Grèce (jour 20) Athènes visite des grands sites

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Samedi 15 juin 2013 : ok, aujourd’hui pas le temps de niaiser, il reste deux jours pour tout voir. Alors on enchainera visite sur visite, peu importe la température. Il fait toujours 30-32 degrés, la crème solaire étalée sur nos corps d’athlète, nous partons à l’aventure et la découverte du berceau de la civilisation. Nous achetons notre billet combo (visite de tous le sites) au coût de 12 euro à notre premier arrêt, pas très loin de l’hôtel, à la bibliothèque d’Hadrien.

En fait, ce sont les ruines de la bibliothèque d’Hadrien que nous visitons puisqu’il ne reste que 8 colonnes des 14 de la devanture et que quelques fondations. La bibliothèque d’Hadrien était une grande bibliothèque située sur l’agora romaine de l’Athènes antique. Elle doit son nom à son principal donateur : l’empereur romain Hadrien. Elle fut élevée vers 132 et dévastée par un raid hérule au siècle suivant. Elle était constituée d’une cour à péristyle d’approximativement 100 m sur 70 m. Elle aurait contenu plus de 20 000 rouleaux. (source wikipédia)

Bon, pas super comme description et pas génial comme bibliothèque, surtout qu’il n’y a pas de livres ici à consulter. C’est plutôt une immense façade imposante incluant un mur original et 8 colonnes presque toutes originales qui son érigées à l’entrée du site. Il faut s’imaginer que la façade faisait le double, donc était assez imposante! Un grand espace qui incluait originalement plus de 100 colonnes sur tout le site, des espaces de rencontre, un auditorium, une maison et une église tétraconque en son centre. Cette église était assez grande, mais il ne reste plus que les fondations. Le site abrite aussi un petit musée où l’on peut voir la statue de Nike (Victoire) de type victorian-Romain.

Une fois passé les colonnes de l’entrée, le terre-plein est un tas de ruines, rien à se rouler par terre. Hormis une porte, une belle mosaïque au sol, il n’y a rien d’autre. On ne commence pas fort, on peut simplement être plus impressionné par la suite.

Le prochain arrêt est à 200 mètres à peine, c’est l’ancienne agora romaine purement grecque. Extraits de Wikipédia, l’encyclopédie libre: L’Agora d’Athènes était, durant l’Antiquité, la place principale de la ville, le lieu de rendez-vous des flâneurs et la grande place du marché : elle servait au commerce et aux rencontres. Comme dans toutes les cités de la Grèce, c’est sur l’agora que se trouvait à l’époque homérique le cercle sacré où se réunissaient le roi, les gérontes et le peuple. L’agora est aujourd’hui un très important site archéologique, situé en plein cœur de la ville moderne, au pied de l’Acropole.

Dans un premier temps, nous visitons la stoa (c’est-à-dire un portique, une allée bordée de colonnes d’un côté et d’un mur de l’autre côté.). Comme pour les autres bâtiments de cette agora, il n’en restait presque rien quand, prenant modèle pour le plan sur les soubassements qui n’avaient pas bougé et pour le style sur les fragments de colonnes abattues et sur les restes de murs, l’École Américaine d’Études Classiques d’Athènes, sous l’autorité du Ministre de l’Éducation, a reconstruit entièrement la stoa. C’était sous le règne du roi Paul, de 1953 à 1956. Et aujourd’hui y est installé le musée de l’agora, un musée d’une richesse incroyable.

L’exposition de statue, buste et tête de personnages importants retrouvés sur les sites archéologiques des environs plutôt bien conservés, certains sont presque parfait, ce qui en fait une place intéressante à visiter. L’architecture est magnifique et le musée qui abrite une collection d’article plus petits de la vie quotidienne, soit des tasse, assiette, pot en terre cuite et statuette sont archi bien présentées et intéressantes. Une bonne collection de pièces de monnaie et de bijoux en font un musée super intéressant et surtout, pas besoin de s’imaginer comment c’était, car les pièces sont à 90% complètes, ce ne sont pas des petits bouts, fragment et morceau ici et là.

