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11 août 2014: En ce jour de départ de notre tente Utopia où nous étions très bien, un petit nid au milieu des sapins, nous repactons l’auto. Mais avant de partir définitivement, on se fait un dernière rando rapide.
On décide de faire le sentier le belvédère de la lucarne. Comme on avait des cartes très sommaires (peu détaillées), on a galéré un peu et on a dû s’y prendre par trois fois pour finalement trouver le bon point de départ, derrière le gîte du Mont Albert. Une fois partis, finalement, c’est en forêt sur de la terre et des aiguilles de pin que l’on marche. Quelle différence ça fait comparativement à hier avec les cailloux qui ne cessaient de se déplacer à chaque pas.
Mon pied, après que je me sois échauffé et fait un bandage, est fonctionnel, mais je ne suis pas celui qui portera Justine pour cette courte rando. Je laisse ça à chérie aujourd’hui, elle travaillera davantage ses fesses, ses cuisses et son cardio (c’est vraiment plus exigeant de porter Justine). La rando est assez courte, une heure, et plutôt facile. Nous sommes montés à un belvédère avant de redescendre au niveau de la rivière et de la longer sur plusieurs centaines de mètres avant d’arriver à une chute pas très haute. Les points de vue sont intéressants et ça fini bien nos marches dans le parc. Il y avait encore bien plus de sentiers à parcourir, plus de kilomètres à visiter, plus de montagnes à gravir, mais il fallait faire des choix, le reste sera pour une autre fois peut-être.
On doit se taper plus de 50 km juste pour retrouver la civilisation, en plus de passer par deux chantiers de construction qui font que ça ne va pas vite, on fini enfin par retrouver la route 132 direction Matane. Sur la route qui fait le tour de la Gaspésie, on commence à voir des éoliennes, pas juste une ou deux mais des dizaines, alors on sait que l’on arrive bientôt à notre prochain arrêt, le parc éole à Cap-Chat où il y a la plus haute éolienne à axe vertical au monde.
Arrivés au stationnement, un guide nous dit qu’une présentation vient juste de commencer, on s’y joint tout de suite. C’est une longue visite de 1h30 qui débute par l’histoire des éoliennes au Québec, la raison du pourquoi de la construction de la grosse verticale etc, etc. Notre guide, une mémé de 65 ans, n’est pas très dynamique ni très technique, mais elle explique bien pour que tout le monde comprenne, surtout les enfants. Bon, on ne demande pas un ingénieur, mais j’aime bien que la personne devant moi en sache plus que moi qui lit le dépliant à l’accueil. En fait, elle ne faisait que l’entrée en la matière, ensuite nous avons eu un super guide super intéressant et très connaisseur.
Je ne suis pas un grand défenseur des éoliennes, ça coûte bien trop cher pour ce que ça produit, construisons des barrages c’est plus payant selon moi. Bon les écolo aiment ça les éoliennes, et je dis pourquoi pas devenir bon dans d’autres choses que l’hydroélectricite et préparons-nous un plan B dans l’éventualité où nos barrages ne suffiront plus….. Mais, aujourd’hui ça n’a juste pas de bon sens en terme de rapport coût de production et prix de vente.
Lors de l’introduction, on apprend que l’éolienne à axe verticale est un prototype et qu’elle a été un projet de recherche pendant 5 ans. À la fin du contrat, elle avait rempli toutes ses obligations et les chercheurs avaient recueillis toute l’info nécessaire. Malgré les négociations, Hydro-Québec n’offrait pas assez cher pour acheter l’électricité fournie après la période initiale de recherche, alors l’éolienne a cessé de fonctionner en 1993. Elle est maintenant arrêtée et on peut visiter la structure et les installations.
Nous prenons l’auto pour se rendre au pied de l’éolienne à axe verticale et le guide nous apprend tout des éoliennes. On comprend pourquoi le choix de ceux à axe horizontale a été fait, on comprend comment les gouvernements négocient l’emplacement avec les propriétaires des lieux d’implantation, les redevances. Le guide nous explique le fonctionnement interne en détail avec des photos à l’appui pour faciliter la compréhension, c’est super intéressant.
Ensuite on se dirige directement dans le coeur de la plus grand éolienne à axe verticale au monde, où l’on produisait l’électricité. Rotor, stator, batterie, pompe, générateur et turbine tout y est bien expliqué. On peut toucher, voir et se promener dans le moteur, c’est unique.
Une visite-escalade est aussi possible dans le poteau avec des harnais et des équipements d’alpinisme. On y grimpe les 110m dans les échelles de services pour finalement aboutir tout en haut, environ une heure pour faire la montée et la descente. A cause de l’heure et que Justine va avoir faim dans pas long, je ne ferai pas la montée dans l’éolienne. On reprend la voiture pour se diriger vers quelques points de vue intéressants du parc éolien de 76 éoliennes dispersées ici et là dans le paysage de Cap Chat.
On loge aujourd’hui dans une auberge à Matane, l’Auberge La Seigneurie une magnifique résidence datant de 1858 avec des meubles rustiques dans chaque chambre. On a réussi à coucher Justine avant 8:00, on descend au resto de l’auberge où on a mangé un repas 3 services absolument délicieux. Nous avion une super serveuse qui a su nous suggérer chacun un vin pour nos plats, l’expérience fut absolument merveilleuse. Un super souper en amoureux, où l’on a juste à monter l’escalier pour aller se coucher dans notre lit douillet.
Marc-André
[Photos de la Gaspésie (jour 14) Du parc national de la Gaspésie à Matane]