partage avec 4 autres messieurs. On dort dans nos nouveaux sacs à couchage bien emmitouflés.

***Pour votre information, le GR20 est une grande randonnée (GR) en montagne qui est réputée pour être une des plus difficiles d’Europe. En France (la Corse est française), tous les GR ont un numéro différent, alors celui-ci est le 20. Le GR20 traverse la Corse du nord au sud en diagonale. Pour faire la traversée complète, ça prend environ 15 jours, mais il est possible de ne faire qu’une partie. Le plus souvent, on parle du GR20 nord et du GR20 sud. La partie nord est plus difficile, alors nous avons décidé de commencer par le sud qui prendra quand même 6 jours.

Tout au long de la randonnée, on est au milieu de la montagne assez loin de la civilisation. Le trajet est délimité et balisé par des marques rouges et blanches. A chaque étape, il y a un gîte ou refuge pour nous accueillir pour la nuit. On a le choix d’installer une tente, d’en louer une ou de coucher à l’intérieur dans le refuge. Dans la plupart des refuges, il y a un repas servi ainsi que le petit déjeuner (payant).

Brigitte

[Photos de Vizzavona]


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