Après une bonne heure passée dans cet espace, on en profite pour faire manger Justine et on relaxe aussi un peu, question de planifier notre prochain arrêt. En marchant toujours sur le site de l’ancienne agora, on prend la direction du Temple d’Héphaïstos, bâtiment remarquablement conservé sur cette agora, isolé sur un promontoire et visible de loin. Le temple est un périptère (colonnes sur tous les côtés) de style dorique avec pronaos et opisthonaos (pièce devant et pièce derrière le temple principal) construit entre 460 et 415 avant Jésus-Christ. C’est le mieux conservé de ce type dans tout le monde grec. Il était consacré, comme l’indique son nom, à Héphaïstos, le dieu forgeron protecteur des artisans du métal, mais aussi à Athéna qui, avec l’épithète d’Ergane, est la patronne des artisans en général et des potiers en particulier. Au septième siècle de notre ère, le temple, désaffecté depuis l’avènement du christianisme dans l’Empire Romain, a été transformé en église consacrée à saint Georges, avec le chœur dans le pronaos et une abside additionnelle.

Bon après ses savoureuses informations, voici nos impressions. Pour des raisons inconnues, ce temple est le seul à n’avoir pas été démoli, détruit ou pillé. Il est est tout point identique à ce qu’il était il y a 2000 ans, dans un étant ma foi, surprenant, d’une beauté, d’une richesse et surtout, imposant. Ce n’est pas le plus gros, le plus haut, le plus grand, mais surement le plus beau. Un témoin original qui a su traverser les époques et arriver jusqu’à nous pour nous montrer tout le savoir faire de Grecs, ces grands bâtisseurs des temps anciens.

De tous les angles, de tous le côtés, il est beau. Ils ont installé de l’éclairage pour le soir, afin de le mettre encore plus en valeur, mais les photos que j’ai prise, je crois, vous monterons cette construction unique sous son plus beau jour. On ne peut pas entrer à l’intérieur parce qu’il n’y a rien à voir et surtout parce que c’est un des uniques temples à avoir encore sont toit. Un toit fait de blocs de marbre de plusieurs tonnes, empilés les uns sur les autres. Alors on se contente de faire le tour. Je vous le dis : magnifique, extraordinaire, formidable, un coup de coeur. Il n’y a pas 2 heures à passer ici, mais c’est certainement un incontournable. Entouré de sentiers aménagés d’arbres et de bancs, il est dans son état le plus zen. Pas de grue, pas de site de fouilles, pas de musée, pas de madame qui surveille pour ne pas toucher ceci ou cela, il est là, tout beau dans son écrin de verdure au pied de l’acropole.

Suite obligée, la montée toute en hauteur, gravir quelques centaines de marches pour enfin aller voir de plus près ce qu l’on voit de partout en tout temps : Acropole. Mais avant d’entrer en son coeur, nous faisons un léger détour pour aller faire quelques photos du Théâtre de Dionysos. Un article de Wikipédia, l’encyclopédie libre. Le théâtre de Dionysos, adossé à l’acropole, avec le temple devant l’ensemble.

Le théâtre de Dionysos est un des théâtres de la Grèce antique, considéré comme le berceau du théâtre grec antique et de la tragédie. Il est situé sur le versant nord de l’acropole d’Athènes. Il doit son nom à Dionysos, dieu du vin. Les grandes fêtes des Dionysies s’y tenaient chaque année en son honneur. Il s’agissait initialement de chants rituels, de danses et de sacrifices rituels résultant de représentations théâtrales. C’est là que furent créées les célèbres tragédies classiques d’Eschyle, Sophocle et Euripide.

Le théâtre remonte au Ve siècle av. J.-C.. Au début, il comportait juste une orchestra en terre battue et une scène construite en bois, et les spectateurs prenaient place sur la pente naturelle du lieu. Vers -420 furent construits des gradins en bois. La construction en pierre que l’on peut admirer aujourd’hui fut aménagée sous Lycurgue entre -338 et -326 : les gradins de pierre remplacèrent ceux de bois ;[( une scène bois et une orchestra vinrent s’y ajouter) à corriger c’est certainement une faute].

Le théâtre de Dionysos disposait de 78 rangées de sièges et offrait des places pour 17 000 spectateurs. La première rangée de sièges était composée de 67 sièges en marbre, réservés aux différents dignitaires. Le koilon est disposé en hémicycle autour de l’orchestra, où avaient lieu les danses et les chants du chœur. Au milieu de l’orchestra était placé un autel, sur lequel les victimes étaient présentées au dieu. Les acteurs évoluaient sur le proskenion, derrière lequel se trouvait le bâtiment de la scène. Les paraskenia, sur les côtés de la skènè, comportaient huit colonnes doriques.

