Kenya (jour 5) Kimana et Zebra Lodge

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Samedi 5 septembre, Jour 5: Ce matin nous avons eu droit à un programme différent. Nous sommes allés en safari juste avant le lever du soleil qu’on a pu admirer au milieu des animaux. Il fait un peu trop noir pour prendre des photos, mais comme le soleil se lève rapidement, on ne reste pas longtemps à la noirceur. Dès notre sortie, on a pu admirer le mont Kilimanjaro qui est sorti derrière les nuages. On peut voir la neige sur la crête droite, partie populaire pour les randonneurs aventuriers (photos 20 à 24 de jour). La sortie fut brève puisqu’elle ne durait qu’une heure, mais nous avons vu plusieurs animaux de toute sorte. Nous sommes revenus au camp pour déjeuner, ce n’est pas super de sortir le ventre vide.

Ensuite, escortés par notre guide Tom (un Masaï), nous sommes allés faire une promenade à pied pour voir des hippopotames. Ca fait du bien de marcher au lieu de se faire trimbaler en camion. On arrive à une petite crique où il y a 4 hippopotames. Par le passé, Tom avait l’habitude d’en voir une trentaine, mais ils ont migré vu le manque de pluie et de nourriture. D’ailleurs, il y avait un hippo qui était sur le côté dans l’eau, il est mort. Il n’y a rien à faire, on ne peut que constater son décès et espérer que les autres hippos migreront pour éviter de subir le même sort.

[Kenya – Sur le camp et Promenade avec Tom]

Notre promenade suivant le cours de la rivière et le petit lac nous a montré une autre facette de la nature. Ici, c’est vert, il y a de l’herbe et des feuilles dans les arbres. Toutefois, lorsqu’on regarde plus au loin, on voit que ça s’estompe et que la sécheresse reprend le dessus. Lors de notre sortie après le petit déjeuner, on a longé la rivière avec le camion et il y avait beaucoup d’animaux, des petits animaux (gazelles, phacochères, macaques et oiseaux). Aussi, ça doit être un point d’eau important parce que les troupeaux d’éléphants que nous avons rencontrés se dirigeaient vers cette rivière où ils y passent la nuit selon Ali.

Nous avons croisé un troupeau d’éléphants qui traversait la route. Notre guide, toujours prudent, est sur le qui-vive, la première vitesse est enclenchée et il est prêt à partir au moindre signe agressif des éléphants qui passent à moins de 20 pieds du véhicule. Ils poursuivent leur route sans trop se préoccuper de nous sauf un qui nous montre qu’il nous a vu et qu’on le dérange juste un peu.

Nous avons déjà fait référence au manque de pluie dans nos posts précédents. Ici, on sent vraiment les conséquences de la sécheresse. En général, il y a deux périodes de pluie par année, en novembre ce sont les petites pluie et en mars ce sont les grosses pluies. Toutefois, depuis 2 ans, il n’y a pas eu de grosses pluies et à peine de petite pluie. Ainsi s’il ne pleut pas en novembre, ça fera 3 ans sans pluie. C’est une des plus grande préoccupation de la population actuellement, mais elle ne peut rien y faire sauf prier et prier. Nous sommes un peu surpris parce qu’on avait regardé la météo de Mombasa avant de partir et il annonçait de la pluie à tous les jours et il avait plu tous les jours avant notre départ. Et bien, il pleut effectivement presque à tous les jours à Mombasa, ville près de l’eau avec principalement des buildings. Comme le dit si bien Ali, les bâtisses n’ont pas besoin de pluie, mais ils ont de la pluie tandis qu’ici en brousse on en a plus que besoin et il ne pleut pas. Nos compagnes qui viennent d’Angleterre aussi y notent de l’injustice puisqu’il pleut beaucoup chez eux et elles aimeraient en donner un peu au Kenya…

Les conséquences du manque de pluie se fait sentir en premier lieu sur l’herbe qui disparait assez rapidement ou qui n’est plus aussi riche. Non seulement les zèbres n’ont presque plus rien à manger, mais en broutant les pousses ils avalent de la terre / sable / minéraux, ce qui n’est pas bon pour eux puisque ça bloque leur système digestif. Ainsi, les zèbres sont très affectés et on a vu plusieurs carcasses sur notre chemin ce matin; on en a compté plus d’une douzaine. Les corps sont ici et là et aucun prédateur ne les mange sauf les vautours. En fonction de leur emplacement, on peut deviner qu’ils ne se sont pas caché pour mourir, mais ont plutôt essayé de tenir jusqu’à la fin.

Ali nous a amené à une tour d’observation qui est située sur un lac asséché depuis plusieurs années et on sent la désolation tout autour. De là, on peut voir un zèbre qui a une patte cassée. Il se déplace très difficilement ce qui rend sa quête de nourriture presque impossible étant donné qu’il n’y a pas de gazon autour de lui. Il est fort probable que d’ici une semaine ce zèbre sera mort, c’est triste, mais ça fait partie de la vie.

On repart de cet endroit avec le moral à terre puisque la mort nous afflige en pleine face avec ces carcasses de zèbres en plus de l’hippopotame mort à la rivière vu ce matin, les 2 corps de phacochères morts et les animaux blessés qui subiront sans doute le même sort prochainement. On ne peut rien y faire et je crois que c’est ce qui nous chagrine le plus.

[Kenya – Kimana, jour]

La pause d’après-midi où nous faisons une petite sieste nous revigore un peu de notre avant-midi de tristesse. Notre safari d’après-midi est beaucoup plus joyeux, le point fort est la visite d’une réserve pour lions. Ils ont recueillis 3 orphelins, 2 femelles et 1 mâle, il y a quelques années. Une des femelles a eu deux lionceaux ce qui porte la réserve à un total de 5 lions. Le lion a une grande cage à lui seul tandis que les femelles partagent la leur avec les lionceaux. Ils sont gardés en captivité afin d’assurer leur reproduction et leur protection. Il est prévu de relâcher les petits dans quelques mois tandis qu’il est trop tard pour les adultes qui risquent de moins bien s’adapter en pleine nature.

Ils sont nourris d’un demi agneau une fois par jour pendant 5 jours et deux fois par jour pendant 2 jours et ainsi de suite. Nous arrivons juste à temps pour leur goûter du soir et on voit qu’ils connaissent bien la routine puisqu’ils sont très attentifs. Nous sommes surpris par la façon dont ils dégustent leur nourriture, car on s’attendait à ce qu’ils dévorent, ce qui n’est pas du tout le cas (voir dans le vidéo). Aussi, on a pu voir la hiérarchie entre les 2 lionnes lors de leur repas. C’est la mère et les 2 petits qui ont mangé en premier tandis que la seconde lionne attendait patiemment son tour. Vraiment surprenant!

[Kenya – Kimana, soir partie 2]

A notre sortie de la réserve, on croise un autre petit troupeau d’éléphants qui s’est arrêté près d’un acacias pour se nourrir. On en voit un qui s’asperge de terre avec sa trompe à quelques reprises. On est très très près d’eux et comme d’habitude notre guide surveille leur comportement. Les éléphants sont pacifiques et préfèrent garder une certaine distance entre nous. Ils sont assez tolérants, ce qui nous permet de les regarder de près et de bien profiter de leur présence majestueuse. Vraiment, on est gâtés en éléphants!

[Kenya – Kimana, soir partie 1]

[Video J5, 8:38 minutes]

MAM


2 Responses

  1. WordPress » Erreur

    Il y a eu une erreur critique sur ce site.

    En apprendre plus sur le débogage de WordPress.