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Vendredi 2 avril 2010: Réveil brutal à 4h55 am lorsque je me rends compte que j’ai éteint le cadran et que je me suis rendormie pour 45 minutes au lieu de 5 minutes. A cette heure-ci, nous devrions déjà être à l’aéroport, mais je suis encore en pyjama.
Tout en s’habillant, j’ai le téléphone à la main pour tenter de trouver un taxi, mais peine perdue il n’y en a aucun de libre. Comme c’est férié, les bus sont en horaire « petites vacances » et commencent plus tard. Nous n’avons pas le choix, il faut s’y rendre à pied ou plutôt au pas de course. On est à 45 minutes de marche de l’aéroport, les portes pour l’embarquement ferment dans 45 minutes, alors si on est chanceux, qu’on court assez vite et qu’il n’y a pas trop de mondes au scanner, on ne manquera pas notre avion. La course est difficile avec nos sacs à dos et surtout qu’on doit monter la côte. Les seules voitures qui passent près de nous sont des taxis (évidemment), mais aucun ne s’arrête.
A mi-chemin environ, il y a un taxi qui met de l’essence, il est vide, va à l’aéroport et accepte de nous prendre…seulement si on le paie. Quelle chance! Finalement, on ne manque même pas notre avion, car il est retardé d’une heure. Ouf, on l’a échapé belle, mais quel début de vacances stressant.
Une fois arrivés à l’aéroport d’Amsterdam sous les rayons de soleil, on décide de faire tout de suite une sortie hors de la ville pour profiter du beau temps (que nous n’espérions pas vu les prévisions météorologiques du week-end). Ainsi, on va au jardin Keukenhof, un très grand parc de 32 hectares où les tulipes et autres plantes à bulbes qui caractérisent les Pays-Bas explosent de couleurs en cette période.
Je partage avec vous les quelques apprentissages que nous avons fait sur les plantes à bulbes. La culture des bulbes a débuté à Haarlem, près de Amsterdam il y a environ 400 ans. Le sol sableux et calcaire est propice à la culture et la Hollande est devenue un grand exportateur de bulbes et contribue à 65% de l’offre internationale.
Les bulbes sont plantés en septembre et sont couverts avec de la paille. C’est en janvier-février que les plantent sortent selon les températures de l’hiver et fleurissent par la suite dès la mi-mars jusqu’en juin. Les tiges sont ensuite coupées et c’est à ce moment que tous les éléments nutritifs vont vers les bulbes et les font grossir. D’ailleurs, les producteurs de plantes à bulbes sont plus intéressés par la grosseur du bulbe que la beauté de la fleur, car c’est celui-ci qui sera vendu. A la mi-juin, les bulbes sont récoltés et ensuite ils passent à l’étape du pelage où les vieilles pelures, les tiges et racines sont enlevées. Les petits bulbes sont conservés pour être replantés tandis que les gros bulbes sont destinés à la vente. En Hollande, il y a environ 10 millions de bulbes produits chaque année dont 75% est destiné à l’exportation.
Nous nous promenons dans l’immense jardin super bien disposé et impeccable. Il y a des plates bandes partout où les différentes sortes de plantes à bulbes sont présentées. Les couleurs sont vives et passent du rouge traditionnel au mauve, rose, jaune, orange et blanc pour ne nommer que celles-la. Les photos seront plus fidèles pour décrire ce que nous avons vu alors je n’en dis pas plus long. La seule chose que vous ne pourrez pas vivre à travers les mots et les images, c’est la senteur de ces belles fleurs…..huummmmmmmmm que ça sent bon!
[Photos de Keukenhof – tulipes]
Sur le site, il y a un moulin à vent, autre symbole typique de la Hollande. C’est imposant et malgré que les palles tournent vite, c’est assez gracieux et calme. Sur notre chemin, on croise une serre avec une panoplie de variétés que nous n’avons pas croisé jusqu’à présent. Les narcisses, les hyacintes, les tulipes… toutes sont présentes. Dans une autre bâtisse, il y a une exposition sur les fleurs coupées qui mettent en valeur la rose. C’est en fait un concours où chaque cultivateur présente un montage, il y en a de tous les goûts, toutes les couleurs et grosseurs.
A travers les sentiers, on parcourt le grand parc où un petit lac artificiel ajoute une petite touche féérique avec les cygnes et les canards. On y a savouré les rayons de soleil durant près de 4h avant de prendre la direction d’Amsterdam.
La ville d’Amsterdam est une ville haute en couleur. Bien que souvent reconnue pour ses vices (coffee shop où on y fume de la marijuana légalement, les prostituées qui s’affichent dans les vitrines du quartier rouge sans gêne), Amsterdam offre tout un panorama à travers ses canaux, ses maisons à architecture typique et ses musées populaires. Nous tenterons donc de vous faire découvrir Amsterdam surtout pour ces derniers aspects qui nous ont charmés. Nous n’étions pas attirés pour vivre l’aspect plus rebelle de la ville, mais étions assez curieux pour s’y aventurer et ressentir l’ambiance.
Nos premiers pas dans la ville ont été mouvementés entre les trams et les vélos qui arrivent de tous les côtés. On m’avait dit qu’il y avait des vélos, des tonnes de vélos dans la ville, que tout le monde se promène à vélo, mais tant qu’on n’y est pas, on ne peut vraiment pas s’imaginer à quel point il y en a. A la gare centrale, il y a un parking pour vélos et attention….c’est un parking de 3 étages! Les vélos sont très simples, la plupart sont assez vieux, rouillés et n’ont qu’une seule vitesse. Beaucoup ont un panier à l’avant et des supports pour mettre des sacs tandis que d’autres ont un deuxième ou même un troisième siège. Les photos et le vidéo sont les meilleurs outils pour refléter ce que nous avons vu. Vraiment impressionnant!
On traverse donc la ville à travers ses vélos qui arrivent de tous les côtés pour se diriger à notre hotel qui est au sud de la ville dans le quartier des musées. C’est un petit hotel, style bed and breakfast tenu par une famille asiatique. La bâtisse est étroite, les marches pour se rendre au 2e étage sont très abruptes, la chambre est petite, la douche et la toilettes sont communes. Heureusement, les lits sont super confortables, ce n’est que ça que nous avons besoin.
La faim commence à se faire sentir, on part à la découverte du quartier et on trouve un petit resto grill argentin. Le vin me monte rapidement à la tête et combiné avec la fatigue, je me sens rapidement soule et je ne file pas trop. L’air frais et la petite marche pour se rendre à l’hotel ont été bénéfique, tant mieux.
[Video de Amsterdam, jour 1, 6:47 minutes]
Brigitte