De la façon “gratuite” c’est-à-dire en passant tout près, on ne peut voir que le mur qui constitue la scène du théâtre, donc il n’y a rien à voir, mais quand on en au dessus sur notre chemin pour l’acropole, on a une vue en plongé dedans, ce qui permet de voir l’ampleur de la construction. La première impression est : il n’est pas si grand, on en a vu de bien plus impressionnant, mais il est très haut et surtout unique par son acoustique. Il est encore utilisé aujourd’hui, tellement que les techniciens étaient en train de monter la scène, l’éclairage et le son pour un spectacle présenté bientôt.

On remonte les quelques marches qui nous ont donné accès au théâtre pour enfin accéder à l’Acropole. Un article de Wikipédia, l’encyclopédie libre. L’Acropole d’Athènes est un plateau rocheux bâti élevé au centre d’Athènes. Le terme « acropole » vient de l’adjectif (ákros « haut, élevé ») et du substantif (pólis, « cité, ville »), signifiant ainsi « ville haute ».

Pendant l’Antiquité, elle fait office de vaste sanctuaire pour le culte de la déesse Athéna et de nombreux autres dieux de la mythologie grecque, avec plusieurs temples dont l’Érechthéion et le temple d’Athéna Nikè. Dominant l’horizon de l’Acropole, le célèbre Parthénon est plus qu’un temple, c’est un trésor. Les autres monuments remarquables encore existants sont les Propylées, le théâtre antique de Dionysos, l’odéon d’Hérode Atticus. Elle est actuellement un des sites touristiques les plus visités du monde. L’Acropole d’Athènes est un plateau rocheux d’environ 148 m de haut, dont le sommet plat mesure 300 m d’est en ouest et 85 m du nord au sud. Elle n’est accessible que par une pente escarpée sur le côté ouest. Il faut clarifier que le Parthénon est le temple majeur à l’intérieur du site de l’Acropole, souvent on mélange les deux.

L’entrée de l’Acropole se fait par un escalier en marbre et nous passons sous un style de gazebo. Ok, c’est vraiment immense. Le Parthénon est un édifice d’une grandeur et d’une hauteur impressionnante. Mais comme le gouvernement a décidé de le restaurer et de le remettre dans son état original, c’est en fait un vaste chantier de construction. Échafaudage, grue, tracteur, pelles, brouette, ciment et pièce de marbre sont un peu partout. Pas moyen d’avoir une photo sans des éléments de construction. Il parait que dans 10 ans ça sera fini, personne n’y croit vraiment, mais peut-être quand Justine y retournera, elle verra le monument restauré et dénudé de machines et de travailleurs. Pour l’instant, c’est un chantier à ciel ouvert, ouvert aux touristes, un peu comme la Sagrada Familia à Barcelone (Espagne), mais elle, on le sait, qu’elle n’est pas sur le point d’être terminée de construire.

On fait le tour, c’est assez grand comme site, bien situé en haut de la colline et cette position nous offre une vue sur tout la ville et ses environs. Notre guide nous a dit que Athènes est la deuxième capitale la plus densément peuplée d’Europe, je le crois. Il n’y a pas de verdure, juste des maisons, mis à part le jardin national, je vous en parle plus loin.

En haut de la colline, il y a d’autres bâtiments dont le petit temple d’Athéna juste sur le bord de la falaise qu’on ne peut voir de près. On contourne le fameux Érechtéion, c’est à cet endroit qu’eut lieu la dispute entre Athéna et Poséidon. C’est là qu’on a pu voir de près la construction, les colonnes ainsi que le toit avec tout le détail. Donc le tour est fait sans avoir fait de photo extraordinaire à cause des grues et des échafaudages, des touristes partout, ça fait négligé dans une photo. J’aime les photos, pas les gens, alors quand il y a des gens sur mes photos, je n’aime pas !

Nous prenons une pause bien méritée à l’ombre et nous mangeons des gelatos que nous partageons avec Justine. Elle n’est pas habituée de manger si froid, mais une fois l’effet de surprise passé, elle aime bien et ouvre la bouche bien grande pour signifier qu’elle veut une autre bouchée!

