Islande (jour 9) Traversée du highland (hautes terres) islandais

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Jeudi 8 septembre 2011: Nous sommes rendus à la journée la plus trépidante et aventureuse de notre voyage, celle de la traversée des hautes terres. C’est une route en gravier d’une longueur de 240 km qui traverse du nord-est au sud-ouest l’Islande à travers le centre non habité, montagneux et aride. Selon nos recherches, la traversée devrait durer 10 heures puisqu’ils estiment que nous rouleront à environ 30-40km/hr. Comme nous voulons faire quelques arrêts pour faire des photos et se dégourdir, on ne veut pas partir trop tard pour éviter d’arriver à une heure décente au gîte.

Nous faisons le plein d’essence à la dernière station service (à Fossholl) avant de prendre la route 842 se changeant en F26 qui fait la traversée. Juste avant de l’emprunter, nous voyons une affiche pour un site intéressant, une autre chute que nous voyons de la route. On prend quelques minutes pour voir de plus près les chutes de Godafoss. Celles-ci sont différentes par la couleur verte de l’eau. Sans doute que la couleur de l’eau change à chaque jour en fonction des nuages, mais jusqu’ici nous avions vu des chutes bleu ou brunes, alors ça fait bien différent.

Cet arrêt fait, nous voici prêts pour commencer cette aventure. La première partie, soit le chemin 842, commence très bien puisque la route est bien tapée et il n’y a pas de trous alors on peut rouler à une très bonne vitesse (70-80km/hr). C’est certainement dû au fait qu’il y a des fermes et que ce tronçon est bien entretenu. Après trente minutes, on arrive maintenant sur la vraie route de la traversée, la F26. Nous aurions pu emprunter la F35, mais elle est plus à l’ouest. Au début du chemin, nous croisons les chutes de Aldeyjarfoss et on décide de s’y arrêter aussi. Sur le reste du chemin, ce sera comme un désert avec peu ou pas d’arrêts, alors on profite de ceux qu’on a lorsqu’il y en a. On descend une pente à pied pendant quelques minutes avant d’avoir la chute qui coule au fond du canyon.

Et voilà, c’est vrai, nous sommes partis pour une longue route. Le chemin est moins cahoteux qu’on le pensait et on roule quand même à 50km/hr, ce qui n’est pas mal et plus rapide que ce que google avait calculé. On ne sait pas si c’est comme ça habituellement, mais nous profitons de cette chance. D’une part, on roule plus vite alors on arrivera plus tôt, mais c’est aussi plus agréable et on se fait moins brasser. Autour de nous, il n’y a que des roches, des cailloux et de la terre à perte de vue étendus sur des collines.

Durant le deuxième tiers du chemin, on commence à voir des accumulations de neige qui est tombée la veille. Plus on monte en altitude, plus il y a de la neige accumulée sur le chemin. A certains endroits, il y a beaucoup de neige qui monte jusqu’au plancher du camion et on doit suivre les traces des camions passés avant nous. Notre camion est haut, alors nous n’avons aucune difficulté dans ces tronçons, mais il faut être vigilant pour ne pas rester pris. En gros, c’était une des plus grande difficulté lors de notre trajet.

L’autre difficulté, ou plutôt particularité puisque nous n’avons eu aucune difficulté, était les passages à gué de rivières. Nous avions trois rivières à traverser directement dans l’eau, mais elles n’étaient pas larges ni creuses alors c’était presque comme traverser une grande flaque d’eau. Nous n’avons pas pris de chance, on a mis les quatre roues motrices pour s’assurer de ne pas rester pris. Je suis très fière de moi, j’ai traversé les rivières comme une grande. Nous avions vu des vidéos de traversées de rivières, mais c’était beaucoup plus difficile que celles que nous avons traversées. Tout doit dépendre de la saison à laquelle on y passe et la quantité de pluie qui est tombée. Alors, pour ceux qui feront la traversée un de ces jours, ayez en tête que ça peut être pire que ce que nous avons vécu et filmé.

Au final, la traversée a pris beaucoup moins de temps que prévu, nous avons mis 7 heures entre la ville de Fossholl et Hrauneyjar pour un total de 240km. Il a fait très beau grâce au fort vent qui a chassé les nuages toute la journée. Nous sommes arrivés au gîte vers 5h30pm et avons marché un peu derrière dans les champs pour se dégourdir. Avec les joues rougies par le vent frais, nous sommes rentrés pour se réchauffer et préparer notre journée de demain. Nous avons mangé un bon hamburger bien garni à défaut d’avoir une cuisine qui offrait de la nourriture gastronomique. C’est un grand gîte avec beaucoup de monde puisque c’est un endroit bien populaire pour faire des expéditions, alors c’est terminé le calme que nous avions dans les guesthouse. Heureusement que dans le long corridor des chambres c’est le calme plat, nous pourrons bien dormir.

Brigitte

[Photos de la traversée des hautes terres]


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