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Lundi 27 décembre 2010: Notre première activité de la journée fut de se rendre à l’épicerie du village pour acheter tout le nécessaire pour manger cette semaine. Fruits, légumes, lait, yogourt, viande, pain, eau pour 50 EUR…De retour à la maison, on se prépare un petit déjeuner complet et on resaute dans la voiture pour débuter notre randonnée à Tijarafe. Ce sera un trajet circulaire LP12.2 (Tijarafe – Playa del Jurado – Tijarafe) de 3h15, 10.3Km que l’on a fait en 4h30.
Le début se fait dans de petits sentiers sur de la roche volcanique, principalement en descente jusqu’au Prois de Candelaria et Barranco del Jurado avant de remonter tout en haut en passant par El Jesus. La journée n’est pas trop chaude, mais suffisamment pour être en camisole. Autant durant la descente que la montée qui étaient assez abruptes, le sentier faisait des zig-zag pour adoucir un peu et on voit bien sur les photos le serpentin effectué. Tout en bas, il y avait des petites maisons dans des caves au ras des falaises, c’était pour les pêcheurs de l’époque où la baie était utilisée pour l’approvisionnement de la région. Vers la fin de la rando, nous marchions dans les bananeraies.
L’agriculture, notamment celle de la banane, est la principale ressource économique de La Palma. Les bananeraies couvrent 50 km2 de superficie et produisent 150 000 tonnes de bananes par an. Souvent, on voit des champs recouverts d’une toile pour protéger les bananiers ou de murs de briques puisque les grandes bananes sont fragiles et ils doivent les protéger du vent qui souffle fort sur les côtes. Les petites bananes, elles sont moins fragiles et survivent bien au climat et n’ont pas besoin d’être protégées.
De retour à la maison, nous préparons un petit souper, partons un feu et se couchons tôt….il fait nuit noire dès 7h et à 9h le sommeil nous gagne déjà, c’est l’occasion idéale pour faire du rattrapage de sommeil.
[Photos Randonnée de Tijarafe]
Mardi 28 décembre 2010: En se levant aujourd’hui et même une partie de la nuit, il a venté extrêmement fort, sans arrêt et il a même plu un peu. C’est normal, c’est l’hiver ici donc c’est la saison des pluies. Ce n’est pas génial pour notre projet de la journée, mais il ne pleut plus. Le plan de match d’aujourd’hui est de monter au point le plus élevé de l’île, le rocher de los Muchachos à 2’426 mètres d’altitude. On monte en voiture jusqu’en haut sur une route qui zig-zag sur une pente d’environ 10-15%. Après avoir traversé quelques nuages, on aperçoit enfin le soleil. Tant mieux, puisque nous voulions laisser la véhicule en haut, redescendre à pied en suivant le sentier LP12 jusqu’à la maison et de revenir le lendemain par le sentier LP11 pour reprendre le camion.
Au sommet du rocher de los Muchachos, nous avons profité du soleil pour prendre quelques photos, mais le vent soufflait tellement fort qu’il a vite ramené les nuages qui nous ont bouché la vue sur le paysage, magnifique selon les dires. On s’habille un peu plus pour la descente afin d’éviter de prendre froid. On met notre puncho parce qu’il y a un petit cracha de pluie, mais rien d’effrayant. On descend jusqu’à l’héliport par la route pour rejoindre le début du sentier qui s’enfonce dans la montagne parmi les bosquets. Ca ne fait pas 1 heure que nous sommes parti et les conditions se dégradent plus on descend. La pluie se fait de plus en plus forte et on ne voit aucun espoir de voir le soleil bientôt. Malgré que nous soyons bien habillés, nous n’avons pas de pantalon de pluie et ils sont rapidement trempés. Nous avons pris la décision de rebrousser chemin même si l’idée d’abandonner nous déplait, mais ce n’est plus agréable. Lorsqu’on rejoint le chemin, Marc-André fait du pouce pour aller plus rapidement chercher le camion et redescendre me chercher (trajet aller-retour en auto de 15 minutes au lieu de 30 minutes à pied sous la pluie). Un gentil couple d’allemands s’arrête et l’embarque.
On reprend la route de la maison (en camion!) pour aller se sécher. En bas, c’est alternance nuage et pluie toute la journée, donc nous avons pris la bonne décision. On en profite pour s’occuper du bois pour le foyer, on va chercher des branches mortes et on se fait un joli feu. Nous passerons la journée à se faire chauffer au bord du feu, à lire des livres et à regarder les cartes pour nos prochaines randonnées. Espérons qu’il fera plus beau demain.
[Photos Roque de los Muchachos]
Mercredi 29 décembre 2010: C’est le déluge ce matin, on retourne se coucher. A 11h, on se réveille et il beau soleil malgré que le ciel soit incertain avec des nuages à l’horizon. En fait, l’île est très montagneuse et les nuages qui passent sur l’océan s’accrochent sur les montagnes et s’accumulent au dessus de l’île pendant qu’à l’horizon il fait assez beau. D’un côté de l’île il peut faire grand beau tandis que de l’autre c’est la pluie. Nous décidons de partir quand même faire une petite randonnée au sud de l’île à San Nicolas (LP14.1), là il fera sans doute plus beau puisque c’est quand même à 1h de route. C’est une boucle de 3h qui passe par la coulée de lave de San Juan.
Le sentier commence en force avec une montée de 650 mètres. Ici à La Palma, tout est super bien indiqué avec des marques évidentes et surtout lors d’intersections des marques qui nous indiquent que c’est le bon chemin, mais aussi que ce n’est pas le bon chemin si nous n’avons pas pris la bonne direction. La montée se fait dans de grosses roches volcaniques, très abrasif pour les souliers et ceux de Marc-André seront peut-être bons pour la poubelle à la fin de la semaine 🙁
Tout en haut, sur le col de San Juan, au détour d’un bref passage en forêt, on découvre une grosse coulée de lave durcie sur laquelle passe notre sentier…. trop cool!!! Très impressionnant, c’est noir ça ressemble à du charbon, on voit bien le chemin que la lave a pris lors de l’irruption. C’est désolant à voir, mais la nature a repris le dessus et quelques arbres ont commencé à pousser. On prend le temps de bien regarder autour, bien sûr prendre des photos et même un petit vidéo, ce n’est pas habituel de marcher sur une ancienne coulée de lave.
Les nuages qui ont fait leur petit bout de chemin nous ont rattrapé et la pluie se remet à tomber tout doucement. On enfile nos punchos, merci Lise et Jacques ils sont très utiles les punchos que vous nous avez donnés! Nous poursuivons notre randonnée avec la descente en forêt sur un sol jonché d’aiguilles de pin…c’est très beau, mais un peu glissant. La dernière partie se fait sur une route locale à travers les vignes pendant environ 45 minutes, une fin plutôt facile, mais moins intéressante.
De retour à la maison, il nous faut définitivement plus de bois pour le feu, car il faut casser l’humidité qui rend la pièce froide et surtout notre linge ne sèchera pas. Nous appelons Martin pour lui demander si on peut débiter les quelques palettes en bois qui sont sur le bord de la maison puisque ça fera un excellent combustible….autorisation obtenue! Marc-André passera alors deux heures à couper ce bois pendant que je prépare une grosse salade et étend le linge à sécher. Martin est un grand connaisseur de musique classique et un musicien accompli (instruments à corde), alors nous écoutons ces CD de Mozart, Beethoven, Vivaldi et compagnie durant la soirée.
[Photos Randonnée San Antonio]
MAM et Brigitte
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