On retourne à la porte d’Hadrien que nous avons vu la veille depuis le trottoir, mais aujourd’hui nous irons voir les colonnes du temple de Zeus de plus près. Initialement il y avait 116 colonnes, mais il n’en reste que 15 debout et une couchée. D’ailleurs, ils ont décidé de la laissée tel quel puisque nous voyons très bien comment étaient construites les colonnes. Comment pensiez-vous que c’était fait? Les colonnes sont en fait des rondelles sculptées empilées les unes sur les autres. Un des mur du site séparait la ville en deux parties, la ville ancienne et les faubourgs. Près du site, les rails du tramway, transport urbain encore utilisé à Athènes.

Nous sommes juste à côté du jardin national alors on en profite pour aller profiter de l’ombre et la fraîcheur sous les arbres ainsi que du silence de la nature qu’on aime bien. C’est une oasis de verdure au cœur de la capitale hellénique, un parc public de 15,5 ha situé au cœur de la capitale grecque. Situé juste derrière l’ancien palais royal d’Athènes (devenu le siège du Parlement hellénique lors de l’instauration de la République) et à quelques pas du palais présidentiel (siège de la présidence de la République) et de la Villa Maximos (résidence et bureau du Premier ministre), le jardin s’étend jusqu’au sud de la ville, dans la zone où sont situés le Zappeion, et le stade olympique de Kalimarmaro.

Conçu entre 1838 et 1840 à l’instigation de la reine Amalia d’Oldenbourg, épouse du roi Othon Ier de Grèce, le jardin est créé par le botaniste allemand Frederick Schmidt. 500 variétés animales et végétales sont alors importées mais beaucoup disparaissent dans les mois qui suivent à cause de la sécheresse. Avec l’instauration de la république en 1974, le jardin royal devient jardin national. Désormais ouvert entièrement au public, il abrite un petit zoo, un musée botanique, une bibliothèque pour enfants et diverses installations.

Tel que dit dans le texte de wiki, c’est simplement unique de voir un si grand parc dans une ville si densément peuplé. On se promène sur les divers sentiers, allant du lac artificiel au mini zoo, en passant sous des vérandas de verdure avant de s’arrêter sur un banc de parc pour faire boire Justine et relaxer plusieurs minutes. Ça sent bon, on oublie presque que nous sommes au coeur d’une grande ville et on se croit vraiment en forêt.

On quitte le jardin pour aller voir la relève de la garde des Evzones devant la tombe du soldat inconnu devant le parlement.  La tenue de ces militaires ainsi que le cérémonial de la relève en font un lieu typique et touristique de la Grèce. Le changement de la garde du monument par les Evzones de la Garde présidentielle s’effectue toutes les heures avec une précision caractéristique et des mouvements synchronisés. Nous arrivons au bon moment pour profiter du spectacle, qui ma foi est assez loufoque, surtout fait par des militaires!

Déjà que deux soldats montent la garde devant une tombe surement vide et font le piquet 24 heures sur 24 c’est presque drôle, mais quand ils font un petit spectacle de clown avec leurs stepettes pour changer de garde aux heures c’est encore plus drôle. Glisse la jambe, lève le genou bien haut, déplie et pointer le pied, redescend et glisse le soulier au sol avant de donner une petite tape du bout du pied et cette succession de mouvements à répétition en se déplaçant sérieusement. Bon on était là, on a vu, c’est fait, ce n’est pas un grand moment de l’histoire, mais à voir absolument car c’est unique en son genre.

Nous terminons notre journée de touristes bien satisfaits de ce que nous avons vu. On retourne à l’hôtel prendre notre douche pour se rafraîchir et sortir pour manger. Ce soir Justine se couchera de bonne heure, comme nous d’ailleurs. Notre voyage tire à sa fin, il nous reste encore une grosse journée demain où nous comptons terminer la visite des sites touristiques non fait aujourd’hui, visiter le bazar qui bat son plein le dimanche, une expérience en soi semble-t-il, et surement d’autre choses que je vous raconterai dans le prochain post. Bonne nuit.

Marc-André

[Photos de la Grèce (jour 20) Athènes visite des grands sites (partie 1)]
[Photos de la Grèce (jour 20) Athènes visite des grands sites (partie 2)]


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